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En avril 1842, Ralph Waldo Emerson avait demandé à son jeune ami Henry David Thoreau de rendre compte des Rapports d'observations scientifiques qu'il avait consultés à Boston. Ce dernier rédigea alors « The Natural History of Massachusetts », premier de ces textes en prose de cette veine qui caractérise l'auteur de Walden. Mais en partant de ces ouvrages sur la flore et la faune du Massachusetts dont il était censé faire la recension, Thoreau va aller plus loin pour se livrer à une réflexion intuitive, poétique et panthéiste sur la science. Ainsi, comparant le naturaliste suédois Linné à Napoléon, Thoreau voyait le scientifique accompli comme celui qui aa su retrouver ses instincts : « L'homme le plus scientifique sera le plus sain et le plus chaleureux, et détiendra une sagesse indienne parfaite ». Dans ce véritable plaidoyer pro domo, qui sonne comme une profession de foi appréhendant « la beauté sauvage de l'ensemble du paysage », Thoreau exposait rien moins que la méthode avec laquelle il entend approcher et explorer la Nature, démarche instinctive qui devait lui permettre d'accéder aux « Lois supérieures » qui la régissent. Ainsi, l'histoire naturelle est avant tout, pour lui, un instrument de réforme morale et spirituelle, en proposant à son lecteur, qu'il soit son contemporain ou le nôtre, de trouver dans cette porosité aux éléments naturels un remède à l'influence corruptrice de la société. Il faut lire ce texte méconnu qui contient en germe toute son oeuvre à venir, comme un petit traité de contemplation et d'émancipation.
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