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Froid devant

Couverture du livre « Froid devant » de Jean-Michel Cosnuau aux éditions Robert Laffont
Résumé:

Le personnel de cabine ouvrit les portes pour que nous puissions descendre par une échelle en métal poussée par une demi-douzaine de pauvres bougres. Le froid s'abattit sur nous brutalement, comme si nous venions de plonger dans un trou d'eau sur la banquise. Il fallait marcher environ cent... Voir plus

Le personnel de cabine ouvrit les portes pour que nous puissions descendre par une échelle en métal poussée par une demi-douzaine de pauvres bougres. Le froid s'abattit sur nous brutalement, comme si nous venions de plonger dans un trou d'eau sur la banquise. Il fallait marcher environ cent mètres jusqu'au hangar, et un vent vicieux faisait encore chuter le mercure. Chaque respiration était comme un coup de pic à glace. Tous mes poils du nez avaient gelé. J'avais été con de ne pas m'enfiler ma rasade d'antigel comme tout le monde. Le hangar n'était pas chauffé, mais nous protégeait du vent, ce qui était déjà beaucoup. À cette température, chaque degré compte. Nos contacts nous attendaient, hilares de nous voir marcher comme des pingouins, engoncés dans nos vêtements.
-; Vous avez de la chance, ça s'est réchauffé, hier il faisait moins cinquante-quatre.
Je ne pus même pas esquisser un sourire, ma mâchoire était paralysée.

En 1996, Jean-Michel Cosnuau part vivre à Moscou et découvre l'ébullition d'une Russie en pleine reconstruction. Le début d'une vie festive et périlleuse, au cours de laquelle il devient le loup blanc des nuits moscovites, apprend tout du banditisme ambiant et de la corruption, de l'éternelle folie des Russes, en côtoyant nombre d'individus étranges. Vingt années d'excès, d'amitiés et de trahisons, de rencontres amoureuses, spirituelles ou éthyliques, qu'il nous raconte avec un mélange de fatalisme et d'humour jubilatoire.
Une ode à la liberté qui se lit comme un roman noir.

Il faudrait un Scorsese pour raconter cette aventure-là. Emmanuel Carrère

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