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Eugène Woillez (1811-1882) ; le véritable inventeur du "poumon d'acier"

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Résumé:

Il a fallu qu'un jour le fils d'un milliardaire américain, frappé soudainement par la poliomyélite, soit " miraculeusement " sauvé par un " poumon d'acier ", que l'on croyait inventé par les ingénieurs américains, pour que la vérité soit enfin rétablie : ce fameux appareil, qui avait évité au... Voir plus

Il a fallu qu'un jour le fils d'un milliardaire américain, frappé soudainement par la poliomyélite, soit " miraculeusement " sauvé par un " poumon d'acier ", que l'on croyait inventé par les ingénieurs américains, pour que la vérité soit enfin rétablie : ce fameux appareil, qui avait évité au jeune homme de périr asphyxié, n'avait rien d'une invention made in usa.
Son authentique inventeur était un certain dr woillez qui, dès 1850, avait imaginé et réalisé le " spirophore ", ancêtre reconnu mais oublié de tous les respirateurs modernes. ce médecin, né à montreuil-sur-mer en 1811, avait alors refusé de déposer un brevet, proclamant qu'une telle invention devait servir à toute l'humanité. là d'ailleurs ne se limitait pas le génie du dr woillez. avant d'imaginer le spirophore, il avait mis en évidence une maladie des poumons qui longtemps porta son nom.
Médecin d'une maison d'aliénés à clermont-sur-oise, il jeta les bases d'une théorie sociale du traitement de ces malades. il introduisit la musicothérapie dans son hôpital. il imagina avant braille une technique de gravure sur cuivre qui permettait aux aveugles de lire et d'écrire, et ses procédés de " galvanoplastie " furent appelés à largement se développer. reçu à l'académie de médecine, il est aussi l'auteur de nombreux ouvrages sur la pratique du diagnostic médical.
Homme de convictions - peut-être moins partagées aujourd'hui - il partit en guerre avec vigueur (c'était de son temps) contre littré et auguste comte, d'affreux positivistes à ses yeux. curieusement, cet homme était aussi un dessinateur - et un aquarelliste - hors pair. il utilisa son talent pour ses études médicales, mais aussi, ce qui est plus insolite, il passa des jours, crayon à la main, à travers tout le département : on lui doit un ouvrage remarquable sur les monuments religieux de l'oise pour lesquels il a lui-même dessiné, avec une précision incroyable, des centaines de planches.
Aujourd'hui, après les destructions de deux guerres dans cette région martyre, ses dessins uniques et quasi introuvables demeurent les derniers témoignages de ce qu'était encore, au xixe siècle, ce patrimoine exceptionnel.

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