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La Bretagne sous la révolution et l'empire (1789-1815)

Couverture du livre « La Bretagne sous la révolution et l'empire (1789-1815) » de Roger Dupuy aux éditions Ouest France
Résumé:

La Révolution et l'Empire restent dans la mémoire collective de la Bretagne comme un moment tragique marqué à la fois par les affrontements sanglants de la Chouannerie et un déclin économique lié au blocus maritime imposé par l'Angleterre pendant plus de vingt ans et aggravé par les choix... Voir plus

La Révolution et l'Empire restent dans la mémoire collective de la Bretagne comme un moment tragique marqué à la fois par les affrontements sanglants de la Chouannerie et un déclin économique lié au blocus maritime imposé par l'Angleterre pendant plus de vingt ans et aggravé par les choix stratégiques de la politique continentale de Napoléon.
C'est oublier, si l'on en croit Chateaubriand, que la Bretagne avait vu naître la Révolution dans les rues de Rennes, le 28 janvier 1789, avant de voir surgir, quatre ans plus tard, en mars 1793, une révolte armée des paysans contre la République. Paradoxe qu'expliquaient la situation politique d'une province dominée par la noblesse en 1788 et le contraste existant entre des campagnes peuplées, surchargées de pauvres, se croyant protégées d'un surcroît de misère par leurs routines et leurs croyances et donc aux antipodes d'un archipel urbain prospère, essentiellement portuaire (Nantes, Brest, Lorient, Saint-Malo...), si l'on excepte Rennes et donc largement ouvert aux promesses de l'idéologie des Lumières.
Roger Dupuy analyse les conséquences politiques de ce contraste économique et culturel et les raisons successives qui ont fait basculer une majorité de paysans dans une résistance croissante à la Révolution. La Chouannerie résulterait de la convergence de l'anti-révolution paysanne et de la contre-révolution nobiliaire favorisée par un clergé paroissial qui après avoir célébré l'avènement des réformes, s'opposa massivement à celle concernant la réorganisation de l'Eglise.
Bonaparte, en 1801, imposa sa pacification, mais jusqu'à quel point et avec quels moyens ? Et qu'en est-il finalement du bilan économique, culturel et politique de ce quart de siècle qui imposa pour longtemps l'image d'une Bretagne figée dans sa foi et ses fidélités mais qu'on ne saurait réduire au seul rejet viscéral de la Révolution ?

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