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Quand l'Histoire se répète, il faut la réécrire. Troumesnil, Côte d'Albâtre, Normandie.
La maison de Madeleine est au bord du gouffre. Le maire aussi.
Depuis qu'il a tenté de déloger la doyenne, sa carrière est un enfer. Les médias se sont emparés de l'histoire, Madeleine est devenue une icône, la falaise un lieu de pèlerinage. Les touristes affluent au mépris des règles de sécurité, et l'opposition est bien décidée à en profiter. Lorsqu'un drame fait une première victime, l'avenir de Troumesnil bascule.
Mais il reste un vestige du passé... Madeleine a 91 ans cette année.
J’avais adoré le Tome 1 et attendais le second avec impatience et un peu d’inquiétude. Quelquefois, le premier est une pépite, et le second….
Suite des aventures de notre amie, Madeleine, la nonagénaire têtue qui ne veut pas quitter sa maison chargée de souvenirs, alors qu’elle est menacée d’éboulement.
L’histoire se densifie :
Attirés par les réseaux sociaux, les médias, de plus en plus de touristes affluent et risquent leur vie pour poser sur la falaise et faire le buzz.
L’affaire se corse quand un nouvel effondrement engloutit un petit chien, Churchill.
Troumesnil ressemble maintenant à Étretat... La petite maison de Madeleine, accrochée à l’extrémité de l’arche.
Et le suspens grandit encore, quand la petite fille recherche son chien et le retrouve sous les rochers, avec l’aide du maire. Puis, ils disparaissent tous les trois, sous les flots de la marée montante, qui a contourné l’arche….
BD lue d’une traite, car l’humour grinçant de Madeleine est toujours bien présent, même renforcé. Mais en même temps, son humanité est révélée par cette phrase : « Je ne peux quand même pas risquer la vie des gens. Même pour faire chier le maire… »
Une gentille peste.
Les personnages sont plus affirmés, prennent davantage d’ampleur et sontencore plus attachants. Notamment celui du maire et de la petite fille.
Profitant de l’aubaine, s’insinue un nouveau personnage, opposant au maire
« Dugland, pardon, Dublanc », farouchement conservateur et raciste.
Ils pourraient être caricaturaux, ils sont simplement savoureux.
Le graphisme est toujours aussi soigné, expressif et la couverture est simplement somptueuse !
Une leçon de vie doublée d’un rappel historique sur l’opération Jubilée en 1942. Quand les alliés ont tenté de débarquer à côté de Dieppe.
BD intelligente, belle et agréable ! Pour tous les publics.
https://commelaplume.blogspot.com/
Après « Jamais », Bruno Duhamel récidive avec « Jamais, le jour J », deuxième récit complet, qui n’impose donc pas d’avoir lu le précédent, autour des mêmes personnages.
On est en Normandie et on retrouve Madeleine, une vieille dame, qui vit dans une maison sur la falaise, au bord, tout au bord… L’érosion aidant, le danger guette et le Maire ne peut accepter que cet endroit devienne un lieu de pèlerinage pour les touristes. Son inaction laisse le champ libre à une opposition municipale prête à tout pour prendre la place.
Cet album est une sorte de récréation dont le personnage central, Madeleine, est une perle rare : attachante, gouailleuse, au caractère bien trempé…. Elle vaut, à elle seule, le détour. Les dialogues ciselés (les répliques de Madeleine sont délectables !), le rythme et le dessin réaliste un brin caricatural, tout amène le lecteur dans une parenthèse douce-amère dont l’arrière-plan n’est pas à négliger : magouilles politiques, fin de vie, solitude, la résistance à l’autorité, la dignité…
Voilà une lecture bien agréable, feel-good mais pas que. J’en ressors amoureux de Madeleine et désireux moi aussi de partir en pèlerinage au bord de sa jolie maison.
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