Ce court roman, écrit en 1985, reste d'actualité. Le problème démographique : un problème toujours explosif en Chine.
Jusqu'en 1962, le pays est antimalthusien, l'économie socialiste a besoin de toujours plus de « bras ». Prôner le contrôle des naissances : un propos qui relève de l'idéologie droitière. Par ailleurs, dans la tradition chinoise, les enfants sont une « assurance-vieillesse » pour les parents, sans parler du rêve de toute famille chinoise d'avoir un descendant mâle qui perpétuera le nom et le culte des ancêtres. Idéologie politique et image traditionnelle de la famille ont donc entretenu une natalité galopante.
Dans les années quatre-vingt, on assiste, surtout dans les campagnes, à une levée de boucliers contre le slogan « un enfant par couple ». Le récit de Mo Yan nous plonge au coeur de cette résistance.
Le narrateur a une fille, sa femme est enceinte de nouveau. Contre la volonté de cette dernière et celle de ses propres parents, il se prononce pour l'avortement.
Dans un foisonnement d'images, de notations sensorielles, de retours en arrière, de digressions, Mo Yan mène son récit tambour battant.
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