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Et vous m'avez parlé de Garry Davis

Couverture du livre « Et vous m'avez parlé de Garry Davis » de Frederic Aribit aux éditions Anne Carriere
Résumé:

Un soir d'été, à Guéthary, un homme rencontre une jeune femme, Julia. La conversation s'engage. Il aimerait la séduire, mais il a perdu l'élan et ne croit plus en rien, sauf à son désir d'elle. Contre ses désillusions, elle lui raconte l'étonnante histoire du dernier idéaliste du xxe siècle :... Voir plus

Un soir d'été, à Guéthary, un homme rencontre une jeune femme, Julia. La conversation s'engage. Il aimerait la séduire, mais il a perdu l'élan et ne croit plus en rien, sauf à son désir d'elle. Contre ses désillusions, elle lui raconte l'étonnante histoire du dernier idéaliste du xxe siècle : Garry Davis, « personnage plus insaisissable que ceux qu'on trouve dans les romans ». Garry Davis a porté à lui seul tous les idéalismes d'une époque. Après la Seconde Guerre mondiale, il renonce à sa citoyenneté américaine. Apatride volontaire, il s'installe à Paris devant le siège de l'ONU et fonde le mouvement des Citoyens du Monde, dont il dessine (et vend) lui-même les passeports. Garry Davis - qui connaît près d'une quarantaine d'incarcérations en quarante ans - souhaite réinventer la carte des relations internationales. Infatigable ambassadeur de la paix, diplomate sans nation, sans terre, sans mandat, il a d'emblée le soutien d'Albert Camus, André Breton, Pierre Bergé, Einstein, et même l'Abbé Pierre. Et l'engouement pour son mouvement augmente au fil de ses coups d'éclats qui jalonnent la grande histoire du siècle. Porté par une langue surprenante et un style flamboyant, ce roman se présente sous la forme d'un dialogue envoûtant et brosse, dans la tension érotique d'une rencontre, le portrait d'un homme qui a tenté toute sa vie de corriger la folie des hommes...

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Avis (2)

  • Incroyable trajectoire que celle de Garry Davis (dont je n’avais personnellement jamais entendu parler auparavant...)! Dans ce roman, un homme et une femme viennent de se rencontrer au bord de l’Océan. Ils partagent un verre, un repas, une soirée... ils discutent, évoquant des souvenirs...
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    Incroyable trajectoire que celle de Garry Davis (dont je n’avais personnellement jamais entendu parler auparavant...)! Dans ce roman, un homme et une femme viennent de se rencontrer au bord de l’Océan. Ils partagent un verre, un repas, une soirée... ils discutent, évoquant des souvenirs personnels, le moment de la vie où chacun se trouve, des espoirs, des décisions...
    Elle lui parle alors de ce Garry Davis, sur lequel elle écrit un livre. Un utopiste, un militant pacifiste qui créera au lendemain de la seconde Guerre mondiale le Mouvement des citoyens du Monde. Infatigable, mobilisé jusqu’à la fin de sa vie, soutenu par les surréalistes, des anonymes, des intellectuels, s’adressant aux grands de ce monde d’égal à égal, il répandra ses idéaux de Gouvernement mondial...
    Dans un style dense, parfois poétique , étonnant, l’auteur nous embarque dans cette double épopée ( celle d’une rencontre possiblement amoureuse et celle d’un idéaliste chevronné) avec conviction !

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  • «Le rêve d’une vie n’a pas d’origine. Il ne s’invente qu’à partir de soi-même. Sentez cette légère brise, respirez ces embruns qui montent de la surface des eaux et imprègnent non seulement l’air dont nous emplissons nos poumons, mais également nos cheveux, nos vêtements, si fins soient-ils,...
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    «Le rêve d’une vie n’a pas d’origine. Il ne s’invente qu’à partir de soi-même. Sentez cette légère brise, respirez ces embruns qui montent de la surface des eaux et imprègnent non seulement l’air dont nous emplissons nos poumons, mais également nos cheveux, nos vêtements, si fins soient-ils, notre peau, le sel de nos lèvres auquel nous goûterons peut-être. Il est encore tôt et nous avons la soirée devant nous, la nuit qui sait…»

    C'est qu'il faut un peu de temps à julia pour raconter au narrateur l'histoire du dernier idéaliste du XXe siècle,
    mort à 91 ans en 2013. Un utopiste, qui avait notamment rallié trois Albert célèbres à sa cause: Einstein, Camus et Schweitzer.
    Et s’il faut en croire l’habile scénario du roman, c’est aussi le hasard qui a mis le narrateur sur la piste de cet homme remarquable. Nous sommes sur la Côte basque lorsqu’il marche malencontreusement sur le pied de Julia. Elle accepte de prendre un verre avant de regagner son lieu de villégiature. Son mari et son fils Marius sont restés du côté de Lille.
    Lui a beau être désabusé et ne plus attendre grand chose de l’existence, il n’est pas insensible au charme de cette femme. En fait, «nous nous apprêtons à vivre la parenthèse d’une soirée estivale qui s’est ouverte sur un pied malencontreusement écrasé devant le comptoir et qui se refermera bientôt, quand vous rejoindrez vos amis et que votre jupe, votre débardeur blanc avec la bouche rouge des Stones s’évanouiront, tel le mirage soudain dissipé d’une fontaine où boire en plein désert, ..»
    Une parenthèse qui s’ouvre sur cette question plutôt incongrue: Avez-vous déjà entendu parler de Garry Davis?
    Le personnage que dépeint alors Julia est effectivement «plus insaisissable que ceux qu’on trouve dans les romans». Engagé dans la Bataille de France durant la Seconde Guerre mondiale, il en ressort traumatisé et décide de prendre à la lettre les belles paroles des conférences d’après-guerre, de créer les vraies Nations Unies. Il rend alors son passeport américain et parvient à rejoindre Paris où, avec l’aide de Camus, il fait irruption au Palais de Chaillot où se tient une Assemblée générale des nations Unies, pour y lancer sa profession de foi. Ce ne sera là que l’un de ses titres de gloire, car pendant les décennies qui suivent, il ne va rien lâcher de son combat, de son idée fixe. Et comme dit, il va rallier des millions de personnes – des anonymes et des célébrités – à sa cause, auxquels il enverra un passeport de citoyen du monde. Julia semble connaître dans le moindre détail la biographie de cet homme et parvient à subjuguer son interlocuteur.
    On l’aura compris, c’est par le truchement de la belle Julia que Frédéric Aribit parvient au même résultat avec le lecteur qui n’oubliera pas de sitôt le combat aussi passionné que vain de cet homme. Comme dans Le bal des ardents, il s’interroge sur la passion qui est un formidable moteur, avec ce brin de nostalgie au moment de constater que pour son narrateur la flamme ne brûle plus avec la même intensité. Quand ne reste que le souvenir de ce qui aurait pu être une belle histoire d’amour. Comme Georges Perec écrivant «Je me souviens du citoyen du monde Garry Davis. Il tapait à la machine sur la place du Trocadéro.», il pourra dire «Je me souviens de Julia. Elle pouvait parler des heures d’un autre homme et vous fasciner tout autant.»
    https://urlz.fr/bJ5p

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