Encore plus de découvertes, auteurs à suivre et lectures indispensables
Mai 2016. Dans une aile ultrasécurisée du Palais de justice, la juge Alma Revel doit se prononcer sur le sort d'un jeune homme suspecté d'avoir rejoint l'État islamique en Syrie. À ce dilemme professionnel s'en ajoute un autre, plus intime:mariée depuis plus de vingt ans à un écrivain à succès sur le déclin, Alma entretient une liaison avec l'avocat qui représente le mis en examen. Entre raison et déraison, ses choix risquent de bouleverser sa vie et celle du pays...Avec ce nouveau roman, Karine Tuil nous entraîne dans le quotidien de juges d'instruction antiterroristes, au coeur de l'âme humaine, dont les replis les plus sombres n'empêchent ni l'espoir ni la beauté.
Encore plus de découvertes, auteurs à suivre et lectures indispensables
Alma Revel a quarante-neuf ans. Fille unique de Roger Revel, un ultra gauchiste qui fut un soldat de la guerilla du Vénézuela en 1968, tombé dans le banditisme en 1969, puis dans la drogue. Alma Revel est « coincée » dans un mariage à la dérive (Ezra, son époux est un écrivain qui, depuis son Goncourt, végète lamentablement …) Seuls comptent pour elle, ses trois enfants (une fille de vingt-trois ans et des jumeaux de douze ans.) Alma Revel est une juge anti-terroriste … Nommée depuis 2009, elle fut en charge – avec quelques autres juges de la cellule anti-terroriste – des attentats jihadistes de 2012 et de 2015 …
En 2016, Alma Revel doit statuer sur le sort de Abdeljalil et Sonia Kacem, un couple parti vivre quelques mois en Syrie et récemment revenu en France avec leur bébé de quelques semaines. Parce que – prétendent-ils – ils ont pris conscience de l’énormité de leur erreur et veulent une vie paisible dans leur pays …
Le problème dans l’histoire, c’est que leur avocat, Emmanuel Forest, est également l’amant de la juge depuis six mois … Alma sait pertinemment que son métier est particulièrement périlleux et délicat : il lui faut savoir évaluer la dangerosité d’un individu, afin de ne pas mettre en péril la société. Tout en évitant de traduire en justice un innocent, dont alors l’existence volerait en éclats … Elle reçoit régulièrement des menaces téléphoniques, sans être vraiment certaine qu’elles ne seront jamais mises à exécution … Saura-t-elle prendre la bonne décision sur ce dossier ?
Un roman percutant, plutôt bien documenté, sobrement écrit, une analyse passionnante sur toute sa longueur. Je ne suis jamais déçue par l’écriture de Karine Tuil, ni par les sujets abordés par l’auteure. Un coup de coeur, donc, pour ce récit.
La décision, c’est celle que doit prendre Alma Revel, juge d’instruction antiterroriste, qui doit décider si oui ou non, il faut relâcher Abdejalil Kacem, coupable d’être parti en Syrie rejoindre l’État Islamique. D’un côté, il y a la peur effroyable de relâcher un terroriste en puissance, et de faire courir le risque d’un attentat à la population, de l’autre, il y a la crainte de maintenir en captivité, un jeune homme coupable de s’être laissé entraîner par naïveté. Lui, clame sa bonne foi, il voulait vivre dans un pays musulman avec sa femme, et aider la population locale, une fois sur place, il a essayé de repartir dès qu’il a compris ce qu’on attendait de lui, et il ne souhaite désormais qu’une chose, reprendre sa vie et élever son enfant aux côtés de son épouse. Cependant, quelques incohérences ressortent de son discours. Alors nous suivons les auditions, et les preuves qui vont permettre à Alma de prendre sa décision. En parallèle de ce jugement, sa vie privée est en plein chamboulement, et elle a un autre choix à faire, quitter son mari, ou succomber au grand amour.
C’est un récit palpitant, où le lecteur se retrouve confronté à la difficulté du travail des juges d’instruction antiterroristes, entre les menaces de mort, la conscience professionnelle, et la peur de commettre une erreur irréparable. En tentant de résoudre ce dilemme, nous nous confrontons à nos valeurs et à nos opinions politiques. C’est déroutant, mais captivant.
En bonne râleuse professionnelle, j’ai peut-être une légère retenue sur la fin (mais je ne vais pas en parler ici pour ne pas spoiler). Mais cela ne m’a absolument pas gâché le reste du récit.
Un livre dont on sort ébranlé.
La décision de Karine Thuil
En mai 2016 dans une aile ultrasécurisée du Palais de justice, la juge Alma Revel doit se prononcer sur le sort d’un jeune homme Abdel Jahil Kacem emprisonné en France, suspecté d’avoir rejoint l’Etat Islamique en Syrie. Celui-ci parti avec son épouse Sonia Dos Santos enceinte en Syrie pour des raisons humanitaires, dit avoir été déçu par l’idéologie Islamiste et n’aspire qu’à reprendre une vie normale avec sa femme et son enfant. A ce dilemme professionnel, Alma Revel mariée depuis plus de vingt ans avec Ezra, écrivain à succès sur le déclin, entretient une liaison avec Emmanuel Forest qui est l’avocat du mis en examen. C’est un livre que j’ai lu en état d’urgence tellement l’écriture de Karine Thuil que je ne connaissais absolument pas m’a conquis. Certes le sujet d’actualité a été pour le choix de ce livre qui va vous plonger dans l’univers des juges anti-terroristes, confrontés chaque jour à ce dilemme de réinsérer dans la société des personnes qui sont suspectés d’être des terroristes en sommeil. Tout en suivant les problèmes du couple, les relations avec les autres juges terro, sa relation particulière avec Emmanuel, nous suivons chapitre par chapitre l’interrogatoire du juge avec le jeune Kacem, aux regards des investigations policières demandées notamment à la DGSI. Au fur et à mesure des éléments qui nous sont distillés, nous nous retrouvons à nous interroger, comme si nous étions à la place de ces juges. Comment agirions-nous envers ces individus ? Les laisserions nous en prison ? pour protéger la société d’un nouvel attentat. Les remettrions-nous en liberté en mettant en jeu la clause d’irresponsabilité due à leur jeunesse ? Et comment au regard du code pénal analyserions-nous les faits, rien que les faits, malgré le ressenti des proches des victimes qui réclament, des réponses au pourquoi, comment et qui est responsable ? La société, notamment leurs dirigeants politiques, judiciaires. Ou bien entendu le juge qui lui seul dans le silence de son cabinet a pris la décision. Dans ce livre la décision, l’auteure démontre les mécanismes et les facteurs qui amènent de jeunes Français à se radicaliser et à porter les armes contre la France ; précisant le rapprochement qui peut être opéré avec une délinquance, terreau du djihadisme. Être Juge en matière de terrorisme c’est un travail de 24h sur 24, 365 jours par an, une charge de travail harassante, une pression politique insoutenable, surtout lorsque des attentats ont été commis ou ont été déjoués. Dans ce livre à chaque moment malgré quelques respirations, l’on sent que tout peut basculer : la sécurité de cette juge protégée, mais qui reçoit de nombreux textos de menaces de mort à son intention et sur sa famille et qui sera victime d’une agression dans les toilettes du palais, sa vie familiale qui explose avec un mari juif orthodoxe qui fera sa téchouva lors de son retour à Jérusalem, sa relation avec Emmanuel. Au fur et à mesure que nous avançons l’on pressent ce qui va arriver, on subodore la taqiya, une technique de dissimulation enseignée dans les rangs de Daesh. Qu’elle aura été La décision prise par la juge Alma Revel ? Aura-t-elle des conséquences ? Je vous laisse le découvrir. Comme je vous le disais c’est le premier livre que je lis de Karine Thuil, ce n’est surement pas le dernier tant j’ai aimé la façon dont elle a écrit ce livre La décision. Bien à vous.
Alma Revel, juge antiterroriste est confrontée à deux décisions capitales.
Libérer ou non un jeune musulman suspecté de participer au mouvement djihadiste.
Quitter ou non son mari, père de leurs trois enfants et vivre son nouvel amour avec un avocat.
Deux décisions qui vont peser lourdement sur sa vie.
Après ses choix, plus rien ne sera comme avant.
Grâce à une écriture fluide et intéressante, ce roman se lit aisément et rapidement.
Pourtant, on a presque plus l'impression de lire des articles de presse qu'un roman.
Mais il n'y a pas à dire , c'est bien mené.
Cependant, je ferais à Karine Tuil le même reproche qu'avec « Les choses humaines ».
Plus qu'une romancière de fiction, c'est une écrivaine qui s'empare de faits de société pour écrire.
Et du coup je retrouve un peu ce côté opportuniste qui m'avait gênée dans l'autre roman.
Mais bon, je ne boude pas mon plaisir quand même, j'ai passé un assez bon moment de lecture.
. Dans « la décision » , d’une plume délicate et digne, Karine Tuil nous entraîne dans un engrenage implacable. Impitoyable, la romancière n’épargne ni ses lecteurs ni son héroïne : contre l’enfermement, idéologiquement, la magistrate mère de famille, adultère, passionnée, partagée doit statuer. Alternant entre les interrogatoires judiciaires et les souvenirs d’Alma, dans un style découplé, dense et rapide, expressif, ce roman d'actualité, de terrorisme et de personnages confrontés à leurs démons intérieurs dépeint très bien les états d’âme de cette femme en pleine crise conjugale. Les maux de notre société, son agitation, ses doutes, tout est là, joliment mis en scène à travers des personnages plus vrais que nature.
Avec ses mondes qui se confrontent, ses dilemmes, ses suspicions permanentes, ce roman raconte la fin de l'insouciance dans ce XXIième siècle, la perte de toute innocence aussi
Alma est juge d'instruction antiterroriste, un poste exposé, il faut être capable d'encaisser les coups, de supporter la violence, la violence partout, tout le temps et surtout n'avoir qu'un seul but, la manifestation de la vérité, une torture mentale permanente, est-ce que je prends la bonne décision ? Savoir détecter la dangerosité d'un individu. Il y a trois mois, elle a pris une décision dont les conséquences ont été terribles pour elle, sa famille et son pays.
Karine Tuil nous offre une plongée magistrale dans le pôle antiterroriste, elle nous dépeint avec réalisme le quotidien d'une femme juge antiterroriste, tout sonne juste. La souffrance des proches des victimes de la barbarie, on n'est pas toujours apte à affronter le chagrin des autres. La difficulté de détecter la dangerosité d'un individu, d'apprécier le risque qu'il représente. La détention peut-être une bombe à retardement, il n'y a pas de science exacte, on a beau se fier à des éléments cohérents, chercher à tout maîtriser, il y a toujours une part d'incertitude, une marge d'erreur. On ne sait jamais qui on a réellement en, face de soi. Sur ce sujet brûlant d'actualité Karine Tuil nous explique comment on peut retourner le cerveau de jeunes gens qui cherchent des réponses à leur mal-être et leur inculquer la haine de la France. Elle nous fait partager l'inquiétude face aux insultes, intimidations et menaces permanentes dont la juge fait l'objet. Nous saisissons avec horreur le fonctionnement des terroristes entre ruse et violence, leur raisonnement aveugle, leur parcours fatal qui les conduit à semer la mort sans aucun remords.
Le récit est entrecoupé par les interrogatoires de Kacem parti avec sa femme enceinte en Syrie et suspecté d'être revenu en France pour commettre un attentat et ces comptes rendus d'audition donnent encore plus de crédibilité aux propos.
Mais ce roman est aussi le portrait d'une femme à l'aube de la cinquantaine, nous partageons son intimité, un mariage qui se décompose, une histoire d'amour avec un avocat pénaliste, le seul homme qu'elle aurait dû éviter. Une femme confrontée à des dilemmes dans sa vie professionnelle et dans sa vie privée. Karine Tuil mène brillamment ces deux intrigues, ce roman est passionnant du début jusqu'à la fin.
Alma Revel est juge antiterroriste. En cette année 2016, elle doit prendre deux décisions majeures : l’une quant au sort d’un jeune homme suspecté d’avoir rejoint l’État islamique en Syrie ; l’autre pour sortir du conflit d’intérêt auquel l’expose sa liaison avec l’avocat de la défense.
Endossant le « je », Karine Tuil se glisse – et nous aussi, par la même occasion – dans la tête de la coordinatrice du pôle antiterroriste de Paris. Cette femme, campée de façon très humaine dans le contexte compliqué de sa vie privée et sentimentale qui nous la rend particulièrement proche dans ses doutes et ses déchirements, est face à un choix cornélien : maintenir un jeune en détention, sur la seule base de suspicions après son séjour en Syrie, ou prendre le risque de libérer un terroriste en puissance. Autrement dit, juger ce garçon pour la crainte qu’il inspire, ou strictement pour ce qu’il a fait.
Directement confronté à ce bien délicat cas de conscience, le lecteur, frappé d’un effroi mêlé d’admiration et de respect, découvre l’éprouvant quotidien des juges du « terro », amenés à prendre des décisions écrasantes de conséquences, sous la pression politique et médiatique, mais aussi sous les menaces qui les contraignent à vivre sous protection constante. Karine Tuil a mené une enquête minutieuse pour nous faire toucher du doigt les réalités de cette profession méconnue, exigeante et dangereuse, n’occultant rien de la violence et de la haine auxquelles elle se retrouve confrontée, et explicitant les différents points de vue adoptés par les uns ou les autres selon leurs convictions et sensibilités.
L’écriture est remarquable, et le récit, captivant, ne laissera personne indifférent. Peu importe si l’intrigue construit son paroxysme sur un jeu de circonstances peut-être improbable, elle excelle à embrasser toute la complexité de son sujet, à nous plonger dans un questionnement dérangeant, à remuer nos consciences et à interroger nos valeurs profondes. Un livre brillant.
Parce qu’un juge a la vie des autres entre les mains, l’héroïne du nouveau roman de Karine Tuil nous mène dans les méandres du diable. Un roman qui fait percuter des destinées : d’un côté Alma, juge anti-terroriste, qui prend une décision qui va bouleverser sa vie où le privé n’est plus compatible avec sa sphère professionnelle, d’un autre côté, la genèse d’une attaque se déroule au fil des pages et on revit avec angoisse des jours qui résonnent d’une dramatique façon aux oreilles des parisiens…
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