Il me fait toujours cet effet, Romain Gary ; un sourire aux lèvres en refermant ce récit même si finalement ce roman déjanté est l'expression d'une solitude abyssale.
On sourit bien sûr,
On compatit souvent,
On réfléchit un peu,
On ne comprend pas tout, la plupart du temps.
C'est poétique, un grain de folie parsème les pages ; il y a du Boris Vian aux entournure.
Quelle plume.
Emile Ajar est encore plus complexe que Romain Gary, c'est inexplicable.
Il faut se laisser porter.
M. Cousin habite Paris avec un Python pour lequel il a eu un coup de foudre. Seulement un python qui fait plus de 2 mètres, il faut le nourrir. Il a bien essayé avec une souris mais il n’a pas pu la sacrifier. C’est un python très câlin qu’il a appelé Gros câlin et qui s’enroule autour de lui en cas de besoin de soutien. C’est aussi difficile de trouver une femme de ménage ou même une femme avec un python à la maison. La solitude lui pèse pourtant.
Une fois n’est pas coutume, j’ai ri avec Romain Gary mais, ici c’est complétement délirant, il mélange humour et poésie avec un personnage naïf, un peu perdu attendrissant, parfois stupide mais hilarant. Avec un langage cru et une histoire politiquement peu correcte, j’ai à nouveau été complètement séduite par cette nouvelle histoire avec un nouveau registre.
Inclassable
Lu il y a très longtemps, voici une relecture des plus agréable.
Dans ce désert de solitude que vit Monsieur Cousin, dans cette quête d’amour, l’humour et le désespoir se côtoient au tournant de chaque page.
Mr Cousin et son python fusionnent pour ne plus faire qu’un.
Quelle belle écriture, pleine de charme et de poésie !
L’auteur réussit le tour de force de nous émouvoir d’une vie absurde, le sourire aux lèvres.
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