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Istanbul

Couverture du livre « Istanbul » de Orhan Pamuk aux éditions Folio
  • Date de parution :
  • Editeur : Folio
  • EAN : 9782070358601
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Évocation d'une ville, roman de formation et réflexion sur la mélancolie, Istanbul est tout cela à la fois. Au gré des pages, Orhan Pamuk se remémore ses promenades d'enfant, à pied, en voiture ou en bateau, et nous entraîne à travers ruelles en pente et jardins, sur les rives du Bosphore,... Voir plus

Évocation d'une ville, roman de formation et réflexion sur la mélancolie, Istanbul est tout cela à la fois. Au gré des pages, Orhan Pamuk se remémore ses promenades d'enfant, à pied, en voiture ou en bateau, et nous entraîne à travers ruelles en pente et jardins, sur les rives du Bosphore, devant des villas décrépites, dessinant ainsi le portrait fascinant d'une métropole en déclin. Ancienne capitale d'un vaste empire, Istanbul se cherche une identité, entre tradition et modernité, religion et laïcité, et les changements qui altèrent son visage n'échappent pas au regard de l'écrivain, fin connaisseur de son histoire, d'autant que ces transformations accompagnent une autre déchirure, bien plus intime et douloureuse, celle provoquée par la lente désagrégation de la famille Pamuk - une famille dont les membres, grands-parents, oncles et tantes, ont tous vécus dans le même immeuble - et par la dérive à la fois financière et affective de ses parents. Dans cette oeuvre foisonnante, magistralement composée et richement illustrée, Orhan Pamuk nous propose de remonter avec lui le temps de son éducation sentimentale et, in fine, de lire le roman de la naissance d'un écrivain.

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Avis (1)

  • Enfant, Orhan est persuadé qu’il a un double. Qu’il existe un autre Orhan dans un autre immeuble à Istanbul.

    Cette intuition trouble, simple lubie de gosse, prend de l’ampleur tout au long du livre, jusqu’à atteindre l’état de paradoxe à l’échelle de la ville, où une dualité s’est installée...
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    Enfant, Orhan est persuadé qu’il a un double. Qu’il existe un autre Orhan dans un autre immeuble à Istanbul.

    Cette intuition trouble, simple lubie de gosse, prend de l’ampleur tout au long du livre, jusqu’à atteindre l’état de paradoxe à l’échelle de la ville, où une dualité s’est installée depuis 1453 : la chute de Constantinople pour certains, la conquête d’Istanbul pour d’autres. Les Stambouliotes seraient tiraillés entre le sentiment de perte d’une culture ancienne d’une part et l’enthousiasme pour la modernité de la culture occidentale d’autre part.

    “À ma naissance, Istanbul vivait les jours les plus faibles, les plus misérables, les plus sombres et les moins glorieux de ses deux mille ans d’histoire. Durant toute mon existence, le sentiment d’effondrement de l’Empire ottoman et la tristesse générée par la misère et les décombres qui recouvraient la ville ont représenté les éléments caractéristiques d’Istanbul. J’ai passé ma vie à combattre cette tristesse, ou bien à essayer de me l’approprier.”

    Comme tous les habitants d’Istanbul en cette deuxième moitié du XXe siècle, Orhan a reçu le hüzün en héritage. Ce sentiment de pauvreté, de défaite et de perte suite à l'effondrement de l’empire ottoman, civilisation somptueuse désormais disparue.

    Une tristesse partagée avec fierté, une mélancolie choisie, revendiquée par tous les Stambouliotes et difficilement perceptible par les étrangers qui ne perçoivent dans les ruelles de la métropole que de la couleur, des épices et des rires.

    Dans ce roman-déclaration d’amour à sa ville, Orhan Pamuk nous livre les grandes inquiétudes et les certitudes définitives de l’enfance.

    Tout est intensément réel : cette camarade de classe qui rejette ses cheveux derrière ses épaules, les excursions du dimanche sur les rives du Bosphore, les terribles incendies qui engloutissent les maisons en bois des anciens quartiers ottomans, l’appauvrissement progressif d’une famille bourgeoise, laïque, européanisée, mais en faillite.

    Avec Orhan, on visite Istanbul autrement. On emprunte certes le regard de certains écrivains, comme Gustave Flaubert, Gérard de Nerval, tous influencés par une fascination romantique pour l’Orient.

    Mais on cesse finalement de voir la ville comme quelque chose de pittoresque. On oublie la littérature et la peinture, grâce à la sensibilité d’un garçon curieux, concentré, attentif à chaque détail, attentif surtout à nous les transmettre. On assiste à la fusion entre les paysages et les sentiments, entre le triste et ardent chaos d’une ville et la naissance d’une vocation : écrivain.

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