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HHhH

Couverture du livre « HHhH » de Laurent Binet aux éditions Audiolib
Résumé:

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Articles (1)

  • Premier essai, premier coup de maître : les débuts fracassants des écrivains
    Premier essai, premier coup de maître : les débuts fracassants des écrivains

    Pour certains, leur premier opus a fait mouche. Leur livre a séduit l’éditeur qui a accepté de le publier et la notoriété leur est tombée dessus. On a tout de suite crié au succès, au génie…. ou au scandale. La presse les a encensé de critiques dithyrambiques ou au contraire porté leur œuvre au pilori mais ils sont devenu célèbres grâce à un talent d’écriture. Ils ont su surprendre. Certains ont écrit d’autres livres à succès et d’autres sont entrés dans la légende avec un seul….ou tombés dans l’oubli. Petit florilège de pépites.

Avis (20)

  • "HHhH" de Laurent Binet est récit intéressant et captivant qui navigue habilement entre les eaux troubles de la fiction et de l'histoire. Cette œuvre offre une expérience de lecture immersive : on plonge et on avance à vue au fur et à mesure que l’histoire se dévoile. .
    L'histoire se déroule au...
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    "HHhH" de Laurent Binet est récit intéressant et captivant qui navigue habilement entre les eaux troubles de la fiction et de l'histoire. Cette œuvre offre une expérience de lecture immersive : on plonge et on avance à vue au fur et à mesure que l’histoire se dévoile. .
    L'histoire se déroule au cœur de Prague pendant la Seconde Guerre mondiale, : le roman historique est basé sur un acte héroïque survenu au cours de cette période sombre. Cet acte héroïque est l'attentat contre Reinhard Heydrich, surnommé "le cerveau d'Himmler," d'où provient le titre énigmatique "HHhH," une abréviation de "Himmlers Hirn heisst Heydrich" (le cerveau d'Himmler s'appelle Heydrich).

    Le récit nous plonge dans l'obsession de l'écrivain, Laurent Binet, à mesure qu'il partage ses réflexions, hésitations et tâtonnements actuels tout en nous emportant au cœur de l'action passée. Il débute par le cliché d'un homme à Prague, puis affine progressivement son récit, nous offrant une narration fluide et naturelle qui donne vie à sa plume, la rendant vivante et décomplexée. Le lecteur est conduit à travers les méandres de la narration, naviguant entre les pensées de l'auteur et les événements historiques. Des passages alourdis, comme s’il cherchait la meilleure manière de raconter l’histoire. Mais cela ne m’a pas perturbée, j’ai été vite happée par l’intrigue elle-même. Un scénario de plus en plus rythmé au fur et à mesure des actions.

    L'intrigue se déroule dans le contexte de la Tchécoslovaquie pendant la Seconde Guerre mondiale, où des agents parachutés en territoire ennemi tentent de neutraliser des cibles stratégiques, notamment Heydrich. Les enjeux sont colossaux, et Binet nous guide habilement à travers l'histoire et la fiction, nous fournissant une multitude d'anecdotes et de faits historiques fascinants. Certes, on peut parfois se sentir déconcerté, voire perdu, face à la profusion d'informations, mais cela n'affecte en rien le plaisir de la lecture.

    Au fil des pages, on ressent l'anxiété, la précipitation, le désir ardent de rendre hommage à ces hommes de l'ombre impliqués dans cet acte héroïque. Le récit est trépidant, et le livre se déroule avec une maîtrise narrative très intéressante. La richesse documentaire complète l'expérience de lecture habillement.

    Ce livre suscite l'envie de plonger dans l'histoire de Prague et de visiter les lieux évoqués. Il offre une expérience différente de lecture : dévoilant les coulisses du processus créatif, tout en explorant un moment sombre de l'histoire humaine. Laurent Binet nous rappelle l'importance de se souvenir et de comprendre les actes passés, même les plus barbares, tout en nous invitant à réfléchir à la manière dont nous les racontons.

    En bref : "HHhH" raconte l’histoire, mais également son processus d’écriture, ce que j’ai trouvé innovant pour ma part et très intéressant. Il met en lumière les complexités du processus d'écriture et nous invite à réfléchir sur la manière dont nous interprétons et racontons l'histoire, tout en nous rappelant l'importance cruciale de la mémoire collective. Un film tiré de cet événement est également un très bon complément que j’ai pour ma part beaucoup aimé. Que de stress du début à la fin, jusqu’au dénouement…

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  • Une immense déception ce livre.
    Je rêvais de lire un ouvrage sur Heydrich, son ascension, sa chute, les représailles etc. Je trouve donc HHhH dans les recommandations babelio, je me jette dessus à la bibliothèque. Je le commence toute enthousiaste...
    Ça part bien, l'auteur nous explique d'où...
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    Une immense déception ce livre.
    Je rêvais de lire un ouvrage sur Heydrich, son ascension, sa chute, les représailles etc. Je trouve donc HHhH dans les recommandations babelio, je me jette dessus à la bibliothèque. Je le commence toute enthousiaste...
    Ça part bien, l'auteur nous explique d'où vient sa passion pour cet événement historique, ok ça me va. Je tourne les pages... c'est pas inintéressant mais je commence à me demander quand est ce qu'il va arrêter de raconter sa vie et entrer dans le vif du sujet... je m'arrête à la 34ème page car ça y est, ça me saoule. Je feuillete les pages suivante pour voir si à un moment donné le récit démarre réellement ou si ça va être cet espèce de double récit bizzare (10 pages sur l'auteur/ 1 sur Heydrich) tout du long ou pas et boom le couperet tombe : C'est ça tout le bouquin.
    C'est donc à la 34eme pages que je m'arrête définitivement, il va regagner les rayons de la bibliothèque et je vais me remettre en quête d'un bon livre sur le sujet.

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  • Un énième roman sur l'horreur du nazisme, axé ici sur le personnage de Heydrich, et un tout petit peu sur l'attentat "manqué " contre ce dernier dans le cadre de l'opération de Résistance Anthropoïde (il décédera néanmoins des suites d'une septicémie sur surinfection de ses blessures). Surtout,...
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    Un énième roman sur l'horreur du nazisme, axé ici sur le personnage de Heydrich, et un tout petit peu sur l'attentat "manqué " contre ce dernier dans le cadre de l'opération de Résistance Anthropoïde (il décédera néanmoins des suites d'une septicémie sur surinfection de ses blessures). Surtout, il s'agit d'un roman sur Laurent Binet en train d'écrire un roman... Bref, en ce qui me concerne, je retiens un récit plutôt autocentré, pas extraordinairement écrit, et dont les détails des échanges de l'auteur avec lui-même ont fini par me pousser - en attente désespérée du cœur de l'histoire (il a tout de même reçu un prix Goncourt) - par lire en diagonale.
    Je regarderai néanmoins l'adaptation cinématographique.

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  • Depuis 1934 , Rheinhard Heydrich collabore ardemment à l’ascension des doctrines totalitaires, gravit très vite les échelons, devient chef de la sécurité du 3ème Reich et pièce majeure de l’organisation de « la solution finale ». En 1942, il est Protecteur de la Bohême- Moravie.
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    Depuis 1934 , Rheinhard Heydrich collabore ardemment à l’ascension des doctrines totalitaires, gravit très vite les échelons, devient chef de la sécurité du 3ème Reich et pièce majeure de l’organisation de « la solution finale ». En 1942, il est Protecteur de la Bohême- Moravie.

    Depuis Londres, la Résistance s’organise et prépare « l’opération Anthropoïde » qui vise à éliminer celui que l’on surnomme « le boucher de Prague ». Deux résistants, : Joseph Gabcik et Jan Kubis qui « foulent le sol sacré de Prague le 8 janvier 1942 pour la première fois », sans logement, sans ravitaillement, sans papiers… deviendront les héros tchécoslovaques, au terme d’un attentat à très hauts risques qui marquera le début du reste de leur vie.

    Depuis quelques mois déjà, Heydrich et les Einsatzruppen poursuivaient le travail d’élimination des juifs en mettant en œuvre des actes d’une rare barbarie. On connaît le sort réservé aux travailleurs étrangers employés de force aux quatre coins du Reich…
    L’assassinat de Heydrich sera le détonateur d’une revanche sans nom qui permettra à l’opinion mondiale de prendre conscience de la haine des nazis qui, jusque-là « appliquaient une discrétion de façade qui permettait à certains, s’ils le désiraient, de se voiler la face quant à la nature profonde du régime ».

    Dans un style d’autofiction, Laurent Binet s’approprie la ville de Prague dont chaque quartier lui est familier pour y inclure les éléments historiques qu’il a longuement et minutieusement rassemblés. Cette mise en scène personnelle pourrait être interprétée comme un certain narcissisme. Personnellement, j’ai apprécié cette façon de faire jouer le questionnement qui instaure en même temps une sorte de dialogue permanent entre l’auteur et le lecteur, donne au roman un certain dynamisme en jouant sur les temporalités, ce qui porte par ailleurs « l’intrigue » avec originalité.

    Enfin, je fais miennes ces phrases de Laurent Binet « La mémoire n’est d’aucune utilité à ceux qu’elle honore, mais elle sert celui qui s’en sert. Avec elle, je me construis, et avec elle, je me console ». Ce roman est un livre utile.

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  • J'ai lu deux fois HHhH, premier livre de Laurent Binet. La deuxième fois par plaisir pur, pour redécouvrir les détails de l’Histoire que j’avais oubliés, pour à nouveau jubiler de l’écriture, de l’humour omniprésent malgré le tragique de l’époque et du personnage principal, et bien sûr pour la...
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    J'ai lu deux fois HHhH, premier livre de Laurent Binet. La deuxième fois par plaisir pur, pour redécouvrir les détails de l’Histoire que j’avais oubliés, pour à nouveau jubiler de l’écriture, de l’humour omniprésent malgré le tragique de l’époque et du personnage principal, et bien sûr pour la construction du roman.

    Amateur d'Histoire, et notamment de cette période qui a conduit au Nazisme, le sujet était évidemment intéressant : approcher "le cerveau d'Himmler" tout en découvrant comment des résistants tchèques et slovaques ont mené à bien une opération commando visant à l'éliminer, lui, l'un des personnages fondamentaux du Troisième Reich.
    Le livre est très documenté et précis. Ça c'est l'Histoire, et on peut rendre grâce à Laurent Binet d'avoir fait ce travail et de nous le partager.

    Quoi que l'auteur, ne peut pas retrouver non plus tous les détails de l'Histoire, tous les dialogues, les attitudes, les couleurs, les odeurs... Alors parfois il est obligé d'inventer; ça c'est l'histoire du roman.
    Et tout le bonheur de ce livre, pour moi, ce sont ces allers-retours entre l'Histoire écrite par le romancier, et les réflexions que le même auteur partage avec nous sur ses doutes quand il se confronte à l'absence d'information sur une situation importante ou même ce qui pourrait relever d’un détail, ou sur le choix d’un dialogue pour témoigner d’une scène.

    Nous sommes à la fois témoin de la grande Histoire et de l’histoire de l’écriture du roman, dans un jeu de ping-pong, ou tout s’entremêle, la réalité historique et la création artistique, la tragédie et l’humour.
    Dans mon TOP 10

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  • Travail de documentation indéniable. Mais tellement déçue par cet ouvrage ! Le sujet est très "alléchant" mais complètement noyé au milieu des digressions en tout genre de la part de l'auteur, avec un humour et des références bien souvent assez saugrenu(es). Malheureusement beaucoup d'ennui...
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    Travail de documentation indéniable. Mais tellement déçue par cet ouvrage ! Le sujet est très "alléchant" mais complètement noyé au milieu des digressions en tout genre de la part de l'auteur, avec un humour et des références bien souvent assez saugrenu(es). Malheureusement beaucoup d'ennui durant toute la lecture de ce roman. Car oui, j'ai tout de même fait l'effort de le parcourir jusqu'au bout pour tenter de percevoir la démarche de l'auteur et la construction du récit. Mais ......

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  • Une prouesse, une bravade. Bien-sûr, on apprécie l'érudition de l'auteur, son travail minutieux, sa persévérance, jusqu'à l'obsession. Bien-sûr, on se délecte de la manière dont il romance le drame des résistants de Prague. Mais il y a plus admirable encore : l'audace (certains diront la...
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    Une prouesse, une bravade. Bien-sûr, on apprécie l'érudition de l'auteur, son travail minutieux, sa persévérance, jusqu'à l'obsession. Bien-sûr, on se délecte de la manière dont il romance le drame des résistants de Prague. Mais il y a plus admirable encore : l'audace (certains diront la prétention) avec laquelle il expose ses choix, ses doutes et ses partis pris. Il en résulte un roman fascinant et passionnant.

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  • « HHhH » c’est quoi ? C’est quand même le titre de livre le plus intriguant de ma bibliothèque ! En fait « HHhH » signifie ceci : « Himmler Hirn heiβt Heydrich » (traduction : Le cerveau d’Himmler s’appelle Heydrich »). Etant donné qu’Himmler était l’âme damnée d’Hitler, ça vous donne idée de...
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    « HHhH » c’est quoi ? C’est quand même le titre de livre le plus intriguant de ma bibliothèque ! En fait « HHhH » signifie ceci : « Himmler Hirn heiβt Heydrich » (traduction : Le cerveau d’Himmler s’appelle Heydrich »). Etant donné qu’Himmler était l’âme damnée d’Hitler, ça vous donne idée de quel de genre de personne qu’était Reynald Heinrich, dit « Le boucher de Prague ». En 1942, au pire de la guerre, deux résistants venus de Londres, un tchèque et un slovaque, vont mettre en place et exécuter l’attentat le plus audacieux de la Seconde Guerre Mondiale : tuer Reynald Heinrich, un des plus hauts gradés de la SS, en pleine rue, en plein jour. Un coup d’éclat pour cracher à la face du IIIème Reich devant les yeux du monde entier. Pour montrer que ce pays, la Tchécoslovaquie, écrabouillée par Hitler en 1939, existe encore dans le cœur de ses habitants. Laurent Binet, par ses origines, se passionne pour cet attentat et entreprend de le raconter, en dressant le portrait et le parcours de la « victime » et des résistants, jusqu’à ce point de rencontre fatal, au détour d’une rue de Prague. Cet épisode de la Seconde Guerre Mondiale, que modestement je dois reconnaitre je ne connaissais pas, est raconté sous une forme particulière, mais qui finit par fonctionner vraiment bien une fois qu’on est habitué. En fait, Laurent Binet se raconte en train d’écrire son roman, il s’interroge sur ce qu’il doit dire, ce qu’il doit éluder, il fait des recherches historiques qui lui apprennent des choses ou lui infirme ce qu’il croyait savoir. C’est un peu « le livre dans le livre » (comme Lola Lafon l’avait fait pour « La petite communiste qui ne souriait jamais »). Laurent Binet n’est pas historien, il s’affranchit donc des règles de l’historien qui exige une analyse la plus froide et dénuée de jugement possible sur un fait historique. Lui n’hésite pas à donner son opinion, il ne cache pas son mépris pour les uns, ni son admiration pour les autres. Toute la première partie est consacrée à Heydrich, son histoire, son parcours. On apprend des choses, grâce à ses petites digressions (l’origine des sudètes), et l’on assiste aux premières loges au démantèlement de la Tchécoslovaquie sous les yeux lâches des alliés. Puis vient le tour des deux résistants, leur séjour à Londres, leur saut en parachute sur site, la préparation du forfait et finalement, l’attentat lui-même, décrit dans un long chapitre comme un film d’action au ralenti. Les suites des l’attentat, pour les auteurs comme pour le reste de la population tchécoslovaque, seront terribles, entre héroïsme et massacre de masse (l’horreur de Lidice). La lecture de « HHhH » confirme la bonne impression laissée par le style de Laurent Binet avec « Rien ne se passe comme prévu », c’est facile à lire, ça n’est pas dénué d’humour, c’est très documenté, plein d’émotion aussi. « « HHhH » est un moyen littéraire pour entrer dans l’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, pour ceux que l’Histoire rebute ça peut être une bonne idée. Pour moi, c’est un excellent roman historique, au style bien démarqué, et c’est un hommage plein d’émotion à deux résistants comme il y en a eu tant dans toute l’Europe, deux héros trop méconnus.

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