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La débrouillardise

Couverture du livre « La débrouillardise » de Lucie Land aux éditions Grasset Et Fasquelle
Résumé:

Les errances de Katarina, une jeune rom de dix-sept ans. Déscolarisée, elle traîne ses jours et nuits, naviguant à vue. Ses pensées virevoltent, elle avance dans la ville, audacieuse et inquiète. Son père, Zéus, accordéoniste virtuose, séducteur, alcoolique et tonitruant. Ses quatre petits... Voir plus

Les errances de Katarina, une jeune rom de dix-sept ans. Déscolarisée, elle traîne ses jours et nuits, naviguant à vue. Ses pensées virevoltent, elle avance dans la ville, audacieuse et inquiète. Son père, Zéus, accordéoniste virtuose, séducteur, alcoolique et tonitruant. Ses quatre petits frères, Gino, clarinettiste, Ramsès et l'Aspic, violonistes surdoués et Lula, très jeune contrebassiste qui s'essaye aux claquettes.
Katarina les couve de loin en loin, s'occupe parfois de leur trouver des dates de concert. Elle, ce qu'elle aime, c'est lire des romans. Et puis les départs... Toute la famille rêve de trouver enfin une maison ou un appartement. Elle a un ami d'enfance, Chavolo, à qui elle est vaguement promise. Mais Katarina flirte ailleurs et finit par se faire dépuceler par un gadjo parisien, fils de bonne famille.
Elle part un jour pour Marseille avec une amie étudiante, Mathilde. Un soir, alors qu'elle est restée seule, un vieil homme, Benti, passe en bateau et propose à Katarina de l'accompagner. Naît entre eux une sorte d'amitié. Mais apprenant au téléphone l'arrestation de son père et de ses frères, Katarina doit retourner à Paris. A son retour à Marseille, Benti, le vieux monsieur s'éteint. Commence alors pour la jeune femme un road trip solitaire.
Elle se fait des amis partout où elle passe, quand elle n'est pas poursuivie par les uniformes ou par ses fantômes...

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Avis (1)

  • La débrouillardise, c’est le maître-mot de Katarina, le personnage principal du roman de Lucie Land. Jeune fille totalement atypique, libre comme l’air qu’elle respire, elle a été renvoyée de son lycée. Sa vie se partage depuis entre errances parisiennes diurnes et musique nocturne.

    Ah oui,...
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    La débrouillardise, c’est le maître-mot de Katarina, le personnage principal du roman de Lucie Land. Jeune fille totalement atypique, libre comme l’air qu’elle respire, elle a été renvoyée de son lycée. Sa vie se partage depuis entre errances parisiennes diurnes et musique nocturne.

    Ah oui, j’avais oublié de vous préciser que Katarina est Rom. Elle vit avec son père et ses frères dans une caravane, posée dans un campement. Sa mère est décédée dans des conditions tragiques (pour en savoir plus, il faut lire « Gadji » précédent roman de l’autrice). La musique est le trait d’union entre les membres de cette famille, mise en marge d’une société dans laquelle elle ne se reconnaît pas et qui ne la reconnaît pas davantage.

    Katarina, ce qu’elle aime, c’est être libre. Et puis aussi lire. Lire beaucoup. Et écrire. Vivre, lire, écrire, sans entraves, sans joug, sans direction imposée

    Cette quête de liberté absolue, cette quête d’indépendance trouvent peut-être leur source dans ce manque maternel qui revient au fil des pages, lui donnant paradoxalement la force de ne pas se conformer à un moule sociétal, d’aller de l’avant, au nom de la liberté d’Etre soi.

    « Mama, tu m’as toujours fait confiance, alors survivre n’est pas si compliqué. Tu vois, je suis auprès de tes fils dont tu étais si fière, et auprès de ton Zéus… Ne crains rien, on n’est pas des moutons. Si la porte est fermée, on passera par la cheminée. Si y’a pas de cheminée, on creusera un tunnel. Papa a raison. Pour les choses mécaniques, on peut toujours se faire remplacer, ni vu ni connu. Pour le reste, la joie et la transmission, chacun est indispensable ».

    De Paris à Marseille, de la caravane familiale misérable au soleil méditerranéen, de la musique au silence, Katarina avancera. Sans se retourner.

    L’écriture est lumineuse, musicale. Elle s’envole et virevolte. Elle est Vie, elle est parfois nostalgie, parfois tristesse, mais toujours Espoir.

    « Je me remets à trottiner. Je n’ai pas de passé. Je suis la femme légère ».

    Lucie Land est indissociable de Katarina, et inversement : deux jeunes femmes libres, liées par l’écriture, l’une ayant donné naissance à l’autre. Ou l’autre ayant donné à l’une, qui sait ? La débrouillardise est un hymne à la liberté, à la tolérance, à la musique, à la littérature, et à l’écriture.

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