Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
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Horace est une pièce inspirée du combat entre les Horaces et les Curiaces, mythique combat de l’histoire de Rome.
J’ai aimé cette pièce qui illustre de façon brillante un évènement historique. Le dilemme, dont Corneille a à maintes reprises montré qu’il en était le maitre, détient ici une véritable profondeur et intensité. Pour qui Sabine et Camille ont-elles vraiment le droit de s’inquiéter ? Leurs maris ou leurs frères respectifs ? Dès le début, il est clair que la fin sera tragique, et aucune lueur d’espoir n’est permise. C’est ce que je trouve si prenant et si arrachant dans la tragédie. La lutte est vaine, on le sait, mais on ne peut s’empêcher de se battre, de se débattre, de refuser ce sort cruel et fataliste. J’ai personnellement trouvé le dilemme d’Horace beaucoup plus fort que celui du Cid.
Les personnages sont touchants et complexes, ce qui me semble assez important de noter, en comparaison à d’autres personnages de théâtre de l’époque, souvent plus tranchés, plus manichéens.
Sans trop en dévoiler, j’ai cependant été déçu par la fin et ce qu’elle représente. Horace a fait preuve d’honneur et de bravoure alors il peut rester impuni pour son crime…Mais cette fin reflète l’esprit des tragédies où l’honneur et la patrie priment sur tout.
Pas une des meilleures pièces de Corneille pour moi
Ma première litote, je m'en souviens encore, une quarantaine d'années plus tard !
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