Un soir de juin, dans le paisible village de Champfort, Nicole Gachet, accompagnatrice sociale à l'association Avenir de Soi, met fin à ses jours dans des conditions aussi atroces qu'étranges, sous les yeux de son conjoint. Frappée par un mal que personne n'a su diagnostiquer, elle emporte le secret de sa chute avec sa disparition.
Huit ans plus tard, au lendemain de la Toussaint, le lieutenant de Gendarmerie André Gavois et son adjointe Chloé Moquet apprennent que la sépulture de Nicole Gachet a été profanée. Les soupçons se posent tout d'abord sur la petite délinquance du coin mais le caractère monstrueux et quasi-mystique de la profanation ouvre une piste autrement plus complexe et laisse deviner les contours d'une secte qui installerait insidieusement son influence dans la région.
Je fais confiance à cette maison d édition de qualité pour me proposer un roman noir atypique, qui me dépayserait durant tte ma lecture. Pari tenu !
L auteur m a embarqué dans son "délire nirvanesque" haut en couleurs.
La couverture d une gravure indienne sur un dieu hindou vengeur donne le ton. J ai fait un voyage en Inde et adoré tte cette religion/mythologie sur leurs dieux. Donc un sujet intéressant et original pour nous les Européens.
De plus, une immersion dans les médecines alternatives qui peut être un bon sujet mystérieux et nébuleux me tente encore plus.
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Alors, au final?
J ai vraiment bcp apprécié ce thriller. l'auteur m a ferré. Lu en deux fois ( malgré mon peu de temps libre).
L intrigue est cohérente, pas redondante ni boursouflante (comme dans certains polars à la mode où l auteur met la gomme !).
J émets qd même un point négatif : je n ai pas bien compris le mobile de la vengeance.
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Vous voulez voyager en Inde parmi Vishnou et Kali, sentir les effluves d'encens ? le Mot et le Reste vous le propose sur un plateau !
Couverture magnifique
Livre avec beaucoup de suspens et de rebondissements
A lire absolument si vous aimez les thriller
Karmas
22 mars 2022
Karmas de Pierre-Olivier Lacroix
La scène inaugurale est terrifiante. Une femme se suicide sous le regard de son mari. Elle est en transe et invoque un mystérieux Marashanti qu'elle veut rejoindre sur le « chemin des élus ». Huit ans après, sa tombe est abjectement profanée alors qu'elle semblait appréciée de tous, fondatrice d'une association de réinsertion locale. C'est le prélude à une série de meurtres.
Pierre-Olivier Lacroix maitrise parfaitement les codes du thriller. le duo d'enquêteurs, classique, fonctionne très bien : un sage et aguerri lieutenant de gendarmerie aidée par une stagiaire pleine de de fougue et d'instinct. le récit est rythmé, très bien construit, avec des détails qui, passés inaperçus lorsqu'ils ont été distillés, prennent sens lorsque l'auteur l'a décidé.
Au-delà de son efficacité, ce que je retiens surtout de ce thriller, c'est son ancrage dans une thématique originale : la dérive sectaire en milieu professionnel. Toute l'enquête gravite autour de formateurs douteux prétextant mettre en oeuvre des thérapies alternatives pour le bien-être de salariés. Certains de ces néo-gourous utilisent ainsi des stages professionnels pour véhiculer une idéologie dérivant vers la sujétion mentale. Et pour corser le tout, l'auteur rajoute une couche d'hindouisme avec un tueur agissant sous un masque d'un démon rouge dévoreur d'âmes, un certain Marashanti ( pas réussi à trouver trace de ce dieu dans le panthéon hindousite, une invention de l'auteur ??? ) et dispersant des poudres holi ( utilisées durant la fête des couleurs pour réaligner les karmas ).
L'enquête pour le démasquer est vraiment très plaisante à lire. J'ai cependant une réserve sur le dénouement. Si l'identité du tueur « Marashanti » a été une totale surprise ( je ne l'avais vraiment pas vu venir ), elle ne m'a pas convaincue tant le décalage entre les motivations et les crimes est grande. Il m'a manqué une compréhension nette de ces actes de vengeance. Car pour admettre qu'un individu puisse commettre des actes aussi atroces ( une des scènes de crime est d'une cruauté et d'un glauque extrêmes ), il faut que sa bascule dans la folie meurtrière soit lisible. Cette lisibilité m'a quelque peu manqué pour adhérer à la résolution.
PS : la couverture est canon ! Une peinture de l'artiste indien Rami Varma ( deuxième moitié du XIXème siècle ) représentant Kali, déesse entre autre de la destruction, regard féroce, langue tirée, long collier composé de crânes humains, brandissant la tête coupée de Shiva, très impressionnante !
La couverture de ce policier est magnifique. Kali est une déesse hindoue colorée et particulièrement effrayante. Elle est le plus souvent représentée tirant sa langue rouge, un collier de crânes autour du cou et brandissant la tête sanglante de Shiva. Elle piétine toujours des cadavres d'hommes. C'est la déesse de la mort et de la destruction.
Je voulais absolument savoir quelle histoire sanglante se cachait derrière cette image iconique ! Aucune déception ❤❤
Ce polar est passionnant et extrêmement bien construit. Les enquêteurs - Chloé la jeune stagiaire et André le gendarme expérimenté- forme un duo très attachant. Les crimes sont dégoulinants de cruauté. Le dénouement est inattendu. L'histoire parle de manipulation et d'emprise, de secte et de pédophilie, de folie et de croyances anciennes. Pierre-Olivier Lacroix tisse, avec talent, le fil conducteur de son intrigue au cœur d'un milieu familial pathogène et d'un environnement professionnel toxique. Les dysfonctionnements interactionnels créent la maladie mentale et les crimes. Fascinant.
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