Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
« Ce que provoque l'écriture : des détails qui refont surface, des détails oubliés depuis longtemps, la mémoire est un lac gelé dans lequel on perce un trou pour en tirer, l'un après l'autre, quantité de poissons. » En 1973, alors qu'il n'a que dix-neuf ans, Herman Koch persuade son père de le laisser partir dans une ferme en Finlande. Le travail est dur, le climat glacial, mais c'est exactement ce qu'il faut à ce jeune homme blessé qui vient de perdre sa mère. Malgré son désir fou de solitude, il va se lier d'amitié avec un professeur de lettres et poète à ses heures qui lui fait découvrir Tolstoï. Et puis surtout, il va faire la connaissance d'Anna, une belle Finlandaise dont il tombe amoureux...
Au souvenir de ce voyage et de ce premier amour, se mêlent aussi celui de sa mère, de sa mort prématuré, ses relations difficiles avec son père, ses voyages, sa rencontre à Barcelone avec celle qui va devenir sa femme. Au gré de ces allers-retours mémoriels, dont on ne sait jamais s'ils sont tout à fait réels ou fantasmés, Hermann Koch revient sur le deuil qui a marqué son adolescence, sur sa famille, sur sa carrière d'écrivain.
Tout à la fois roman d'apprentissage et récit autobiographique, Jours de Finlande est surtout une très belle et tendre évocation de l'écriture et la place qu'elle peut occuper dans nos vies, que l'on soit écrivain ou lecteur.
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