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Étudiants étrangers en France ; l'émergence de nouveaux pôles d'attraction au début du XXe siècle

Couverture du livre « Étudiants étrangers en France ; l'émergence de nouveaux pôles d'attraction au début du XXe siècle » de Yamina Bettahar et Francoise Birck aux éditions Pu De Nancy
Résumé:

Le début du 20e siècle marque le départ d'une expansion sans précédent du nombre d'étudiants étrangers au sein des établissements d'enseignement supérieur des pays d'Europe occidentale (Allemagne, Suisse, Belgique, France...) qui sont les principaux pays d'accueil pour les étudiants venus... Voir plus

Le début du 20e siècle marque le départ d'une expansion sans précédent du nombre d'étudiants étrangers au sein des établissements d'enseignement supérieur des pays d'Europe occidentale (Allemagne, Suisse, Belgique, France...) qui sont les principaux pays d'accueil pour les étudiants venus majoritairement des parties orientales et balkaniques du continent (Russes, Polonais, Bulgares, Roumains, Serbes et dans une moindre mesure Yougoslaves ou Grecs).

En France, Paris constituait traditionnellement le principal centre d'attraction d'étudiants étrangers, mais des études ont permis de mettre en évidence la relation entre la création des instituts techniques supérieurs délivrant des diplômes d'ingénieurs et le mouvement de redistribution des flux d'étudiants étrangers vers des centres de moindre renommée.

Les monographies d'instituts (ancêtres des écoles d'ingénieurs d'aujourd'hui) décrivent les initiatives et les réalisations originales dans certaines villes de province au début du 20e siècle que ce soit à Nancy, Strasbourg, Nantes ou Rouen. Elles illustrent la diversité des politiques locales d'accueil des étudiants étrangers et leurs conséquences sur le développement de ces instituts.

En ce qui concerne les pays du Maghreb, c'est seulement après leur accession à l'indépendance que se développe un mouvement significatif d'étudiants autochtones vers les écoles d'ingénieurs françaises, que ce soit dans le cadre de politiques inter-étatiques ou dans celui de mobilités individuelles. Le cas des étudiants marocains dans une des écoles nancéiennes (l'ENSEM) témoigne de la rémanence des liens qui se sont établis depuis cette époque.

Aujourd'hui, par leur intégration dans les équipes cosmopolites des grandes entreprises internationales, une partie de ces anciens élèves contribue à diffuser le modèle de formation « à la française ».

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