"Jours de travail" Les journaux des Raisins de la colère 1938-1941 (Seghers). Trad Pierre Guglielmina
Si le journal des Raisins de la colère est un document remarquable, c'est parce qu'il est le pouls violent et quotidien d'une lutte au corps à corps de l'écrivain avec son livre, ses doutes, son entourage, ses obligations. À chaque page, on a le nez dans la vie, l'effort, la crise.
Philippe Lançon, Libération John Steinbeck a écrit Les Raisins de la colère entre juin et octobre 1938, dans un moment de bouillonnement créatif extraordinaire. Tout au long de cette période, il a tenu des journaux qui retracent scrupuleusement cette expérience jour après jour, heure après heure. Avec eux, on entre dans la tête de Steinbeck pour y découvrir les tensions qui le traversent, les doutes qui le minent, sa paranoïa latente, les obstacles (souvent domestiques) qui se dressent devant lui, mais surtout la détermination obstinée qui le pousse à suivre le fil de son inspiration.
Des journaux d'écriture hors norme, au même titre que le roman dont ils décrivent la genèse.
"Jours de travail" Les journaux des Raisins de la colère 1938-1941 (Seghers). Trad Pierre Guglielmina
Jours de travail, les journaux des raisins de la colère de John Steinbeck
Si les raisins de la colère n’a pas été un coup de cœur pour moi, c’est un livre que j’ai adoré. A la fin de la lecture, je n’ai pu qu’admirer ce que Steinbeck avait crée à travers ce livre. J’avais très envie de lire jours de travail pour voir dans quel état d’esprit il était durant l’écriture.
C’est un journal sous forme d’entrée qu’il commence en février 1938 jusqu’en octobre de la même année. Il le reprend un an après la dernière version des Raisins de la colère.
Jour après jour, on le lit sous forme de note, obsédé par l'avancée de son travail et surtout son temps de travail, l’obsession du rythme d’écriture, les bruits ou les tracas du quotidien qui le perturbent et l'empêchent de se concentrer pleinement. Il fait référence à ses objectifs d’écriture concernant les personnages, les scènes.
En parallèle, se dessine son quotidien, le fond historique à la veille de la 2ème guerre mondiale.
Plus que l’analyse du livre même, c’est son état d’esprit, l'inquiétude, le doute, ce qui entoure Steinbeck, le perturbe, le motive qui ressort de son journal. Et même à travers un journal, sous forme de notes, on est complètement pris dans son obsession, ses craintes.
La partie des notes après le journal est une mine d’or, d’informations. Elle vient étoffer le journal, éclairer les références notées par Steinbeck avec le fond historique. Pour chaque entrée, il y a un éclairage. Se révèle alors une sorte de biographie. On apprend de Chaplin était fasciné par Steinbeck, ils étaient amis, le rôle de sa femme Carol au cours de l’écriture se révèle même si Steinbeck en parle souvent mais il faut bien que quelqu’un gére tout ce qui se passe autour de la création de Steinbeck.
Un journal qui a répondu à mes attentes en contextualisant l’écriture d’un livre incroyable avec l’état d’esprit de l’auteur, son quotidien, ce qu’il a voulu transmettre avec ce livre, les conditions d’écriture.
Un livre essentiel après la lecture des raisins de la colère, une œuvre incontournable à lire.
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