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La bergère d'Ivry

Couverture du livre « La bergère d'Ivry » de Regine Deforges aux éditions La Difference
Résumé:

Régine Deforges revisite un fait divers historique qui fit grand bruit : Aimée Millot, la bergère d'Ivry, assassinée à dix-neuf ans, le 25 mai 1827, par un amoureux éconduit. Pris de remords, Honoré Ulbach se rend à la police et est guillotiné le 10 septembre suivant. Cette histoire inspira... Voir plus

Régine Deforges revisite un fait divers historique qui fit grand bruit : Aimée Millot, la bergère d'Ivry, assassinée à dix-neuf ans, le 25 mai 1827, par un amoureux éconduit. Pris de remords, Honoré Ulbach se rend à la police et est guillotiné le 10 septembre suivant. Cette histoire inspira Victor Hugo qui se trouvait parmi les témoins de l'exécution. Il commença aussitôt Le Dernier jour d'un condamné, qui parut en 1829, la même année que Notre-Dame de Paris, et marqua le début de son combat contre la peine de mort, un combat qui n'est jamais définitivement gagné.
C'est la puissance créatrice du jeune Hugo (il a alors 25 ans) qui a passionné Régine Deforges, sans oublier son engagement contre le crime légal.
La disparition soudaine de Régine, le 3 avril dernier, nous laisse un roman qui nous entraîne dans le Paris du XIXe siècle et nous permet de rencontrer, en plus de Victor Hugo, sa femme Adèle, Lamartine, Chateaubriand, Sainte-Beuve, Béranger, Daumier, La Fayette... Nous assistons même, avec Juliette Drouet, à la bataille d'Hernani.

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Avis (3)

  • Roman inachevé mais tellement bien.

    Si Régine Déforges avait terminé ce roman aurait-elle gardé ce titre? Car en réalité le personnage principal est Victor Hugo et non cette jeune bergère assassinée.

    A partir d'un fait historique : l'amoureux éconduit d'une bergère guillotiné suite au...
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    Roman inachevé mais tellement bien.

    Si Régine Déforges avait terminé ce roman aurait-elle gardé ce titre? Car en réalité le personnage principal est Victor Hugo et non cette jeune bergère assassinée.

    A partir d'un fait historique : l'amoureux éconduit d'une bergère guillotiné suite au meurtre de celle-ci inspire à Hugo son manifeste contre la peine de mort.

    Il y a des ellipses, des répétitions mais Régine Déforges dépeint un Victor Hugo charismatique, plein de fougue et de doute. Nous sommes plongés dans le Paris culturel et éditorial du XIX siècle. Un Paris où l'on mange, on boit , on échange, on déambule...

    L'auteur recrée la genèse d'un Dernier jour d'un condamné : comment lui sont venues les idées, les doutes.

    Un roman moins connu de l'auteur qui mérite d'être lu.

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  • Régine Deforges est décédée le 3 avril de cette année, elle a laissé ce roman inachevé que les éditions de La Différence ont décidé de publier sans dernière relecture ou correction. Dans la préface, Pierre Wiazemski, le mari de l'écrivaine, écrit cela ainsi que l'abandon en cours de route de la...
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    Régine Deforges est décédée le 3 avril de cette année, elle a laissé ce roman inachevé que les éditions de La Différence ont décidé de publier sans dernière relecture ou correction. Dans la préface, Pierre Wiazemski, le mari de l'écrivaine, écrit cela ainsi que l'abandon en cours de route de la bergère au profit de Victor Hugo ; "Ne t'inquiète pas j'y reviendrai" lui répond-elle lorsqu'il le lui fait remarquer. Elle n'en aura pas le temps.
    Les spécialistes ès Victor Hugo auront sans doute à redire sur ce roman qui mélange joyeusement les années (j'ai par exemple trouvé une citation de Claude Gueux, qui ne paraîtra qu'en 1832, soit cinq ans après les faits racontés ici, et encore je ne suis pas spécialiste !), qui dresse un portrait sans doute flatteur de l'illustre écrivain alors âgé de 25 ans, fougueux, en pleine puissance créatrice. Laissons-les dire.
    Il m'est assez difficile de parler de ce livre, car comme il est inachevé, je ne sais pas ce qui aurait pu y changer, y évoluer voire y être corrigé ou supprimé. J'y ai trouvé pas mal de détails qui m'ont gêné, comme des dialogues qui sont parfois abrupts qui se finissent sèchement, ou un manque de liant, de liens dans l'ensemble, des répétitions comme "ces estaminets qui ne payent pas de mine" qui devaient pulluler dans le Paris de l'époque. Sans doute, l'auteure aurait-elle corrigé cela, ajouté des articulations, car comme dit Platon dans son Phèdre, "voilà de quoi, pour ma part, je suis amoureux : des divisions et des rassemblements qui me permettent de penser et de parler" (merci Joël, qui ne me lira pas, sans toi, jamais je n'aurais cité Platon, mais franchement, ça en jette ! ) les rassemblements, les articulations nous auraient permis de lire ce roman comme un ensemble et pas comme une suite de chapitres.
    Ces remarques dites, je me suis laissé aisément prendre à la fougue de Victor Hugo et ceci d'autant plus facilement qu'il est l'un des classiques que je préfère lire et relire. Le voir en personnage de roman n'est finalement pas étonnant lorsqu'on sait que sa vie fut particulièrement riche d'écriture, de voyages, de lectures, d'événements politiques, de prises de position très controversées pour l'époque. Il a aussi évolué sur ce qu'on appelle maintenant l'échiquier politique, commence royaliste, fervent admirateur de Napoléon (le premier, pas "Le Petit") pour finir à l'assemblée sur les bancs de la gauche. Régine Deforges nous le présente comme un homme jeune amateur de bonne chaire pas encore infidèle (il ne le sera que lorsqu'il rencontrera Juliette Drouet, après que sa femme Adèle eût elle-même succombé aux charmes de Sainte-Beuve), néanmoins pas insensible aux belles jeunes femmes qu'il croise, parmi elle Gina, jeune gitane qui danse sur le parvis de Notre-Dame. Régine Deforges fait des personnages de Victor Hugo des êtres qu'il a rencontrés et qu'il a ensuite placés dans ses œuvres, après tout, pourquoi pas ? C'est assez drôle de l'imaginer parler avec la future Esmeralda ou le non-moins futur Phœbus... Et ce qui emporte tout, c'est sa volonté d'écrire ce fameux livre contre la peine de mort, malgré ses doutes, ses craintes d'être incompris, insulté et malgré les encouragements de certains de ses amis : "On ne touche pas impunément à l'un des derniers tabous de notre société. Vous aurez contre vous les esprits bien-pensants, les hérauts de la répression, de la peine de mort comme moyen de dissuasion, et toutes les petites gens qui tremblent pour leurs économies et leur vie. [...] Ne vous laissez pas décourager. Après tout, vous arriverez peut-être à faire abolir la peine de mort." (p. 72) Hugo osera en 1829 faire publier Le dernier jour d'un condamné, d'abord anonymement sur les conseils de son éditeur. Un de ses livres que je préfère.

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  • Alors là coup de coeur absolu, tout d'abord j'aime les écrits de Régine Desforges, ensuite ça met en scène mon écrivain-poète préféré au monde Victor Hugo, duo gagnant donc. le 25 mai 1827, la jeune orpheline Aimée Millot surnommée la "bergère d'Ivry" avait été assassinée par son amoureux...
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    Alors là coup de coeur absolu, tout d'abord j'aime les écrits de Régine Desforges, ensuite ça met en scène mon écrivain-poète préféré au monde Victor Hugo, duo gagnant donc. le 25 mai 1827, la jeune orpheline Aimée Millot surnommée la "bergère d'Ivry" avait été assassinée par son amoureux éconduit, Honoré Ulbach. Celui-ci avait été condamné à mort et c'est en assistant le 10 septembre 1827 à son exécution que Victor Hugo se décida à écrire "Le dernier jour d'un condamné" (paru en 1829).
    Les thèmes sont ceux de la vie de tout à chacun : les femmes, la passion, la jalousie, la mort, la justice, la littérature… l'écriture de l'auteur est magnifique, simple et poétique elle a su refaire vivre ce drame et restituer l'ambiance, les lieux et la mentalité de l'époque. J'ai adoré suivre Victor Hugo dans ses réflexions, dans la construction de ce qui allait devenir une de ses plus belles oeuvres à savoir le dernier jour d'un condamné, et même les prémisses des Misérables. On y trouve des scènes de peintures et on sent à quel point il est torturé, à quel point il a envie que la peine de mort soit abolie. Son coté humaniste est aussi mis en avant notamment à travers ses visites en prison pour voir Honoré Ulbach et par la suite pour donner des livres aux prisonniers afin qu'ils se cultivent.
    On y retrouve des personnages importants de l'époque : Victor Hugo. Sa femme Adèle, sa maîtresse, Juliette Drouet, Lamartine, Chateaubriand, Sainte-Beuve, Béranger, La Fayette, Delacroix… C'est passionnant et je n'ai pas pu décrocher et je n'ai cessé de me dire que c'est bien triste de se dire qu'il n'y aurait plus de livre de Régine Desforges. Elle m'a donné envie de relire les oeuvres de Monsieur Victor Hugo .
    Que les faits soient avérés ou non pour certains ne change rien à la donne, on y croit, on est à fond dedans et on est transporté dans Paris et on prend part au combat de Victor Hugo contre la peine de mort.
    Superbe, lu en 2 heures passées trop vite.
    VERDICT
    A lire, relire, conseiller, prêter, offrir. C'est le livre à mettre dans sa valise .

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