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Instantanés d'ambre

Couverture du livre « Instantanés d'ambre » de Yoko Ogawa aux éditions Actes Sud
  • Date de parution :
  • Editeur : Actes Sud
  • EAN : 9782330097349
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

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Avis (6)

  • J'ai beaucoup aimé ce roman de Yoko Ogawa, qui m'a semblé plus proche du réel que ses autres romans, probablement parce que le côté fantastique était vu au travers le prisme des 3 enfants. Une mère retire ses enfants de la société en leur faisant croire à un chien maléfique qui va les tuer comme...
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    J'ai beaucoup aimé ce roman de Yoko Ogawa, qui m'a semblé plus proche du réel que ses autres romans, probablement parce que le côté fantastique était vu au travers le prisme des 3 enfants. Une mère retire ses enfants de la société en leur faisant croire à un chien maléfique qui va les tuer comme il a tué leur petite soeur. Difficile de savoir si elle y croit elle-même. Les enfants se créent un monde parallèle dans leur huis-clos, ils y sont heureux et s'inventent toutes sortes d'histoires pleines de poésie. Un beau voyage dans l'imaginaire.

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  • Très rapidement prise par le charme magnétique du monde parallèle crée par la fratrie d'enfants confinés dans leur huis clos et à l'abri des possibles dangers du monde extérieur, je dois avouer que je m'y suis cependant parfois ennuyée, notamment à la lecture des passages récurrents rappelant ...
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    Très rapidement prise par le charme magnétique du monde parallèle crée par la fratrie d'enfants confinés dans leur huis clos et à l'abri des possibles dangers du monde extérieur, je dois avouer que je m'y suis cependant parfois ennuyée, notamment à la lecture des passages récurrents rappelant l'aptitude d'Ambre à capter des images et à en créer le mouvement. Cette cristallisation du roman autour de la métaphore, qui justifie le titre et confère une unité à l'ouvre m' a semblé régulièrement plomber le récit .

    Alors que j'ai lu lentement, et même fréquemment re-lu certains passages, vrais moments de grâce, décrivant la relation fusionnelle entre les enfants ou montrant comment le chant, la musique, la danse, et l'image transforment l'enfer de leur vie verrouillée en paradis, bien au contraire je suis passée rapidement sur les autres, où l'intrigue semblait s'enliser.
    Puis j'ai retrouvé une lecture attentive pour les séquences, où, franchissant les années, la narratrice, un personnage bienveillant qui su comprendre la singularité du monde intérieur du vieux Monsieur Amber révèle, avec tendresse et douceur ce qu'il adviendrait d'Ambre bien des années plus tard .

    Un roman-conte à la poésie inattendue, au croisement du rêve et de la réalité, qui révèle le pouvoir magique de l'image sur l'esprit des enfant, leur aptitude à l'imagination et à la création d'un monde consolateur.

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  • Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas résumer cet incroyable roman.
    Simplement vous supplier de le lire, de le savourer, de prendre votre temps et d'aimer chacun de ces personnages.
    D'un huit clos qui aurait pu être dramatique, l'auteur a réussi un véritable tour de force. Celui de créer...
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    Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas résumer cet incroyable roman.
    Simplement vous supplier de le lire, de le savourer, de prendre votre temps et d'aimer chacun de ces personnages.
    D'un huit clos qui aurait pu être dramatique, l'auteur a réussi un véritable tour de force. Celui de créer de toutes pièces une atmosphère stérile, dépolluée des tracas et des incertitudes du monde (mais aussi de ces splendeurs.... )
    Ambre, Opale et Agathe son -certes- enfermés mais la violence de la situation ne transpire jamais.
    Ces 3 enfants construisent leur personnalité autour de leurs prénoms choisis dans une encyclopédie.
    Des minéraux avec leur force, leur faiblesse et particularité.
    Vous aimerez les visites périodiques de l'âne du chauffagiste.
    Vous attendrez avec impatiente les démonstrations de Joe le camelot.
    Vous chercherez en marge d'une page de l'encyclopédie l'apparition de la benjamine (...)
    Vous redouterez que cet incroyable château de cartes ne s'écroule inévitablement.
    De sa maison de retraite, Mr Amber (le jeune Ambre qui a vieilli) se confie à la narratrice et dévoile ses lourds et doux secrets.
    Des instantanés d'ambre, une oeuvre artistique, une vie en marge ... un bonheur de lecture.
    Une oeuvre unique, magique, féérique et tellement pudique .

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  • L'histoire commence dans une résidence de personnes âgées, la narratrice qui a des doigts déformés, a été autrefois accompagnatrice au piano, elle se lie d'amitié avec M. Amber dont l'oeil gauche couleur ambre ne semble plus voir.

    Ce roman est donc l'histoire de ce vieil homme qui n'a qu'un...
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    L'histoire commence dans une résidence de personnes âgées, la narratrice qui a des doigts déformés, a été autrefois accompagnatrice au piano, elle se lie d'amitié avec M. Amber dont l'oeil gauche couleur ambre ne semble plus voir.

    Ce roman est donc l'histoire de ce vieil homme qui n'a qu'un filet de voix, il ne produit qu'un semblant de murmure. Parler fort était une des interdictions de sa maman. L'autre interdiction était de ne jamais sortir à l'extérieur du mur de briques. Pendant près de sept ans, Ambre, sa soeur aînée Opale et son petit frère Agathe ont vécu enfermés dans la villa, sans téléphone, ni télévision, ni journaux, sans fréquenter l'école, avec pour seuls amis les insectes et les petits animaux du jardin. Seule l'aînée Opale garde des souvenirs du monde extérieur qu'elle a connu. Leur mère travaille comme assistante pour les curistes. Ils ne connaissent rien du monde en dehors de ce qu'ils lisent dans les encyclopédies.

    C'est dans l'encyclopédie illustrée des sciences pour les enfants qu'ils ont choisi leur nouveau prénom, maman veut qu'ils oublient leur nom d'avant. Tout cela à cause d'un chien maléfique qui a emporté leur petite soeur. Ils ne s'éloignent jamais l'un de l'autre, on peut dire qu'à eux trois ils ne font qu'un. A eux trois ils partagent des secrets, ils s'inventent des jeux, les olympiades, le jeu des circonstances, celui des situations.

    J'ai trouvé ce roman difficile à lire, le récit est rempli de métaphore, nous sommes plongés dans un monde de l'imaginaire auquel il ne m'a pas été toujours facile d'accéder. Une atmosphère particulière entre conte de fées et huis clos angoissant.

    L'auteur avec son écriture poétique nous décrit le monde que les enfants se sont inventé et M.Amber Ambre, n'a vraiment existé que pendant les années où il est resté enfermé avec sa soeur et son frère dans cette villa entourée d'un mur de brique. Leur univers se résume à un âne, un chaton, un professeur qui vit dans l'oreille de la soeur, et surtout Joe le marchand ambulant, qui tel un prestidigitateur fait apparaître toutes sortes d'objets de ses sacoches et leur apporte la totalité du monde. Ambre qui dessine dans la marge des encyclopédies des instantanés, des silhouettes fragiles comme sa voix, des dessins minuscules, microscopiques où vient habiter sa petite soeur décédée.

    Un roman très original, à lire doucement pour en comprendre toute la magie et ne pas sombrer dans l'ennui. L'univers de Yôko Ogawa est toujours étrange, baroque, beaucoup de choses sont suggérées, il faut accepter ces règles pour profiter pleinement de ce livre.

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  • Très beau roman d'une grande poésie autour du deuil d'une mère et de la réclusion forcée de ses trois enfants afin de les protéger du Chien Maléfique, figure onirique du mal. Comme dans ses autres romans, Yoko Ogawa demeure extrêmement proche de ses personnages pour mieux les éclairer. On flirte...
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    Très beau roman d'une grande poésie autour du deuil d'une mère et de la réclusion forcée de ses trois enfants afin de les protéger du Chien Maléfique, figure onirique du mal. Comme dans ses autres romans, Yoko Ogawa demeure extrêmement proche de ses personnages pour mieux les éclairer. On flirte cette fois avec l'univers de Yamazaki auquel on ne peut s'empêcher de penser, tant la frontière entre bonheur et drame est fine dans cette enfance-forteresse. De la grande littérature, belle et exigeante.

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  • Parce qu'elle vient de perdre une petite fille, une mère emmène ses enfants dans une station thermale et les enferme dans la villa abandonnée de leur père. Elle attribue la mort de sa benjamine à un chien maléfique qui lui a léché le visage lors d'une sortie au parc. Pour protéger les trois...
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    Parce qu'elle vient de perdre une petite fille, une mère emmène ses enfants dans une station thermale et les enferme dans la villa abandonnée de leur père. Elle attribue la mort de sa benjamine à un chien maléfique qui lui a léché le visage lors d'une sortie au parc. Pour protéger les trois enfants qui lui restent, elle a choisi cette maison isolée, au jardin ceint d'un mur de briques. Une nouvelle vie commence pour la fratrie, régie par une multitude d'interdits, ils doivent, par exemple, oublier leurs anciens noms et s'en choisir un nouveau dans une des encyclopédies éditées par leur père. L'aînée sera donc Opale, le cadet Ambre et le benjamin Agate. Tandis que la mère passe de nombreuses heures à l'extérieur pour son travail aux thermes, les enfants évoluent dans leur nouveau cadre. Opale danse et raconte des histoires, Agate chante et joue de l'harmonium et Ambre dessine, dans la marge des encyclopédies, la benjamine décédée qui apparaît au coin de son œil gauche. Ainsi les quatre frères et sœurs sont à nouveau réunis.

    Inspirée, de son propre aveu, par le Journal d'Anne Franck et Alice au pays des merveilles, Yôko Ogawa nous livre un conte onirique, fantastique et étrange comme elle en a le secret. Des enfants quasiment livrés à eux-mêmes, confinés derrière les murs de leur jardin, se créent un monde, faisant fi de la réalité, de la vérité, de l'extérieur. Engoncés dans des vêtements trop petits, affublés d'une crinière, d'une queue ou encore d'ailes cousues par leur mère, contraints d'oublier leur passé et d'obéir à toutes sortes de règles et d'interdits, ils inventent des jeux, lisent les encyclopédies laissées par leur père absent, perdent leurs voix à force de murmurer. Grâce au jardin, ils ne ressentent pas l'oppression de l'enfermement mais tremblent en pensant au chien maléfique qui les attend dehors s'ils enfreignaient les règles. La mère apparaît comme une névrosée qui, à force d'aimer ses enfants et de vouloir les protéger, les maltraite en les empêchant de s'épanouir dans le monde. Mais la fratrie est forte, solidaire et douée d'une imagination fertile. Opale, Ambre et Agate ne mettent jamais la parole de leur mère en doute, trouve des explications rationnelles à sa déraison, se soutiennent les uns et les autres et grandissent, heureux et libres malgré l'enfermement. Bien sûr, pour le lecteur, ce monde imaginaire inspire le malaise et bien sûr un grain de sable va venir se glisser dans les rouages de leurs folie douce. Un homme va franchir la porte du jardin et entrer dans la maison. Joe, un marchand ambulant. Par lui arrive le désir du monde, si vaste, si plein de possibles. Cette ouverture sur l'extérieur ne sera pas sans conséquences...
    L'enfance, le silence, les collections, les anomalies de la nature, autant de thèmes chers à Yôko Ogawa qui encore une fois crée un monde à part, une réalité parallèle où le rêve et le surnaturel ont la part belle. L'auteure décrit ici l'enfance de son héros, Ambre le seul dont on suit la trajectoire jusqu'à la vieillesse, comme une parenthèse enchantée dont il ne parviendra jamais à se défaire. L'ambiance du roman est délétère, partagée entre la féerie des jeux d'enfants, l'imagination débridée qu'ils développent pour échapper à leur enfermement et le mal qui rôde, incarné par un chien maléfique mais visible aussi dans la nature complexe de cette mère de famille liberticide, névrosée, trop aimante, donc mal aimante.
    Si l'ensemble traîne un peu en longueur et n'évite pas les répétitions, il est tout de même jouissif de se plonger dans l'univers étrange de cette auteure inclassable qui sait surprendre, faire rêver, inquiéter, déranger.

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