Un ouvrage puissant, brut et sensible ; sur la nature ; la vie, l'amour, l'art, mais aussi les folies destructrices des hommes.
On peut être tenté de développer le kaléidoscope des thématiques avec quelques axes majeurs :
- L'intrication d'Edouard Roux (et de la lignée dont il est issu)...
Voir plus
Un ouvrage puissant, brut et sensible ; sur la nature ; la vie, l'amour, l'art, mais aussi les folies destructrices des hommes.
On peut être tenté de développer le kaléidoscope des thématiques avec quelques axes majeurs :
- L'intrication d'Edouard Roux (et de la lignée dont il est issu) avec le monde animal, et les ours en particulier ;
- La renaissance à la vie après avoir laissé sa gueule sur les champs de bataille, grâce au travail de Jeanne, sculptrice animalière, qui lui redonne un visage. Une Jeanne au nom prédestiné : Sauvage ;
- A l'amour de ces deux êtres et leur capacité à s'imprégner au plus profond de l'air, du vent, des montagnes, des animaux, ...
- Aux folies destructrices des hommes qui envoient leurs congénères se détruire à la guerre, sans oublier l'éradication des ours ;
- Et le monde de l'art, avec des figures marquantes : Soutine, Ponpon, ..., mais aussi des margoulins profiteurs - A la création de la sculpture d'une Ourse en Bronze avec Jeanne qui précisera qu'elle "ne veut pas pousser trop loin le lissage. J'aimerais garder le côté sauvage, comme l'ourse de la grotte" (p 127) ;
- ...
C'est bien une histoire qui replace la nature et la vie sauvage au cœur du temps (avec le risque que le temps s'arrête).
Jean Marc Rochette est connu pour avoir commis avec Lob, mais aussi Bocquet ou encore Matz la série du Transperceneige. Mais il est aussi un homme des montagnes et sommets, de la nature sauvage. Avec ce nouvel opus, il est en harmonie totale avec la puissance de la nature par son dessin, ses traits qui peuvent apparaitre "bruts" (pas lissés !), ses colorations.
Rochette est un artiste qui expose aussi et qui a toute pertinence dans sa cohérence d'homme à nous glisser que "L'art n'est rien s'il ne forge le réel." p 188
Chacun peut trouver lecture à son regard, à ses intérêts.
A se procurer les yeux fermés et à lire les yeux et l'esprit grands ouverts.
Encore un petit complément ...
La lecture de La Dernière Reine en Noir et Blanc (et plus grand format) donne encore plus de puissance aux traits de Rochette avec une "coloration" particulière.
Un intérêt de lecture démultiplié !
A lire en couleur, en noir et blanc ... en ce qui existe ...