Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
«L'écrivain joue le capitaine, le matelot fait l'artiste et le bateau reste bateau. Longtemps retenus au sec par une sombre histoire de pavillon ils se décident à reprendre la mer. Il ne s'agit, semble-t-il, que d'appareiller l'écritoire en plaisance pour rejoindre une vieille croisière empannée jadis quelque part en Manche. Autrement dit, La Compagnie des eauxfait suite au Rôle de plaisance. C'est une cure de rajeunissement, les jointures grincent un peu et l'équipage est enclin à susciter des temps de repos pour se raconter des histoires. Précisons que le matelot est aussi une occasion comme le capitaine est de fortune. Tous deux, comme disent les experts, ont tendance à naviguer au-dessus de leurs capacités, moyennant quoi ils se trouvent des ressources plus ou moins pertinentes, sans cesser d 'être attentifs à ne pas tomber sous le coup de la loi. Disons enfin que La Compagnie des eaux est un ouvrage qu'on peut mettre entre toutes les mains, au seul risque d'en tomber si la mer, à la longue, fait dormir le lecteur.» Jacques Perret
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