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Grain de sable sous le capot ; résistance et contre-culture ouvrière : les chaînes de montage de peugeot

Couverture du livre « Grain de sable sous le capot ; résistance et contre-culture ouvrière : les chaînes de montage de peugeot » de Marcel Durand aux éditions Agone
  • Date de parution :
  • Editeur : Agone
  • EAN : 9782748900606
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Écrit par un ouvrier de Sochaux qui a passé trente ans sur la chaîne, ce livre décrit l'exploitation quotidienne du travail posté dans l'empire Peugeot, des années 1970 à l'an 2000. Le livre s'ouvre sur la description de la ville-usine Peugeot-Sochaux dans laquelle s'agite un petit groupe d'OS... Voir plus

Écrit par un ouvrier de Sochaux qui a passé trente ans sur la chaîne, ce livre décrit l'exploitation quotidienne du travail posté dans l'empire Peugeot, des années 1970 à l'an 2000. Le livre s'ouvre sur la description de la ville-usine Peugeot-Sochaux dans laquelle s'agite un petit groupe d'OS (ouvrier spécialisé) de l'atelier de finition-carrosserie. Nous y découvrons l'ambiance ouvrière au ras de la chaîne, « ce qu'est un OS, ce qu'il fait, ce qu'il pense ». Au récit très allant des mille et une facéties du « clan des planches de bord » succèdent la description au jour le jour des grandes grèves qui ont agité ces ateliers en 1981 et 1989. Ces dernières luttes, au cours desquelles vont s'entre-déchirer les « membres de la grande famille Peugeot », rapporteront malheureusement bien peu aux ouvriers, et beaucoup de « perturbateurs » choisiront de quitter définitivement l'usine. Pour ceux qui restent, les gestes de résistance individuelle ne dissimulent plus la sinistrose, comme leurs difficultés croissantes à ne pouvoir plus vivre qu'« ailleurs » - à l'extérieur, et encore- Car « on sort complètement vidé du boulot. Alors à quoi bon ce fric ? à quoi bon, quand tu es devenu un zombie, que tu ne peux plus jouer avec tes gosses, que tu n'arrives même plus à sourire à ta femme ? » Dans sa préface, le sociologue Michel Pialoux insiste sur la rareté et la profonde originalité de cet écrit, que l'on ne peut réduire à un simple témoignage militant dans le registre de la dénonciation. « Ce qu'il donne à entendre, c'est la voix de ce qu'on serait tenté d'appeler un "ouvrier ordinaire", c'est-à-dire ceux qui d'habitude ne sont pas entendus parce qu'ils n'ont pas de titre particulier (ni militant, ni "grande gueule", ni "martyr") ou de légitimité particulière à exhiber pour prendre la parole. »

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