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La contre-heure

Couverture du livre « La contre-heure » de Sébastien Hoët aux éditions Kero
  • Date de parution :
  • Editeur : Kero
  • EAN : 9782366581508
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« Au milieu de la classe, une petite coiffée d'un chou marron le fixait derrière un épais binocle en tremblant. Elle expectorait de temps en temps un nom grec ou latin quand Gilles posait des questions d'étymologie ou de mythologie, avec une parfaite exactitude, avant de retomber dans son... Voir plus

« Au milieu de la classe, une petite coiffée d'un chou marron le fixait derrière un épais binocle en tremblant. Elle expectorait de temps en temps un nom grec ou latin quand Gilles posait des questions d'étymologie ou de mythologie, avec une parfaite exactitude, avant de retomber dans son mutisme frileux. Gilles aimait bien les grosses maghrébines blondes qui ne comprenaient rien, qui lui soutenaient que le mot « aléa » n'existe pas, qui lui parlaient de l'allégorie de la Caserne si ce n'est de la Taverne, mais témoignaient les unes aux autres une telle amitié généreuse, et une telle joie de vivre, qu'il en était ému. Elles le maternaient et le respectaient profondément. Il le leur rendait bien. Colmatant les brèches, les autres gamines menaient une vie végétative, hagarde. » Gilles est professeur de philosophie dans un lycée. Il est séduisant, brillant, un brin iconoclaste, témoin halluciné de la médiocrité moderne. Ce jour de rentrée commence bien mal puisque Victoire, une élève de première, s'est défenestrée du troisième étage du lycée. Une nouvelle année de débâcle dans les couloirs de l'Éducation nationale ? Une jeune femme aux yeux verts y apparaît pourtant, qui pourrait changer le monde. D'une écriture claire et féroce, Sébastien Hoët réussit un premier roman à la forte personnalité, qui, avec intelligence et humour, n'épargne pas grand monde.

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Avis (12)

  • Soyons honnête, je n'ai pas été emballée par ce roman. Certaines parties sont intéressantes, certes, mais pour le reste, je me suis pas mal ennuyée. Entre fulgurances et délires, je ne suis pas certaine d'avoir tout compris. Bref, un propos intéressant au total, mais une critique somme toute...
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    Soyons honnête, je n'ai pas été emballée par ce roman. Certaines parties sont intéressantes, certes, mais pour le reste, je me suis pas mal ennuyée. Entre fulgurances et délires, je ne suis pas certaine d'avoir tout compris. Bref, un propos intéressant au total, mais une critique somme toute assez sage de la médiocrité ambiante. Un peu décevant au regard du quatrième de couverture qui nous promettait de l'acide...
    Rien d'inoubliable.

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  • Quel ennui, quand tant de livres m'attendent, de devoir partager ce nombrilisme (une erreur d'anatomie?) masculin complaisant . Le livre me tombe des mains, désolée.

    Quel ennui, quand tant de livres m'attendent, de devoir partager ce nombrilisme (une erreur d'anatomie?) masculin complaisant . Le livre me tombe des mains, désolée.

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  • La contre heure se lit, mais effectivement sans grand intérêt.
    L'écriture est médiocre et les personnages fades.
    Comme c'est un premier roman, on peut espérer mieux la prochaine fois, car il y a du potentiel, je pense.

    La contre heure se lit, mais effectivement sans grand intérêt.
    L'écriture est médiocre et les personnages fades.
    Comme c'est un premier roman, on peut espérer mieux la prochaine fois, car il y a du potentiel, je pense.

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  • Comme c'est un premier roman lu dans le cadre des 68 premiers romans, mettons en avant les qualités de ce roman: court, quelques bons mots mais "Foutredieu!" quel est le propos? Gilles professeur de philosophie en lycée est dépassé par la bête qui sommeille en lui et réveille sa bestialité, son...
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    Comme c'est un premier roman lu dans le cadre des 68 premiers romans, mettons en avant les qualités de ce roman: court, quelques bons mots mais "Foutredieu!" quel est le propos? Gilles professeur de philosophie en lycée est dépassé par la bête qui sommeille en lui et réveille sa bestialité, son appétence pour la chair? Des références nombreuses tant philosophiques que mystiques et franc-maçonne, la scène finale de Melancholia qui est décrite, des envies de fin du monde et beaucoup de cynisme, les personnages sont perdus dans des vies vides de sens et en exergue le suicide de cette jeune lycéenne. L'écriture peut devenir pesante et cette contre-heure qui aspire les protagonistes vers la difficulté de se confronter au réel, il semble tellement difficile à Gilles d'échanger sur un niveau d'intellect suffisant avec ces contemporains qu'il se réfugie dans le vestiaire de son enfance caché derrière les vêtements. A quand l'ouverture aux autres? Vivement le prochain opus pour mieux comprendre le terrain de jeu de cet auteur.

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  • Ouf ! La pluie a cessé et j’en ai terminé avec "La contre-heure". Pour une fois je dérogerai à mon principe de délicatesse : "surtout ne pas blesser". Je vais être claire et brutale. Je n’ai pas aimé le roman de Sébastien HOËT, mais alors pas du tout. J’avoue n’avoir ressenti aucun plaisir à...
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    Ouf ! La pluie a cessé et j’en ai terminé avec "La contre-heure". Pour une fois je dérogerai à mon principe de délicatesse : "surtout ne pas blesser". Je vais être claire et brutale. Je n’ai pas aimé le roman de Sébastien HOËT, mais alors pas du tout. J’avoue n’avoir ressenti aucun plaisir à parcourir ses 214 pages.
    Pour avoir lu quelques lignes de présentation, j’imaginais découvrir la vie d’un professeur de philosophie au milieu de ses élèves. Il n’en était rien… ou presque.
    Je n’ai pas aimé les personnages et au premier chef le héros, Gilles, négatif, imbu de sa personne, sans complaisance. Des "classes préparatoires : une usine de fabrication de fayots à lunettes…", à "…les villes du Sud prétentieuses et incultes…", en passant par Nantes "…sans aucune identité, sans architecture, aussi fade, aigre que ses plus banals muscadets." et son opinion sur les femmes lectrices, rien ni personne n’échappe à sa vindicte.
    Je n’ai pas aimé non plus l’écriture de l’auteur. Je l’ai trouvée bavarde et prétentieuse.
    Mais sans doute Gilles me classerait-il dans la catégorie des "bouseux" qu’il fustige de la même manière que tout le reste.

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    • Salina le 04/11/2015 à 14h31

      Alors là, si j'aime lire des bouquins aux avis contraires, histoire de me faire ma propre idée, ici je me réfère aux critiques issues tout simplement du bon sens des lecteurs qui n'aiment pas se sentir agressés par un écrivain en devenir (peut-être) Quant aux critiques à 5 étoiles, fumeuses, pédantes, elles vivent en vase clos et ne s'adressent pas au public qui achète les livres.

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    • Sophie Gauthier le 04/11/2015 à 12h19

      Eh bien... après votre avis, Geneviève, je me demande si cette lecture vaut la peine que je perde mon temps. Tant d'autres livres attendent !
      De plus, je suis d'accord avec le commentaire de Sofi C ci-dessous : la succession des avis sur ce livre et le contenu identique de deux d'entre eux est vraiment étrange...

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  • Ce roman, dont le personnage principal se prénomme Gilles - et dont l'auteur se distingue nettement - établit une sorte d'arc temporel entre les années 30 - et le Gilles de Drieu la Rochelle - et notre temps de houellebecquisme triomphant. L'auteur réussit le tour de force consistant à détruire...
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    Ce roman, dont le personnage principal se prénomme Gilles - et dont l'auteur se distingue nettement - établit une sorte d'arc temporel entre les années 30 - et le Gilles de Drieu la Rochelle - et notre temps de houellebecquisme triomphant. L'auteur réussit le tour de force consistant à détruire la médiocrité ânonnante ambiante tout en renversant le négativisme du surface en éthique de premier ordre. Tour de force aussi que d'écrire un roman formellement hors normes, incluant de la plus pure poésie en même temps qu'une satire des plus bernhardiennes. Hoët apparaît ici comme l'antidote à une époque dominée par le symptomatique et déliquescent Houellebecq dont la poésie de mirliton épouse docilement un niveau analytique situé quelque part entre les fiches Wikipédia qu'il pompe et un Zemmour qu'il bégaie. Il faut absolument lire cette Contre-heure, un opus d'une maturité et d'une lucidité sereines que les lecteurs peu préparés, amateurs de Houellebecq et de Nothomb, ne peuvent que honnir. Enfin une œuvre, non pas un simple livre, et une œuvre cinglante, émouvante, précise.

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  • Bonne surprise de cette rentrée s’agissant « premiers romans », La Contre-heure révèle un écrivain déjà mûr, tant par le style que par la personnalité littéraire. Si Sébastien Hoët s’autorise d’ailleurs plusieurs charges aussi virulentes que jubilatoires contre certains littérateurs...
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    Bonne surprise de cette rentrée s’agissant « premiers romans », La Contre-heure révèle un écrivain déjà mûr, tant par le style que par la personnalité littéraire. Si Sébastien Hoët s’autorise d’ailleurs plusieurs charges aussi virulentes que jubilatoires contre certains littérateurs contemporains, avalisons le fait qu’il peut largement se le permettre, une seule de ses pages où l’écriture est toujours fine, ciselée, nerveuse, corrosive, renvoyant à son énigmatique nullité toute l’« œuvre » d’une Christine Angot, par exemple, dont la démence égolâtre, la vacuité agressive et illuminée, ravagent actuellement l’entièreté du panorama… Bref, passons. Gilles (hommage à Drieu ?), professeur de philosophie dans un lycée de Lille, il promène son regard cocasse et cruel, amer et cinglant, sur ce qui l’entoure : collègues ou élèves, enfants, jeunes ou vieux, productions culturelles diverses, et plus généralement tout ce qui constitue l’esprit d’une époque qui, sans doute, s’illustrera dans l’Histoire pour l’ampleur inédite de sa médiocrité satisfaite. Excellent satiriste, Hoët ne rate jamais une cible ; cette attaque du groupe The Kills, par exemple, est savoureuse : « Une lycéenne énervée, hurlant dans un micro, cachée sous ses cheveux, avec un vieux skater vendeur de fruits et légumes qui faisait ding-ding sur une guitare électrique mal branchée, et on s’extasiait là-dessus. » Le masque de Gilles, séducteur désabusé, homme d’esprit braqué contre son temps, aussi dédaigneux qu’étiolé, se figerait également aisément dans la grimace, n’étaient deux êtres qui viennent insidieusement le bouleverser. D’abord une lycéenne, suicidée en se jetant dans la cour depuis le troisième étage le jour de la rentrée, dont il semble d’abord ignorer le drame mais qui hante le livre en entrecoupant l’histoire du ressassement de ses derniers instants. Ensuite, Esther, collègue d’anglais dont Gilles s’éprend tout en méprisant son milieu bobo, prévisible et inculte. Sauf qu’Esther se révélera plus fine que Gilles ne l’imaginait, et lui servira ses quatre vérités. Si l’on peut trouver un peu faible les scènes de la jeune suicidée et insuffisamment développée la progression et les interactions entre les personnages, ce premier roman n’en constitue pas moins une réussite remarquable, qui tranche avec éclat sur la fadeur ambiante.

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  • Une histoire de prof de philosophie, un sujet que connait bien l'auteur, qui est justement professeur de philosophie ! Brillant, cet enseignant, comme beaucoup d'autres subit un certain mal de vivre dans notre période actuelle, marquée par une envahissante médiocrité ambiante.
    D'autant plus...
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    Une histoire de prof de philosophie, un sujet que connait bien l'auteur, qui est justement professeur de philosophie ! Brillant, cet enseignant, comme beaucoup d'autres subit un certain mal de vivre dans notre période actuelle, marquée par une envahissante médiocrité ambiante.
    D'autant plus que cette nouvelle rentrée scolaire est marquée par Victoire, une élève de première qui a sauté du troisième étage du lycée où enseigne Gilles, personnage central de ce roman.
    "Il faisait beau pourtant." C'est la première phrase de ce premier roman réussi. Très vite, l'auteur nous donne le ton, faisant surgir le portrait de cet enseignant pleinement conscient du décrochage d'une grande partie de ses élèves, et surtout maniant un humour corrosif.
    Avec un acharnement tout à fait plaisant, Gilles passe en revue les diverses tares bien ancrées dans notre société actuelle. Pour lui, la débâcle est généralisée, et ce n'est pas nous qui dirons le contraire. Gilles nous parle avec un certain réalisme, parfois un peu désespéré, de notre société de consommation ou les apparences dominent, où le paraître a remplacé l'être, ou le manque de culture s'étale chez les élèves, reflet de la nullité crasse des médias. Un beau personnage ce Gilles, conscient, lucide, sensible, trop sensible (?) qui le rend différent, avec une dose de souffrance. Ce qui entraine des rapports pas vraiment simples entre Gilles et les femmes. Et pourtant une jeune femme aux yeux verts pourrait...
    Sébastien Hoët, né à Lille, nous offre donc un premier roman réussi, bien dans l'air du temps, dans le bon sens du terme. Cet enseignant en philosophie n'en est pas à sa première publication, puisqu'il est déjà l'auteur de recueils de poésie, notamment chez L'harmattan, ce qui est une bonne référence. Il contribue également à l'excellente revue cinéphile Tausend Augen où il a supervisé un dossier sur l'un de nos cinéastes favoris, David Lynch. La contre-heure donne d'ailleurs l'envie de découvrir ses autres écrits.

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