Montpellier, avril 1839.
Trois années auparavant, Charles Louis Napoléon Bonaparte soulève la garnison de Strasbourg. La tentative de coup d'état échoue. L'agitateur est condamné à l'exil aux États-Unis. Dès lors, ses fidèles vont s'organiser en un réseau d'intrigants éparpillés sur tout le territoire français.
Le hasard mettra le jeune Charles Crozat en possession d'un médaillon au demeurant bien innocent. Il sera le fil qui le conduira à l'écheveau étroitement tissé par les « Masques ». En compagnie de Pierre Drap, son ami de fortune, la traque aux Compagnons de l'Horloge est ouverte. C'est encore le hasard qui lui fera croiser la route du Comte de Tournelle. Quel rôle ambigu joue dans cette étrange affaire le respectable aristocrate au passé plus qu'embrouillé ?
Face à eux, l'âme des Compagnons : l'orgueilleux chevalier de Lavergne. Est-il l'instigateur d'une série de meurtres, au déroulement étrange et au motif inexplicable, qui troublent toute une population ? Le numéro 13 du cadran de l'Horloge constitue peut-être la clé de cette énigme.
Autour de cette lutte de géants gravite le petit peuple ouvrier et paysan de cette première moitié du xixe siècle : Émile, père de Charles et muletier de la Loge ; son épouse Augustine et sa fille Marie-Élizabeth ; Mariette, la chambrière engrossée par le maître de Saporta ; Guillaume, le dévoué régisseur des Lavergne ; Miraud, le jardinier humilié, sans oublier le boulanger, histrion attitré d'un truculent Émile.
Une vision sans condescendance d'une société ou l'argent et l'intérêt séparent les hommes et où l'amitié et l'amour les relient.
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