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Evariste

Couverture du livre « Evariste » de François-Henri Désérable aux éditions Folio
  • Date de parution :
  • Editeur : Folio
  • EAN : 9782070793471
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

À quinze ans, Évariste Galois découvre les mathématiques ; à dix-huit, il les révolutionne ; à vingt, il meurt en duel. Il a connu Raspail, Nerval, Dumas, Cauchy, les Trois Glorieuses et la prison, le miracle de la dernière nuit, l'amour et la mort à l'aube, sur le pré. C'est cette vie... Voir plus

À quinze ans, Évariste Galois découvre les mathématiques ; à dix-huit, il les révolutionne ; à vingt, il meurt en duel. Il a connu Raspail, Nerval, Dumas, Cauchy, les Trois Glorieuses et la prison, le miracle de la dernière nuit, l'amour et la mort à l'aube, sur le pré. C'est cette vie fulgurante, cette vie qui fut un crescendo tourmenté, au rythme marqué par le tambour de passions frénétiques, qui nous est ici racontée. Avec le talent et l'audace qu'on lui connaît, François-Henri Désérable retrace l'étonnant parcours du «Rimbaud des mathématiques».

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Articles (1)

  • La chronique #6 du Club des Explorateurs : "Evariste" de François-Henri Désérable

    Lancé en janvier 2015, le Club des Explorateurs permet chaque semaine à deux lecteurs de lire en avant-première un même titre que nous avons sélectionné pour eux et de confronter ainsi leur point de vue. Cette semaine, Colette a choisi Sandrine pour partager sa lecture et son avis sur le livre Evariste de François-Henri Désérable (Gallimard).

Avis (15)

  • « … cette histoire est celle d’Evariste Galois, mathématicien de génie qui mourut en duel à vingt ans »

    François-Henri Désérable nous livre une biographie dont il comble avec force imagination les zones d’ombre avec son talent d’écriture. Il décrit superbement bien l’époque des Trois...
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    « … cette histoire est celle d’Evariste Galois, mathématicien de génie qui mourut en duel à vingt ans »

    François-Henri Désérable nous livre une biographie dont il comble avec force imagination les zones d’ombre avec son talent d’écriture. Il décrit superbement bien l’époque des Trois Glorieuses et cette époque de Charles X, Louis-Philippe, la République naissante et ses premières luttes et révoltes ainsi que l’intérieur de la Conciergerie et de la prison Sainte-Pélagie en 1831 où Evariste, impliqué en politique comme républicain, resta enfermé 6 mois pour avoir tenu un couteau au-dessus des verres levés pour un toast à Louis-Philippe. Il fut inculpé de ‘provocation à un attentat contre la vie et la personne du roi des Français’.

    Surdoué des mathématiques, Evariste « n’avait pas 18 ans quand son premier article parut : ‘Démonstration d’un théorème sur les fractions continues périodiques dans les Annales de Gergonne. .. Les biographes ont accordé leurs violons : s’il s’agit du travail d’un très bon étudiant, en rien il ne préfigure l’œuvre exceptionnelle qui allait advenir. »

    Evariste va remettre son mémoire à Cauchy, le plus grand mathématicien de son temps, membre de l’Académie des sciences, professeur à Polytechnique, au collège de France. Cauchy va perdre le travail d’Evariste qui se verra, après être renvoyé du lycée Louis Legrand pour rébellion, aussi refusé l’entrée de Polytechnique et échouera à l’Ecole Normale d’où il se fera expulser. Il remettra un mémoire à Poisson, autre mathématicien de renom, qui le perdra mais sera obligé de le retrouver…

    En prison, Evariste rencontrera Dumas et Raspail et un autre génie, celui-ci en lettres en la personne de Gérard de Nerval. En France, une épidémie de choléra va s’inviter à l’époque et la prison sera évacuée.

    Sorti de prison, il va tomber amoureux d’une jeune fille délaissée par son amoureux. Ce dernier tenu au courant, va provoquer le jeune Evariste en duel. Evariste mourra à vingt ans.

    La nuit précédant son face à face mortel, il adressa à son ami, Auguste Chevalier, une longue lettre et des théorèmes qui encore aujourd’hui portent aux nues ce jeune mathématicien hors normes mais au caractère bien trempé, aux idées bien arrêtées et terriblement malchanceux. Sa consécration sera posthume.

    « Ce mémoire et cette lettre, leur destinataire aurait pu ne jamais les trouver, ou les trouver et ne pas les lire,… mais Auguste Chevalier se fit le dépositaire de sa mémoire, de son esprit transmué dans les pages de la dernière nuit, parce qu’il avait la conviction que chacune d’elles étaient marquées du sceau du génie ; il avait raison.(…) Ce n’est qu’à partir des années 1870 que cette pensée qui était née à Paris, qui pendant trente, quarante ans était restée dans un cénacle à Paris, prit enfin son envol, traversant les frontières pour se propager à Cambridge, à Berlin, un peu partout ; et depuis lors on l’a interprétée, on se l’est appropriée, on a écrit dessus, on continue d’écrire ; et depuis lors on a dit d’Evariste que s’il a ‘des égaux parmi les grands mathématiciens de son siècle, aucun ne le surpasse par l’originalité et la profondeur de ses conceptions. »

    Il sera fêté dans sa ville natale, Bourg-la-Reine, et à Louis Legrand. « On a donné son nom à des rues, à des écoles, à des collèges, à des lycées ; le directeur de Normale lui-même a fait ‘amende honorable au génie de Galois, au nom d’une école où il entra à regret, où il fut incompris, d’où il fut chassé et dont il est une des gloires les plus éclatantes’ ; et aujourd’hui encore on reste stupéfait, béat d’admiration devant les travaux de ce jeune homme qui était un Archimède, un Newton, un Euler de Bourg-la-Reine… »

    A son chagrin d’amour qui lui coûta la vie, « viennent s’y agréger la mort de son père, ses échecs à Polytechnique, son mémoire doublement égaré, celui incompris, un séjour en prison — et le tout à vingt ans. »

    Les manuscrits d’Evariste sont précieusement gardés dans la bibliothèque de l’Institut sis 23 quai de Conti, sous la cote Ms2108. Ils ne sont sortis qu’avec parcimonie avec moultes précautions par le conservateur qui tient sur un petit futon vert la dernière lettre d’Evariste et son mémoire « dont jadis l’Académie ne voulait pas, qu’aujourd’hui elle conserve comme les joyaux de la Couronne… »

    FH Désérable fait parler un narrateur qui s’adresse à une jeune fille non identifiée dont on ne sait rien et qui pour moi, sans explication aucune, tombe comme un cheveu sur la soupe mais qui de toute évidence sert à satisfaire la libido du narrateur et permet de longs passages digressifs à l’auteur.

    « Je préférerai toujours le mystère aux certitudes bien forgées, le champ des possibles à l’indéniable vérité.»

    Néanmoins il s'agit d'un travail remarquable. On apprend beaucoup sur ce jeune Evariste et son époque. L’érudition et le talent d’écrivain de FH Désérable sont indéniables mais j’avoue avoir accéléré la lecture sur de nombreuses… hypothèses un peu ‘longuettes’.

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  • Lecteur, toi qui croit lire la biographie d’Évariste Gallois dans un registre relativement classique, passe ton chemin ! ici, nous avons un auteur qui hésite, qui brode, qui imagine, qui renonce, qui s’adresse, à toi à moi, à elle surtout, mais à qui nous n’en savons rien en fait…
    Et pourtant,...
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    Lecteur, toi qui croit lire la biographie d’Évariste Gallois dans un registre relativement classique, passe ton chemin ! ici, nous avons un auteur qui hésite, qui brode, qui imagine, qui renonce, qui s’adresse, à toi à moi, à elle surtout, mais à qui nous n’en savons rien en fait…
    Et pourtant, voilà un auteur, François-Henri Désérable, qui retrace les grandes étapes de la vie d’Évariste, qui reconstitue des moments de vie, de tourment, de découverte, de déception, de fulgurance, pour tenter de faire revivre en quelques pages ce jeune génie qui de son temps était largement méconnu, rejeté et incompris.
    Précurseur et découvreur dans un monde où l’on espérait simplement de dociles élèves à polytechnique, ou à Normale, et qui ayant très certainement un niveau au-dessus de celui à qui il s’adressait, ne pouvait qu’en être ignoré, car il faudra « bien des commentaires pour saisir le sens profond de sa pensée ».
    L’auteur fait revivre Évariste, de sa jeunesse à Bourg-la-Reine à la longue nuit qui précède sa mort, celle où il couche ce qui sera son testament scientifique, cette nuit où il annote, ponctue de « on jugera », tant finalement son assurance et son aplomb étaient grands, lui qui interroge, interpelle, sur ces sept feuilles ou en marge de son livre, laissant aux autres le choix de « déchiffrer ce gâchis » « qu’il a en tête depuis bientôt un an » et qui se révélera comme étant une découverte majeure des mathématiques, lui qui meurt à vingt ans dans un stupide et bien étrange duel.
    Si l’on est peut-être parfois légèrement rebuté par l’écriture au style alerte et familier, débordant de jeunesse et d’enthousiasme, on ne peut malgré tout qu’apprécier ce récit. Vingt ans pour vivre, révolutionner les mathématiques, mourir, c’est une courte vie pour un génie incompris. Merci à l’auteur de nous l’avoir fait redécouvrir.

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  • Super! Jubilatoire et intelligent, j'ai adoré!

    Super! Jubilatoire et intelligent, j'ai adoré!

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  • Sous une plume virevoltante, François-Henri Désérable romance la vie, courte certes, mais intense, du mathématicien Evariste Galois, duquel dira-t-on qu'il fut aux mathématiques ce que Rimbaud fut à la poésie. Courte vie donc, puisqu'à 15 ans, il découvrit les mathématiques qu'il révolutionna à...
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    Sous une plume virevoltante, François-Henri Désérable romance la vie, courte certes, mais intense, du mathématicien Evariste Galois, duquel dira-t-on qu'il fut aux mathématiques ce que Rimbaud fut à la poésie. Courte vie donc, puisqu'à 15 ans, il découvrit les mathématiques qu'il révolutionna à 18 ans avant de tomber, à 20 ans, non au champ d'honneur mais dans un pré, malheureux perdant d'un duel ! La courte histoire d'un génie des mathématiques pourrait paraître peu enthousiasmante et plutôt rébarbative. Erreur ! Malgré sa jeunesse (27 ans) et le fait qu'Evariste soit son premier roman, François-Henri Désérable réussit ce tour de force de captiver d'entrée de jeu son lecteur (ah, l'incroyable chapitre II sur la conception d'Evariste !) en utilisant une narration vive et enlevée, ne laissant aucun temps mort dans un récit palpitant, intégrant de manière cocasse, des passages historiques et faisant des envolées de phrases, usant et abusant du point-virgule généralement boudé en matière de ponctuation... (ouf, j'ai moi-même l'impression d'être virevoltante dans ma façon de décrire tout cela !). On s'imaginerait presque Fabrice Luchini faisant une lecture théâtrale de ce livre ! Sa manière d'interpeler le lecteur en l'appelant "Mademoiselle", ou de l'inviter à mieux comprendre son personnage en se mettant dans "la peau" de son chapeau et donc d'être aux premières loges de l'histoire est également tout à fait originale !

    En conclusion, Evariste est un incroyable roman biographique qui sort complètement des sentiers battus et qui a donc le mérite d'attraper le lecteur et de le plonger dans un récit sans ennui et sans temps mort, osant faire la part belle aux interpellations et intégrant au détour de l'une ou l'autre phrase très littéraire, le vocabulaire actuel !...

    Jubilatoire ! Mais au fait... quelle est cette grande révolution des mathématiques qu'il fit ? Heeuuu, une histoire de théorèmes je crois... mais en fait, là n'est pas la question !

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  • Découvrir la vie du mathématicien Evariste Gallois par un roman, oui quelle belle idée. Proposer un style intégrant "mademoiselle" , le lecteur car comme chacun il n'y a que des femmes qui lisent des romans, quel cliché! Partagée par la lecture je reconnais volontiers une recherche et un trait...
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    Découvrir la vie du mathématicien Evariste Gallois par un roman, oui quelle belle idée. Proposer un style intégrant "mademoiselle" , le lecteur car comme chacun il n'y a que des femmes qui lisent des romans, quel cliché! Partagée par la lecture je reconnais volontiers une recherche et un trait humoristique qui méritent d'être encouragés et j'espère être plus réceptive pour son prochain roman. Et pour ceux qui veulent découvrir un autre mathématicien je vous conseille vivement la lecture de "La déesse des petites victoires"

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  • Pas facile à lire ... et pourtant, quel humour ! Un texte sympathique qui présente depuis sa naissance un personnage curieux et presque attachant qui ira mourir dans un duel sans laisser finalement grandes traces dans l'Histoire. Un premier roman intéressant qui installe l'auteur au premier rang.

    Pas facile à lire ... et pourtant, quel humour ! Un texte sympathique qui présente depuis sa naissance un personnage curieux et presque attachant qui ira mourir dans un duel sans laisser finalement grandes traces dans l'Histoire. Un premier roman intéressant qui installe l'auteur au premier rang.

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  • Le bandeau du livre (qui n'apparaît pas sur l'image) claironnait : "Le Rimbaud des mathématiques". Autant vous dire que c'était très loin d'être attirant pour moi, qui ne suis ni un gourmand des vers (quoique les libres...), ni quelqu'un pour qui les mathématiques éclairent l'existence, elles...
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    Le bandeau du livre (qui n'apparaît pas sur l'image) claironnait : "Le Rimbaud des mathématiques". Autant vous dire que c'était très loin d'être attirant pour moi, qui ne suis ni un gourmand des vers (quoique les libres...), ni quelqu'un pour qui les mathématiques éclairent l'existence, elles auraient même plombé ma scolarité par leur capacité à rendre tout compliqué.
    Malgré cela, je me suis plongé dans cette ...évocation d'Evariste Galois, mathématicien de génie mort à 20 ans. Sa vie fut courte, on n'en sait quasiment rien. Il ne reste que sa brillante démonstration pour " qu'une équation irréductible de degré premier soit soluble par radicaux, il suffit que deux quelconques des racines étant connues, les autres s'en déduisent rationnellement". Je vous entends souffler et déjà rayer ce livre de votre future PAL (Plie à lire)... et vous aurez presque tort parce que ce sont le seules lignes sur les mathématiques que compte le livre, l'auteur étant une bille en algèbre pourtant révolutionnée par le truc recopié avant...
    Nous avons donc devant nos yeux une biographie de 164 pages sur quelqu'un de certes brillant mais très abstrait pour des millions de lecteurs et dont les traces de son passage sur terre se tiennent sur 4 feuillets même pas recto/verso. Mais, alors me direz-vous, il fait quoi François-Henri Désérable pour meubler ? C'est simple, il brode, dépeint l'époque, imagine des moments, s'adresse au lecteur qu'il appelle Mademoiselle (un peu dragueur François-Henri....), joue avec les mots, mélange le langage soutenu avec le familier, donne des avis sur tout, brille à cause de son érudition, trop parfois, donnant envie de lui donner des claques. C'est surtout totalement virevoltant, drôle, pétri d'humour, et sur la fin, quand Evariste mourra bêtement dans un duel, rempli d'émotion. Totalement ému par ce destin brisé, Mr Désérable (j'aime beaucoup ce nom) abat son masque d'amuseur goguenard pour devenir plus dramatique et d'une très jolie manière, démontrant que l'on peut être cavalier et érudit mais néanmoins pétri d'humanité. Sans tomber dans le mélodrame facile , il fait basculer son roman juste au bon moment, lorsque le lecteur que j'ai été, commençait à éprouver une légère lassitude à toutes ces digressions encyclopédico/historiques.
    Je peux comprendre que certaines personnes aient eu un peu de mal à digérer toute cette avalanche de détails, assénés parfois avec un peu de fatuité, mais j'ai vraiment apprécié cette évocation aussi étonnamment débridée. Je ne sais pas si le roman résulte d'un pari ou d'une réelle passion pour ce pauvre mathématicien, en tous les cas, Mr Désérable ( ça fait canadien ... pourtant il est d'Amiens dixit Wiki....ah il joue au Hockey.... un pseudo peut être ? ) m'a fait passer un joli moment de lecture aussi enrichissant que drôle. Je cours donc à la recherche du précédent...

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  • J'ai trouvé dans cet auteur une écriture sensible, belle et séduisante, flirtant sur des tonalités XIXème accompagné de relent moderne. Un tour de mot comme je les aimes et qu'on rencontre si peu aujourd'hui.

    Un seul petit défaut qui n'en est pas un. Désérable choisit, pour nous conter...
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    J'ai trouvé dans cet auteur une écriture sensible, belle et séduisante, flirtant sur des tonalités XIXème accompagné de relent moderne. Un tour de mot comme je les aimes et qu'on rencontre si peu aujourd'hui.

    Un seul petit défaut qui n'en est pas un. Désérable choisit, pour nous conter l'histoire de d’Évariste Gallois sous sa plume et son cœur, le parti d'écrire à une femme. Une magnifique idée. Développée à fond ce roman aurait certainement fait parti de mes chefs d’œuvre littéraires du XXIème siècle.

    Et pour ceux qui le trouvent arrogant, ne soyez pas aussi susceptibles. Cette arrogance, s'il y en a, ne vous est pas destinée.

    Voilà, j’attends désormais beaucoup de cet auteur et surtout qu'il aille encore plus loin dans son écriture, car je suis sur que le plaisir y sera tout aussi grand.

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