L'auteur met en récit deux cents ans d’histoire de la privation de liberté et de l’exploitation humaine dans la région de l’actuel Tchad
"Denis d'Aubigné est bien mort, ce 23 janvier à huit heures du matin, dans la cour d'un immeuble bourgeois d'une rue paisible du XVe arrondissement de Paris.
Vingt ans, sept étages." Pourquoi un jeune homme, qui - pense-t-on - a tout pour lui, met-il brutalement fin à ses jours ? Un père, une mère, une grande soeur et un petit frère cherchent à répondre à cette question déchirante : comment vivre sans Denis ? On ne sait rien de la mort, sauf qu'elle change des vies.
J'ai eu la chance de rencontrer l'auteure à Paris en décembre 2019 lors d’un prix littéraire, le prix Psychologies-Fnac de l'essai. Ariane Bois faisait partie du jury (comme moi) car elle est chroniqueuse littéraire depuis 2018 pour le magazine « Psychologies ».
Je voulais donc lire son œuvre et j'ai décidé de commencer par son premier roman « et le jour... » paru en 2009 chez Ramsay. Je l’ai acheté d'occasion à 1€ sur le site internet Le BonCoin. Un coup de chance car le livre est difficile à trouver car épuisé.
Le choix du titre (magnifique) n'est pas innocent. En effet, Ariane Bois a choisi ce vers tiré du célèbre « Demain, dès l'aube », c'est parce que Victor Hugo le dédia à sa fille Léopoldine, noyée à 19 ans. « Demain, dès l’aube…, » est l’un des plus célèbres poèmes de Victor Hugo, publié en 1856 dans le recueil « Les Contemplations ».
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
3 septembre 1847
(Source : Wikipédia)
Les thèmes du suicide et du deuil sont très bien analysés. Aucune réponse cependant sur le choix de la mort volontaire de Denis. Chaque membre de la famille demeure dans son mal-être et a des difficultés à comprendre l'autre.
Un roman profondément émouvant, triste qui invite à réfléchir et à prendre soin des êtres qui nous sont chers.
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