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Funambule majuscule ; lettre à Pierre Michon ; réponse de Pierre Michon

Couverture du livre « Funambule majuscule ; lettre à Pierre Michon ; réponse de Pierre Michon » de Guy Boley aux éditions Grasset Et Fasquelle
Résumé:

Avant d'écrire, Guy Boley a lu, énormément, en vrac et à l'emporte-pièce, comme tout autodidacte. Puis, un jour, un livre de Pierre Michon, Vies minuscules. Ebloui par ce texte, il est allé le rencontrer, il y a plus de trente ans, dans une librairie, lors d'une séance de signatures. Ils sont... Voir plus

Avant d'écrire, Guy Boley a lu, énormément, en vrac et à l'emporte-pièce, comme tout autodidacte. Puis, un jour, un livre de Pierre Michon, Vies minuscules. Ebloui par ce texte, il est allé le rencontrer, il y a plus de trente ans, dans une librairie, lors d'une séance de signatures. Ils sont devenus amis. Quelques années plus tard, il lui écrit cette lettre, hommage non idolâtre dans lequel il compare le métier d'écrivain à celui qui fut le sien des années durant : funambule.
Qu'ont en commun l'auteur et l'acrobate ? Presque tout de ce qui rend la vie séduisante, dont ceci : chacun doit affronter le vertige, le vide, et le risque de la chute. Parce qu'il a su braver la peur et se relever après s'être brisé maintes fois, Pierre Michon mérite, aux yeux de Guy Boley, le titre de Funambule Majuscule. Il nous dit pourquoi. Mais pour illustrer son propos, il se livre également et partage avec nous ses souvenirs d'un temps où il risquait sa peau en traversant le ciel. Il raconte comment il grimpait des mètres au-dessus du sol pour s'élever et tendre ses cordes d'acier avant de se lancer, et nous invite sur les toits, les clochers, les hauteurs, à le suivre.

Déclaration d'amour, ce court texte est le plus intime de Guy Boley. Il y assume le je pour se confier, se raconter funambule, lecteur et prétendant auteur, mais aussi revenir sur ses rêves utopiques de jeune soixante-huitard ou la mort de son père. Avec une force et une poésie brutes, il nous livre ainsi une confession inédite et une réflexion profonde et terriblement juste sur l'écriture, la littérature, et la beauté que traquent ceux qui la servent encore.
La lettre est suivie de la réponse de Pierre Michon à Guy Boley.

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  • https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2021/04/funambule-majuscule-de-guy-boley.html

    Grand admirateur de Pierre Michon, Guy Boley fait sa connaissance il y a une trentaine d'années lors d'une séance de dédicaces en librairie. Il veut lui parler du choc qu'il a ressenti à la lecture de son...
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    https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2021/04/funambule-majuscule-de-guy-boley.html

    Grand admirateur de Pierre Michon, Guy Boley fait sa connaissance il y a une trentaine d'années lors d'une séance de dédicaces en librairie. Il veut lui parler du choc qu'il a ressenti à la lecture de son éloge des humbles, "Vies minuscules". " J'attendais tes livres. J'attendais depuis longtemps cette écriture inspirée."

    Les deux hommes deviennent amis. En juin 2000, écrivain pas encore publié (son premier roman sera édité en 2016), Guy Boley lui écrit cette lettre-hommage dans laquelle il compare le métier d’écrivain à celui qui fut le sien des années durant : funambule. Vingt ans plus tard en mars 2020, Pierre Michon lui répond dans une courte lettre en lui racontant sa propre errance.

    " Ce vertige ponctuel, cet amour d'un bout de fil tendu... il me semble que ça a quelque chose à voir avec l'écriture. C'est aussi ample, aussi généreux, aussi dangereux, aussi irraisonnable, aussi beau, aussi terrible, aussi orgueilleux et aussi inutile que l'écriture. Et l'on y accède par le même désordre de chemins."

    Guy Boley revient sur sa jeunesse dans une maison sans livres, sur son amour pour son père, compare le vertige de l'équilibriste sur son fil tendu au vertige de l'écrivain devant sa feuille blanche, deux situations de solitude extrême. Ce texte très intimiste est un bel hommage à Pierre Michon et à la littérature mais il est trop court pour ne pas nous laisser sur notre faim en matière de création littéraire. Il est vraiment dommage que Guy Boley n'ait pas approfondi les thèmes qu'il évoque dans sa lettre.

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  • Guy Boley a été funambule avant d’être écrivain. C’est cette expérience qu’il raconte à Pierre Michon, qu’il admire tant, et qui va rapprocher les deux auteurs dans leur conception de la littérature. Un recueil aussi court qu’éblouissant.

    Quel bel hommage à la littérature, à la lecture et au...
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    Guy Boley a été funambule avant d’être écrivain. C’est cette expérience qu’il raconte à Pierre Michon, qu’il admire tant, et qui va rapprocher les deux auteurs dans leur conception de la littérature. Un recueil aussi court qu’éblouissant.

    Quel bel hommage à la littérature, à la lecture et au livre! Cette lettre à Pierre Michon est en effet bien davantage qu'un message admiratif d'un écrivain à un confrère. Avec sa plume toujours aussi allègre, le Fils du feu, se raconte autant qu'il dit le bonheur de lire Pierre Michon. C’est l'histoire d'un jeune homme saisi par la force des mots: «Je me suis mêlé d'écrire et je me suis mêlé de lire. J'ignore pourquoi. Quand j'étais gosse, il n’y avait aucun livre, chez nous, à la maison; c’est moi le premier qui les ai amenés, ces bâtards, sous le toit familial. Première paye et première engueulade, parce que j'avais acheté «des conneries» plutôt que de l’utile. Je devais avoir dans les quinze ans. Ma première connerie fut un livre de Victor Hugo: Les Contemplations. Je le possède encore. Couverture rouge, toilée, j'avais dû payer ça la peau du cul.»
    Après Hugo, bien après, il y eut donc Pierre Michon. L’auteur des Vies minuscules venait à Dijon dédicacer son dernier livre et participer à une séance publique à l'université. L'anecdote veut que Guy Boley ait été le seul lecteur qui se soit déplacé à la librairie pour retrouver l'écrivain derrière sa pile de livres. L'occasion d'échanger quelques bribes de vie et de réfléchir à ce paradoxe: plus l'auteur écrit bien et moins le public se presse pour le rencontrer. Guy a donc choisi de prendre la plume pour dire à Pierre combien il avait compté pour lui, maintenant qu'il avait arrêté de se promener sur un câble d'acier. Treize fractures auront eu raison de ce métier physique qu'il voit pourtant proche de celui de son destinataire. «C'est aussi ample, aussi généreux, aussi dangereux, aussi irraisonnable, aussi beau, aussi terrible, aussi orgueilleux et aussi inutile que l'écriture. Et l'on y accède par le même désordre de chemins.»
    Des chemins qui mèneront l'un est l'autre au bord du précipice, mais surtout à des œuvres majuscules comme Quand Dieu boxait en amateur pour Guy Boley ou Les Onze pour Pierre Michon.
    En lisant Guy Boley mais aussi la missive de Pierre Michon en réponse à celle de son admirateur, on se dit qu'il n'y a pas de poète maudit et encore moins de parcours d'écriture tout tracé. Il n'y a que de la passion. De l'envie impérieuse de transcender une vie misérable en œuvre d'art. C'est magnifique et bouleversant. C'est aussi une belle invitation à (re)découvrir deux œuvres majeures de notre littérature contemporaine.
    https://urlz.fr/fvSr

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  • Ici, le lecteur retrouve les sentiments de l’étudiant funambule qui admire Pierre Michon et souhaite le rencontrer lors d’une séance de dédicaces à Dijon. Persuadé que la foule sera dense, il arrive tôt et attend de voir passer son idole. Comme le ferait n’importe quel admirateur finalement....
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    Ici, le lecteur retrouve les sentiments de l’étudiant funambule qui admire Pierre Michon et souhaite le rencontrer lors d’une séance de dédicaces à Dijon. Persuadé que la foule sera dense, il arrive tôt et attend de voir passer son idole. Comme le ferait n’importe quel admirateur finalement. Mais ici, point d’embouteillage, il n’y aura qu’une seule dédicace, un seul lecteur, Guy Boley, qui saura dire à l’auteur toute sa reconnaissance et son amour pour les mots, les phrases, les textes qu’il écrit.

    Ce court livre est un concentré de sentiments, terriblement intime et personnel. Il est composé du souvenir de cette première rencontre, est suivi d’une longue lettre à celui qui s’est perdu dans l’alcool, puis de la réponse courte mais explicite de Pierre Michon sur le métier d’écrivain. L’auteur y parle de ses souvenirs lorsqu’il était funambule, sa préparation, son vertige, ses angoisses, évoque également ce père qui compte tant dans son œuvre littéraire, puis le bonheur d’écrire, enfin.

    Lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/01/16/funambule-majuscule-guy-boley/

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  • Une rencontre-dédicace avec Pierre Michon dans une librairie Dijon, Guy Boley s'y rend en avance persuadé qu'il y aura une file d'attente. Il sera une des seules personnes à se présenter ce jour-là devant cet écrivain tant adoré et d'une simplicité bienfaisante. de cette rencontre insolite va...
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    Une rencontre-dédicace avec Pierre Michon dans une librairie Dijon, Guy Boley s'y rend en avance persuadé qu'il y aura une file d'attente. Il sera une des seules personnes à se présenter ce jour-là devant cet écrivain tant adoré et d'une simplicité bienfaisante. de cette rencontre insolite va naître une amitié. Ce petit livre est une longue lettre que Guy Boley lui adresse.

    J'avais découvert l'écriture splendide, travaillée, riche et d'une poésie rare de Guy Boley dans son premier roman « Fils du feu ». Ce forgeron de la langue française m'avait à nouveau étonné dans « Quand Dieu boxait en amateur ». Alors je me suis naturellement précipité pour lire ce troisième livre au titre enchanteur.

    J'ai été un peu déçu aussi bien par la forme que par le fond. Bien entendu on retrouve parfois la beauté de la plume, mais je me suis senti frustré au bout de cet opuscule de 60 pages seulement.

    Quelques pages pour dire toute son admiration à cet homme qui lui a donné envie de continuer à écrire malgré les refus systématiques des maisons d'édition qui manipulent les auteurs comme des marionnettes. Il nous décrit parfaitement la solitude de l'écrivain, dans cet exercice douloureux nommé dédicaces, où il attend en vain, derrière une pile de bouquins, une armée de lecteurs qui ne viendront jamais.

    Et puis quelques pages pour évoquer son enfance, il vient d'une famille à qui la chose imprimée faisait peur, il n'y a aucun livre à la maison, c'est lui qui a amené ces bâtards à la maison, il n'a que l'école pour référence. Il nous raconte sa vie de funambule, à vingt mètres au-dessus du vide, une vie de saltimbanque, une vie d'idéaliste.
    Quel dommage de n'avoir que survolé ces thèmes qui auraient pu nous faire vivre de si belles émotions. Au moins Guy Boley m'aura donné envie de découvrir « vies minuscules » de Pierre Michon.

    Merci infiniment aux éditions Grasset pour leur confiance. #Funambulemajuscule #NetGalleyFrance

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  • Guy Boley, auteur de Fils de Dieu et Quand Dieu boxait en amateur, deux livres que j’ai adorés et qui ont été couronnés d’un beau succès.
    Ici l’auteur nous narre avec humour et cocasserie les affres du lecteur-admirateur et de l’auteur en dédicaces qui attend le chaland.
    Lors de ces rencontres...
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    Guy Boley, auteur de Fils de Dieu et Quand Dieu boxait en amateur, deux livres que j’ai adorés et qui ont été couronnés d’un beau succès.
    Ici l’auteur nous narre avec humour et cocasserie les affres du lecteur-admirateur et de l’auteur en dédicaces qui attend le chaland.
    Lors de ces rencontres organisées par des libraires soucieux d’offrir à leurs fidèles de belles émotions en réel, se trouvent souvent face à un flop car beaucoup, ce jour-là, ont « piscine ».
    « Etonnement nous avons très peu parlé littérature. Nous étions comme deux voyageurs que le hasard a placés côte à côte durant le même trajet et qui, pour passer le temps, simplement, papotent. Chacun offrit à l’autre des bribes de lui-même, des pièces de son puzzle. »
    C’est une lettre de lecteur qui dit sans envelopper le propos. C’est dire la place des livres dans la vie, surtout quand on a vécu dans une maison sans livre.
    C’est aussi un hommage à la littérature, j’allais écrire « la vraie » celle qui interroge, qui forge voire qui sauve !
    La réponse de Pierre Michon, montre combien ces deux hommes qui ne sont pas du sérail « littéraire » et qui sont arrivés dans cet univers par les nombreux désordres de leurs chemins intimes, chemins souvent comme une mer déchaînée, ont de choses à offrir.
    Pierre Michon avec ce chef d’œuvre Des vies minuscules a donné visage et corps à ces oubliés, à tous ceux dont on ne parle pas.
    Ce petit opus nous dit à la fois beaucoup et trop peu pour étancher notre soir d’en savoir plus sur la création littéraire hors les sentiers.
    Il nous offre surtout l’image de deux auteurs sans fard, sans le barnum habituel qui veut donner une image de l’auteur.
    ©Chantal Lafon

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