Retrouvez l'enregistrement de la rencontre littéraire avec Marie-Hélène Lafon.
Le fils, c'est André. Le père, c'est l'Absent. La mère, c'est Gabrielle. Mais André est élevé par Hélène, la soeur de Gabrielle, et son mari. Il grandit au milieu de ses cousines.
Chaque été, il retrouve sa mère biologique qui vient passer ses vacances en famille.
De Saint-Céré dans le Lot en passant par Chanterelle et Aurillac jusqu'à Paris, Marie-Hélène Lafon nous transporte à nouveau au coeur d'une famille. Elle décrypte aussi bien ses bonheurs ordinaires que le poids du manque le plus profond, celui qui creuse des galeries dans les vies, sous les silences.
André n'a de cesse de mendier le père, de cerner les contours de son absence, d'attendre, de guetter, de laisser le temps s'étirer, de se cogner à l'urgence, de composer un portrait en indices et de comprendre en creux qui il a été : un avare du coeur, plein de lui-même, pétri de morgue, étroit, mesquin, beau et aimé par les femmes.
Avec ce nouveau texte, l'auteure confirme la place si particulière qu'elle occupe aujourd'hui dans le paysage de la littérature française. Toujours aussi puissante, son écriture reste limpide et fluide.
Retrouvez l'enregistrement de la rencontre littéraire avec Marie-Hélène Lafon.
J'ai apprécié ce roman que j'ai eu beaucoup de difficultés à lire, des périodes désordonnées, une famille au 100 visages m'ont perdu dès le début. Une écriture élégante et trop soignée ne m'a pas particulièrement plu. Histoire cependant bien suivi malgré tout ce fils décousu.
L’histoire de ce fils, c’est aussi l’histoire de sa famille à travers un siècle, qui court de 1908 à 2008. Le fils, c’est André, né dans l’entre-deux-guerres, de père inconnu et de mère connue mais néanmoins mystérieuse et distante. A 37 ans, Gabrielle a ainsi accouché de son unique enfant, qu’elle confie aussitôt à sa sœur Hélène. André grandit à Figeac, entre sa tante, son mari et leurs trois filles, dans un foyer aimant et chaleureux, choyé comme s’il était le fils de la famille. Gabrielle, quant à elle, vit à Paris on ne sait trop comment ni de quoi, et descend dans le Lot en août et à Noël. Elle ne révélera l’identité du père d’André que le jour du mariage de ce dernier.
Le roman nous fait voyager dans l’histoire d’André, et même avant sa naissance et jusqu’après sa mort, en faisant des bonds dans le temps en avant en arrière, et reconstitue dans le désordre la saga familiale.
Une narration sans dialogues ni fioritures ni respect de la chronologie, avec des silences et une économie de mots, et pourtant cette écriture non seulement dépeint à merveille les émotions et sentiments des personnages, mais en plus les communique au lecteur. Peut-être parce que Marie-Hélène Lafon rend ses personnages tellement attachants qu’on ne peut qu’être en empathie avec eux. Avec un certain suspense (André rencontrera-t-il son père?), « Histoire du fils » est un roman entre Lot et Cantal, sur la filiation, l’absence, la transmission, les secrets de famille, la construction de soi quand les parents biologiques font défaut.
Un texte tout en douceur, mon premier de cette auteure, sans doute pas le dernier.
Prix Renaudot 2020 ... Lecture idéale pour un dimanche pluvieux ! Lu en une après-midi
Petite saga familiale qui fait du bien ... A la recherche du père à travers les différentes générations ! J'ai aimé la structure des chapitres ... on est balancé dans le passé puis dans le futur pour revenir dans le passé. Chouette moment de lecture sans plus
Un avis en demi-teinte.
Certes l'écriture est élégante et poétique.
Il y a des passages qui m'ont vraiment embarquée dans le récit mais ils sont trop peu nombreux.
Certains personnages auraient mérités qu'on s'y attache, André, Hélène ou Léon, mais ils sont trop survolés pour que cela soit possible.
Et puis pour un roman si court, il y a des longueurs, trop de longueurs.
Bref, un sentiment mitigé.
Quel plaisir pour moi de retrouver l'écriture de Marie-Hélène Lafon !! Dans la vie comme dans la littérature, j'aime tout particulièrement l'humanité, les gens, les êtres et leurs histoires... et cette autrice a une manière bien à elle, délicate, foisonnante, captivante de réaliser des portraits touchants, de dépeindre des individus, des destinées...
L'écriture est riche et ciselée, et j'en partage la passion des adjectifs soupesés, cumulés, précis, explicites !
Bref, j'adore !
Sur un siècle, les générations se suivent et se croisent, du drame de la mort prématurée d'un garçonnet aux racines retrouvées, en passant par un fils illégitime.. chacun trace sa route, et construit son histoire, toutes émotions, tout sentiment exploités : héroïsme, tendresse, sororité, douceur, émerveillement, égoïsme...
L'ensemble est si bien construit et si touchant !!! Excellente lecture !
Lu en version audio.
Quel beau roman, quelle belle histoire remarquablement portée par Samuel Labarthe , une économie de mots dans un travail d'orfèvre sur le thème pourtant souvent abordé de la quête d'identité d'un homme. Une belle découverte qui me donne envie de découvrir cette auteure.
Une très belle écriture, un récit habile, une plongée dans le Cantal, et surtout une bouleversante histoire familiale. Le lecteur s'immerge complètement, vibrant au rythme des émotions de cette famille attachante et complexe, curieux de découvrir au fur et à mesure les sons cachés sous les silences.
A lire !
On entre tout de suite dans ce récit tendu et dense, tout en ruptures et en ellipses. La composition donne son poids aux silences, aux non-dits, et la langue, tenue et sensuelle, est savoureuse. L'histoire du fils ne se confond ni avec celle de la mère, ni avec celle du père ; on pourrait croire à un roman du passé, à lire comme on feuilletterait un album de photos jauni. Mais c'est un roman moderne : les générations se succèdent et l'histoire du fils n'est pas tout à fait élucidée, parce que l'être humain comporte ses parts d'ombre, qu'il emporte dans sa tombe. L'homme contemporain invente sa propre histoire en ignorant celle des ses ancêtres. Aragon avait fouillé ces zones d'ombre, et Hugo avant lui. Du livre de Marie-Hélène Lafon, il subsiste, une fois refermé, un parfum très contemporain, mi-amer, mi-désinvolte, de filiation inachevée.
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