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La guerre des boutons t.1 ; le trésor

Couverture du livre « La guerre des boutons t.1 ; le trésor » de Mathieu Gabella et Valerie Vernay aux éditions Petit A Petit
Résumé:

Longeverne et Velran... Deux villages dans lesquels, depuis des générations, on est élevé dans le mépris du camp adverse. ET l'on y commence très tôt. Dès qu'une rencontre est possible, l'armée de Longeverne vient défier celle de Velran. La lutte est âpre, les combats éprouvants, les guerriers,... Voir plus

Longeverne et Velran... Deux villages dans lesquels, depuis des générations, on est élevé dans le mépris du camp adverse. ET l'on y commence très tôt. Dès qu'une rencontre est possible, l'armée de Longeverne vient défier celle de Velran. La lutte est âpre, les combats éprouvants, les guerriers, valeureux... même s'ils sont hauts comme trois pommes. Depuis peu, la bataille prend un nouveau tournant : sur les vêtements des vaincus, on coupe tout ce qui dépasse : les bretelles, les lacets, les ceintures, et bien sûr, les boutons !

Quatrième de couverture C'est un beau titre, La Guerre des boutons, pour un joli livre. L'histoire des gosses de deux villages qui se font la guerre, comme au Moyen Age entre voisins. On oublie vite pourquoi. Ils sont susceptibles, les mômes. Et puis surtout, ils ont besoin de s'occuper, de s'entraîner. Comme ils n'ont pas de chevaux, ces moujingues (un mot de l'époque) qui se prennent pour des Chevaliers, et qu'on leur a pas encore appris à tuer, ils piquent les boutons, tout simplement... que les falzars dégringolent... L'humiliation ! La honte... Piquer les bretelles, les boutons ! Pour prendre moins de risques et jouer le jeu jusqu'au bout, ils se battent à loilpem... les couilles à l'air. Grande hardiesse en 1912... la date du livre ! Et puis les gros mots... Alors ? Un ouvrage " pour enfants ", La Guerre des boutons ?... Faut voir... Un certain malentendu... On le colle, à présent, dans les anthologies scolaires. Ce qui est sûr, c'est qu'il est un livre de nostalgie. Nostalgie de l'enfance... de la terre natale... du langage aussi. Un livre délibérément franc-comtois, avec des tas de mots qu'on ne connaît pas, expliqués en bas de page. C'est ça qui m'amuse aussi. Ni de l'argot ni du patois... Des mots de tous les jours, au ras des mottes, entendus à table, dans la ferme, parmi les labours et les jachères. Pergaud, il s'en goberge ! Nous aussi. Qu'est-ce que c'est un livre " pour enfants " ? Pinocchio ?... Poil de Carotte ? Alice ? Pantagruel ? Voire, disait Panurge, justement. Louis Pergaud, je pense, l'a écrit pour son plaisir. Un bon critère! Et la guerre, la vraie, est arrivée. Il y est allé, Pergaud... Il avait écrit aussi des histoires de bêtes, De Goupil à Margot, la pie, le renard... On lui a donné un flingue. Qu'il aille défendre la patrie, loin de la Franche-Comté... là-bas dans la Meuse. En 1915, il s'est fait étendre. Mort pour la France. Etait-ce bien utile... indispensable ? A ce roman début de siècle qui a tout le charme rétro qu'on veut, mais pas une ride, les dessins de Florence Cestac donnent un sacré coup de jeune. Ils ont un comique propre, une dynamique d'humour exceptionnelle. Les personnages, avec leurs gueules bien expressives de tapir, leurs yeux ronds et leurs bouches ouvertes, rendent tout à fait le mouvement du récit et son ambiance. A se tordre !

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