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Entre les deux, il n'y a rien

Couverture du livre « Entre les deux, il n'y a rien » de Mathieu Riboulet aux éditions Verdier
  • Date de parution :
  • Editeur : Verdier
  • EAN : 9782864328032
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

À l'orée des années soixante-dix, à Paris, à Rome, à Berlin, les mouvements de contestation nés dans le sillage des manifestations étudiantes de 68 se posent tous peu ou prou en même temps la question du recours à la lutte armée et du passage à la clandestinité. S'ils y répondent par la négative... Voir plus

À l'orée des années soixante-dix, à Paris, à Rome, à Berlin, les mouvements de contestation nés dans le sillage des manifestations étudiantes de 68 se posent tous peu ou prou en même temps la question du recours à la lutte armée et du passage à la clandestinité. S'ils y répondent par la négative en France, ce n'est pas le cas en Allemagne ni en Italie, mais pour les trois pays s'ouvre une décennie de violence politique ouverte ou larvée qui laissera sur le carreau des dizaines et des dizaines de morts, sans compter ceux qui, restés vivants mais devenus fantômes, s'en sont allés peupler les années quatre-vingt de leurs regrets, leurs dépressions ou leur cynisme.
Témoin de cette décennie de rage, d'espoir et de verbe haut, le narrateur s'éveille au désir et à la conscience politique, qui sont tout un, mais quand son tour viendra d'entrer dans le grand jeu du monde, l'espoir de ses aînés se sera fracassé sur les murs de la répression ou dans des impasses meurtrières. Il aura pourtant eu, dans un bref entretemps, loisir de s'adonner aux très profonds bonheurs comme aux grandes détresses de la politique et du corps aux côtés de tous ceux qui, de Berlin à Bologne, de Billancourt à Rome, de Stammheim à Paris, tentèrent de combattre les forces mortifères qui, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, s'attachèrent à faire de l'Europe le continent à bout de souffle où nous vivons encore.

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Avis (1)

  • « On fait partie ou du problème ou de la solution. Entre les deux, il n’y a rien. »

    Mathieu Riboulet raconte dans ce livre les années 70 telles qu'il les a vécues, né en 1960, il est né trop tard pour avoir vécu pleinement mai 68…

    Les années 70, des années de paix en Europe, "Heureusement...
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    « On fait partie ou du problème ou de la solution. Entre les deux, il n’y a rien. »

    Mathieu Riboulet raconte dans ce livre les années 70 telles qu'il les a vécues, né en 1960, il est né trop tard pour avoir vécu pleinement mai 68…

    Les années 70, des années de paix en Europe, "Heureusement qu'on est en paix et que le pape prie pour nous" mais où des centaines d’hommes et de femmes seront abattus "comme des chiens" en France, en Allemagne, en Italie parce qu'on peut "mourir en guerre dans un pays en paix", tous ces morts sont cités en italique dans des phrases rappelant les noms des manifestants et des grévistes tués et resituant les circonstances de leur mort. Il y est question d'Aldo Moro, de Pasolini...

    Mathieu Riboulet "tire un fil de la pelote européenne" et évoque les brigades rouges, les attentats de Munich, la bande à Bader, la chute du mur de Berlin, la Bulgarie et la Roumanie après le "déboulonnement" de Ceausescu et de Jivkov... en y mêlant son histoire personnelle et intime.

    En effet, il nous parle à la fois de l'éveil de sa conscience politique mais aussi de son éveil sexuel, il les met en parallèle sur le même ton rageur, souvent dérangeant, parfois obscène quant il évoque son homosexualité débridée, ses multiples rencontres homosexuelles et son goût des hommes.
    Sa maxime, maintes fois répétées, est "jouir et faire jouir".
    Il raconte l'arrivée du sida en 1981, "Nous ne pressentons rien du massacre qui vient, nous aurons eu cinq ans, pas un de plus, pour explorer nos corps et leur faire décaler les pentes mises à nu par nos aînés aimés, avant de nous résoudre à devoir les défendre, ou à les laisser glisser dans la mort...cinq ans, nous avons eu cinq ans" et son éveil au militantisme " Je sens qu'à l'intersection de la sexualité et de la politique des choses fondamentales se nouent qu'il faut défaire en clamant haut et fort qu'on les défait ".

    Un ton à fleur de peau, une écriture intense, parfois crue et rageuse mais le côté saccadé de ses tirades sans chronologie (il juge la chronologie "étouffante") et ses multiples évocations de sexe ont fini par me lasser... Dommage car le propos était intéressant...

    http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2016/02/entre-les-deux-il-ny-rien-de-mathieu.html

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