La violence a toujours investi les images. Pour un cinéaste, il s'agit de la fixer, de la détourner, pour mieux la comprendre mais aussi pour mieux lui répondre. Il s'agit ici de mettre en évidence la manière dont John Ford, à travers ses films, traite la violence et prend parole contre elle.
Précisément parce qu'elle fascine, la violence ne peut être filmée directement, mais réfléchie et mise en forme par le détour d'un art. Sans s'y complaire, John Ford inscrit la violence dans un temps, celui du western, celui du conte et l'appréhende par le regard des hommes qui ont à la déjouer, à lui répondre. Son cinéma est cette parole. Et répondre à la violence, c'est inventer une parole juste, une parole qui fait loi.
Cinéaste des origines - du cinéma et d'une nation - Ford raconte comment naissent et meurent les cités humaines. Jean collet découvre la manière dont un grand cinéaste a pu traiter la violence, comment il la regarde, comment il s'en détourne ou nous la fait voir.
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