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L'image à l'époque gothique (1140-1280)

Couverture du livre « L'image à l'époque gothique (1140-1280) » de Jean Wirth aux éditions Cerf
  • Date de parution :
  • Editeur : Cerf
  • EAN : 9782204079150
  • Série : (-)
  • Support : Papier
  • Nombre de pages : 425
  • Collection : (-)
  • Genre : Histoire
  • Thème : Histoire
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Après L'Image à l'époque romane (1999), Jean Wirth poursuit son étude d'ensemble de l'image au Moyen Âge en abordant l'époque des grandes cathédrales. L'image acquiert alors un prestige qu'elle n'avait jamais eu auparavant dans le monde occidental et qu'elle ne retrouvera plus. Cela tient à une... Voir plus

Après L'Image à l'époque romane (1999), Jean Wirth poursuit son étude d'ensemble de l'image au Moyen Âge en abordant l'époque des grandes cathédrales. L'image acquiert alors un prestige qu'elle n'avait jamais eu auparavant dans le monde occidental et qu'elle ne retrouvera plus. Cela tient à une confiance dans le visible que manifestent aussi bien la pensée scientifique que le système religieux. Il s'ensuit, dans les arts, une recherche intense de la ressemblance qui aboutit, vers 1200, au retour du dessin d'après nature, abandonné à la fin de l'Antiquité. Grâce à la polychromie de la statuaire, le plus souvent disparue depuis, les saints et les grands de ce monde prennent une présence et une séduction saisissantes. Pour rendre compte de ce moment privilégié de l'histoire de l'art, il fallait dépasser quelques préjugés, à commencer par les préjugés esthétiques comme les dichotomies entre idéalisation et représentation de la nature ou encore entre dessin technique et artistique. Il fallait aussi renoncer à expliquer la religion médiévale et ses réalisations par la crédulité d'un peuple opprimé et misérable. Il fallait enfin tenter de surmonter une méconnaissance du système religieux médiéval, qui est entretenue aussi bien par ses héritiers que par ses détracteurs. Nous associons spontanément la religion au moralisme et nous avons quelque difficulté à imaginer la place qu'elle accordait, au mie siècle, à une époque où les plus grands savants pouvaient devenir papes, aux préoccupations scientifiques et esthétiques. Nous ne concevons pas plus facilement le décentrement qui s'est opéré clans le système au profit d'une sorte de déesse-mère, épouse d'un dieu qui ne régnera vraiment qu'à la fin des temps. On ne nous a pas enseigné souvent que les plus grands théologiens exigeaient d'adorer la chair du Christ et son image de latrie, encore moins qu'ils voyaient dans la résurrection de la chair le moyen de jouir pleinement de la vision béatifique, sacralisant ainsi le plaisir du plus noble des sens.

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