Qu'aurait-elle dit, ma grand-mère? Née en 1879, elle fut élevée chrétiennement, dans la foi catholique. Aujourd'hui, elle me dirait: mais que se passe-t-il? Pourquoi n'y a-t-il presque plus personne à la messe du dimanche? Elle lirait l'ouvrage du professeur Hans Kung, interrogée par le titre: «Peut-on encore sauver l'Église?» Tous les diagnostics, toutes les analyses des tourments ecclésiaux de notre temps sont scientifiquement et sociologiquement nécessaires, mais nous devons aller plus vite et plus loin. Que faut-il faire? Quelle action entreprendre? De quoi, et surtout de qui, avons-nous besoin? Il ne s'agit pas d'imposer des thérapies de la dernière chance. Il s'agit de faire en sorte que les terres cultivées soient ensemencées en permanence. Pour l'Église, chaque jour est le premier jour du reste de son existence et non pas le dernier de ce qui s'est passé auparavant. L'avenir de l'Église est une orientation de Vie et non pas l'ensevelissement d'un passé étouffé et étouffant.
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