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La comptabilité de l'au-delà ; les hommes,la mort et la religion dans la région d'Avignon à la fin du Moyen-âge

Couverture du livre « La comptabilité de l'au-delà ; les hommes,la mort et la religion dans la région d'Avignon à la fin du Moyen-âge » de Jacques Chiffoleau aux éditions Albin Michel
Résumé:

Dans La Comptabilité de l'au-delà, Jacques Chiffoleau étudie les deux siècles qui constituent ce que l'on a appelé le " Bas-Moyen Age ", le XIVe et le XVe siècle, par le prisme de la mort, catalyseur des fantasmes et des intérêts matériels d'une époque. La mort est en effet au coeur du siècle... Voir plus

Dans La Comptabilité de l'au-delà, Jacques Chiffoleau étudie les deux siècles qui constituent ce que l'on a appelé le " Bas-Moyen Age ", le XIVe et le XVe siècle, par le prisme de la mort, catalyseur des fantasmes et des intérêts matériels d'une époque. La mort est en effet au coeur du siècle sombre qui s'étend de 1340 à 1460 : les pestes, les épidémies, la crise démographique qui réduit du tiers ou de la moitié, selon les cas, la population des villes et des villages marquent profondément les consciences. Le corps mort envahit l'art et la littérature ; la multiplication des cadavres, squelettes et danses macabres sur les murs des églises, dans les cimetières et les livres d'heures est le signe d'un trouble dont les racines les plus profondes n'ont pas encore été toutes dégagées. Une " crise mélancolique " se profile, accentuée par le spectre de la grande peste noire où ce n'est pas tant la mort qui a affecté les consciences, mais le dérèglement des relations humaines que l'épidémie a entraîné : abandon des malades par leurs proches, carence des pouvoirs publics, oubli de la pudeur, mort en vrac et à la hâte. Et alors que la peur de la mort en elle-même remplace peu à peu la peur de l'au-delà, l'effort constant des clercs et de l'Eglise consiste à contrôler, à investir ce moment essentiel à travers le culte des saints et des reliques, le contrôle des cimetières, la mise en place de la liturgie des trépassés et la célébration de la Toussaint. La longue préface de Jacques Le Goff montre bien qu'autour de la transformation des attitudes face à la mort, c'est toute une société, dans ses pratiques et ses croyances, son rapport à l'Eglise et au religieux, que Jacques Chiffoleau analyse brillamment.

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