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Femme non-rééducable

Couverture du livre « Femme non-rééducable » de Stefano Massini aux éditions L'arche
  • Date de parution :
  • Editeur : L'arche
  • EAN : 9782851817389
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Trop lointaines ou trop longues, il est des guerres qui n'intéressent personne. À Grozny, la guerre est finie, officiellement, mais derrière les mitraillettes et les chars, la Russie est toujours là. Unique journaliste russe à avoir couvert la guerre en Tchétchénie, Anna Politkovskaïa,... Voir plus

Trop lointaines ou trop longues, il est des guerres qui n'intéressent personne. À Grozny, la guerre est finie, officiellement, mais derrière les mitraillettes et les chars, la Russie est toujours là. Unique journaliste russe à avoir couvert la guerre en Tchétchénie, Anna Politkovskaïa, non-rééducable, du titre que lui donne l'État major russe, n'est pas là pour juger. Les faits parlent d'eux-mêmes. Régulièrement menacée, elle revient sans cesse sur le terrain, rapportant les propos de ceux qui témoignent - au péril de leur vie. En octobre 2006, la journaliste est retrouvée assassinée dans la cage d'escalier de son immeuble.
La pièce traite avec respect, effroi et lucidité de deux camps qui se déchirent. Grozny dévastée, le bonheur insensé d'avoir de l'eau courante, le réveil dans un lit d'hôpital après une tentative d'empoisonnement. Les lettres disent l'indicible, la violence du dehors. Stefano Massini impose une langue radicale et glaciale : si chaque scène existe comme un monologue individuel, il crée une continuité, en reliant les histoires entre elles. Après chaque partie, on descend dans le " Buio ", l'obscurité.
Stefano Massini a reçu, en 2005, le Premio Pier Vittorio Tondelli, le plus important prix de dramaturgie contemporaine en Italie. Le président du jury Franco Quadri a loué son écriture comme " claire, tendue, rare, caractérisée par une haute efficacité d'expression, qui est à même de rendre aussi visuellement les tourments des personnages en immédiate férocité dramatique ".
Il y est aussi question de théâtre : quand la parole est muselée, quelle échappatoire reste-t-il face au silence ? Quel rôle le théâtre peut-il encore jouer quand on sait que, dans le temps de la représentation, en Tchétchénie l'enfer continue ?

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