Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Née en 1963 au Viêtnam, Linda Lê avoue volontiers qu'elle n'a plus une connaissance intime de sa langue natale. Le français appris dès l'enfance, à Saïgon, est devenu, sinon sa patrie, du moins un espace mouvant qui lui permet tout ensemble de se désabriter et de trouver une ancre flottante. Arrivée en France en 1977, deux ans après la fin de la guerre du Viêtnam, elle a pris le chemin de la littérature. Lire, ou recevoir une « averse de lumière », dirait Marina Tsvetaïeva, questionner les « fables des origines », dirait Henri Michaux. Écrire, ou ravauder le temps effilé, entrelacer les mailles de la mémoire et tisser des fictions auxquelles elle aurait aimé donner ce titre d'un recueil d'Armand Robin : Ma vie sans moi - mi-vie, survie, outre-vie. En juin 2010, le Centre national des lettres a attribué à Linda Lê la bourse Cioran pour son projet d'essai littéraire consacré aux « exilés, apatrides ou étrangers », qui, à l'instar de Cioran, « ont changé de langue, brouillé les frontières ».
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