Émotions et ensorcellements sont au menu de ce récit... La Compagnie de l'Éphémère danse chaque soir dans un nouveau village perdu au milieu des vignes de cette région méditerranéenne. C'est l'été de Mars, le sang palpite dans les veines. Les amoureux se dévoilent, des couples se défont... De la touffeur de ce midi d'août aux premières lueurs de l'aube, les êtres et les choses vibrent, et l'univers, saisi par la fièvre, retient sa respiration... Découvrez sans délai le premier roman du dramaturge belge Stanislas Cotton ! EXTRAIT Une mouche se promène sur le gros orteil. Elle s'affaire, elle va et vient. « Le gros orteil ? Les danseuses ont-elles de gros orteils ? » Colin sourit : « Non, elles ont des pieds qui voudraient être des oiseaux. Des pieds qui rêvent leurs ailes. Ils ont la légèreté des papillons qui vadrouillent. » La mouche n'en sait rien, elle. Pattes vives, elle fait son tricot, besogneuse, elle déroule le fil de sa promenade. Agacé, le pied bouge et la mouche s'affole. Elle virevolte, mais replonge et repart en quête sur la peau cuivrée. Le pied repose sur le dossier de la banquette, à quelques centimètres de son épaule. Colin aime ce voisinage. Il connaît ce pied. Et ses lèvres le connaissent. Et ses mains. C'est un pied de danseuse. Le pied de sa danseuse. À PROPOS DE L'AUTEUR Stanislas Cotton est un auteur dramatique souvent primé et joué.
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