Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Suffrage, citoyenneté et révolution, 1789-1848

Couverture du livre « Suffrage, citoyenneté et révolution, 1789-1848 » de Michel Pertue aux éditions Cths Edition
  • Nombre de pages : 180
  • Collection : (-)
  • Genre : Histoire
  • Thème : Histoire
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

La crise actuelle de la démocratie représentative suscite un peu partout un regain d'intérêt pour l'histoire des questions électorales et les recherches nouvelles, délaissant le questionnement traditionnel (l'extension du suffrage, le taux de participation, l'impact des modes de scrutin, la... Voir plus

La crise actuelle de la démocratie représentative suscite un peu partout un regain d'intérêt pour l'histoire des questions électorales et les recherches nouvelles, délaissant le questionnement traditionnel (l'extension du suffrage, le taux de participation, l'impact des modes de scrutin, la composition du corps électoral), ont principalement pour but de savoir comment l'on votait concrètement, selon quelles procédures.
Ce changement de regard nous invite à réévaluer la place et le rôle de l'Empire et de la monarchie constitutionnelle dans l'élaboration et la mise en place des règles de vote, à réviser l'idée classique d'une longue période de régression entre les audaces de la première Révolution et l'établissement du suffrage universel en 1848. C'est au contraire, et paradoxalement, sous la dictature militaire et au temps des chartes que l'on a progressivement élaboré et précisé la manière dont il fallait établir les listes électorales, accomplir les gestes du vote, procéder au dépouillement, centraliser les résultats, définir les infractions et moduler les peines.
Sans cette lente et progressive élaboration de toute une technologie propre à évacuer les pratiques délibératives de la scène électorale et à produire la fiction, qu'au moment du scrutin, toutes les opinions se valent, sans ce travail d'individualisation du vote et de la transformation solennelle, par le moyen d'un rituel très codé, d'opinions personnelles en expression de la volonté générale des citoyens, le suffrage universel n'aurait pu durablement s'imposer.
Quelques-uns des meilleurs spécialistes de l'histoire électorale se joignent ici à des chercheurs qui viennent de soutenir des thèses remarquées pour apporter cet éclairage neuf et souligner toute la part de continuité entre 1789 et 1848.

Donner votre avis