Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Maman, je t'en prie, il ne faut pas que nous allions au ghetto. Nous n'en sortirons pas vivants ! Je me souviens de toutes ces histoires affreuses que racontaient les gens quand Papa les ramenait de la synagogue, le jour du Shabbat. Il faut qu'on trouve un moyen de se cacher.
Déclaration d'une gamine qui n'avait aucune idée de la manière dont elle et sa famille allaient pouvoir trouver une cachette. Mais j'avais le sentiment que ma mère, si inventive, allait trouver une solution. Ma mère écouta cette supplique désespérée avec un sourire d'encouragement.
Nous vivions à Újpest (Nouvelle Pest), une ville de cent cinquante mille habitants qui jouxtait Budapest. Environ 8 000 de des habitants étaient juifs. Nous venions de recevoir l'ordre du gouvernement hongrois de nous rendre dans le ghetto dans les deux semaines qui suivaient, munis d'une seule valise par personne. Il y avait ma mère, ma soeur Ildiko (11 ans), mon frère Imre (5 ans) et moi. [.] Mon père n'était plus là. Il avait été enrôlé comme travailleur forcé, et envoyé sur le front russe en 1941. Après sa défaite catastrophique devant Stalingrad, l'armée allemande s'était repliée sur l'Ukraine : mon père avait disparu pendant la débâcle.
J'étais malade d'angoisse. Une intuition me hantait : si nous partions pour le ghetto, c'en était fait de nous. »
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