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La libraire

Couverture du livre « La libraire » de Penelope Fitzgerald aux éditions Table Ronde
Résumé:

Rien ne semble troubler la paix de Hardborough, aimable bourgade de l'East Anglia. Mais Florence Green, une jeune veuve, a décidé d'y ouvrir une librairie, ce qui déplaît aux notables de la ville. Florence voulait créer innocemment un lieu de sociabilité inédit ; elle découvre l'enfer feutré des... Voir plus

Rien ne semble troubler la paix de Hardborough, aimable bourgade de l'East Anglia. Mais Florence Green, une jeune veuve, a décidé d'y ouvrir une librairie, ce qui déplaît aux notables de la ville. Florence voulait créer innocemment un lieu de sociabilité inédit ; elle découvre l'enfer feutré des médisances. Puis l'ostracisme féroce d'une partie de la population. Surtout lorsqu'elle s'avise de mettre en vente Lolita, le sulfureux roman de Nabokov. Alors, la guerre est déclarée, les clans s'affrontent, les personnages révèlent leur acrimonie. Florence sera très seule pour affronter le conformisme ambiant.

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Avis (3)

  • Florence Green est une veuve de guerre, encore jeune, physiquement plutôt quelconque, sensible mais courageuse. Elle décide d’acheter une maison bâtie depuis 500 ans à Hardborough où elle réside depuis plusieurs années pour en faire une librairie. En 1959, personne n’avait songé à l’ouverture...
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    Florence Green est une veuve de guerre, encore jeune, physiquement plutôt quelconque, sensible mais courageuse. Elle décide d’acheter une maison bâtie depuis 500 ans à Hardborough où elle réside depuis plusieurs années pour en faire une librairie. En 1959, personne n’avait songé à l’ouverture d’une librairie dans cette petite ville de bord de mer. Beaucoup d’habitants sont des solitaires mais peu sont des lecteurs à part Mr Brundish, qui vit confiné chez lui. La vieille maison est humide et semble hantée par un esprit frappeur. Jusque-là, elle n’avait attiré personne. Seulement quand Florence Green décide d’y ouvrir sa librairie, une notable Mrs Gamart soutient qu’elle avait d’autres projets pour The Old House. Dès lors, la libraire va devenir pour elle la cible à abattre. La vente de Lolita de Nabokov va faire débuter les hostilités. Le roman publié une première fois en 1978 fait apparaître de nombreux thèmes : la lutte des classes, le règne des forts et des perfides et l’écrasement des plus faibles, la place des femmes et des enfants dans la société mais aussi la place accordée aux livres. The bookshop est le titre original du roman de Pénélope Fitzgerald et c’est aussi le titre de son adaptation. Et pour une fois, j’avoue que j’ai préféré le film au livre. Le roman est facile à lire mais à la première lecture le style m’a semblé assez plat. Il y a un peu d’humour certes mais beaucoup de non-dits. Le film m’a donc semblé meilleur, pourtant en relisant certains passages du roman, force est de constater que le film lui est très fidèle. La fin, elle, en revanche est différente et, selon moi, très réussie. Le jeune Christine a décidé de venger la libraire en mettant le feu. Si Florence ne peut plus vivre dans The Old House, personne ne le pourra. Les flammes nous ramènent aussi à l’autodafé de Fahrenheit 451, le premier titre de Bradbury que Florence a prêté à Mr Brundish. Faire fermer une librairie c’est porter atteinte à la liberté d’expression. Mrs Gamart est celle qui a allumé la mèche en abusant de son pouvoir juste pour nuire à une libraire qui n’avait comme défaut que d’appartenir à la middle class. La réalisatrice Isabelle Coixet livre un fort bel hommage à la littérature et à tous ceux et toutes celles qui la font vivre : les libraires, les lecteurs et lectrices. Les acteurs britanniques qu’elle a choisis pour les rôles principaux sont Emily Mortimer qui incarne la libraire à la fois douce, déterminée et idéaliste et Bill Nighy qui incarne un Mr Brundish cultivé et un peu ours, qui a décidé de se tenir à l’écart de la société mais qui connaît parfaitement ses rouages.

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  • La libraire, c'est Florence Green, une jeune veuve qui décide d'ouvrir la première librairie de son village anglais, Hardborough (dans l'Est-Anglie). Elle achète pour cela une vieille maison qui est réputée pour son mauvais esprit frappeur. Mais Florence Green n'aura pas qu'à faire face à ce...
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    La libraire, c'est Florence Green, une jeune veuve qui décide d'ouvrir la première librairie de son village anglais, Hardborough (dans l'Est-Anglie). Elle achète pour cela une vieille maison qui est réputée pour son mauvais esprit frappeur. Mais Florence Green n'aura pas qu'à faire face à ce fantôme mal luné, elle devra aussi gérer le petit monde bourgeois qui voit d'un très mauvais œil l'ouverture d'une librairie. Certains d'entre eux avaient d'ailleurs prévu d'y ouvrir un centre culturel dédié aux arts (et non un bête commerce de livres) alors même que le bâtiment est resté inhabité pendant des années (ce n'est que le début de la mauvaise foi…).

    Dans ce court roman, on suit donc l'installation de Florence Green, les petites mesquineries et grandes stratégies qu'elle devra subir contre son commerce. Pour faire preuve de bonne volonté, elle essaye dans un premier temps d'ouvrir en même temps que la librairie, une bibliothèque de prêt. Mais cela ne sera pas suffisant pour contenter les mauvais esprits.

    C'est un portrait critique, et souvent ironique, de la bonne société anglaise que nous livre Penelope Fitzgerald dans ce court roman. Certains trouveront ce livre ennuyeux (car il faut reconnaître qu'il ne s'y passe pas énormément de choses). Pourtant j'ai passé un très bon moment en compagnie de Florence Green et de ses congénères. Je recommande !

    Pour la chronique complète et plus encore : https://riennesopposealalecture.blogspot.com/2019/01/la-libraire-de-penelope-fitzgerald.html

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  • Libraire, sur le papier c’est très glamour, mais dans la réalité, c’est autre chose. Ce livre est une retraduction (2004), du texte original de 1978 et l’histoire se déroule entre 1959 et 1960.

    Je me suis dit que j’allais partir sur une jolie histoire. Celle d’une femme seule qui change de...
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    Libraire, sur le papier c’est très glamour, mais dans la réalité, c’est autre chose. Ce livre est une retraduction (2004), du texte original de 1978 et l’histoire se déroule entre 1959 et 1960.

    Je me suis dit que j’allais partir sur une jolie histoire. Celle d’une femme seule qui change de vie et qui décide de créer une librairie. J’imaginais l’accueil du village, les rencontres avec certainement du négatif et du positif. Mais que nenni, laissez tomber le feel good qui est à la mode aujourd’hui.

    Nous sommes dans la société anglaise (mais ce pourrait être un autre pays européen) dans un petit village côtier. Un village moribond qui reprend vie dès que les beaux jours arrivent avec leur lot de touristes et les gens de la capitale. Nous avons donc d’un côté les notables et de l’autres les petites gens. Mettez au milieu de tout cela une gentille femme qui croit en son projet et qui y met son cœur et son âme. Elle va déranger et se heurter à d’autres projets ! Une guerre de pouvoir va se déclencher, avec sa cohorte de traîtres et de gens qui feront du travail de sape.

    Il va y avoir des rencontres qui vont nous permettre de découvrir ce village et ses spécificités. Changement de société où l’honneur et la parole donnée ne suffisent pas !

    Jusqu’au bout, on soutient Florence qui incarne la probité, la loyauté et la sympathie. Chaque bonheur et chaque revers de fortune nous feront réagir. Jusqu’à la fin on ne sait pas qui va gagner… les rebondissements qui clôturent l’histoire vont tenir en haleine le lecteur.

    J’ai appris des choses sur cette époque comme le travail des enfants et les changements de mœurs. J’ai aussi souris de voir cette dame avec ses principes cacher les cartes postales un peu trop olé olé et de s’emballer pour des marques pages artistiques. L’histoire autour de « Lolita » de Nabokov m’a fait rire et en même temps c’était intéressant de voir cette sortie littéraire vu à l’époque (du moins dans les années 70 époque de l’écriture du roman).

    Florence est un personnage qui n’ai pas naïve mais de bonne foi et elle va se battre bec et ongle pour ce qui lui semble important.

    Lorsque j’ai fermé ce livre j’étais bouleversée… Je n’en dis pas plus pour ne pas dévoiler l’intrigue… On ne reste pas indifférent, c’est tout ce que je peux dire !

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