Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Peut-on parler d'un "droit à la vie" sans penser aussitôt à ceux qui en seraient dépourvus ? Et pourtant... Quand les bébés phoques sont massacrés sur la banquise, leurs défenseurs estiment qu'ils ont « droit à la vie ».
Quand un laboratoire refuse de sortir des embryons du congélateur où ils sont entreposés depuis des années, on nous dit également qu'ils ont « droit à la vie ». Quand les vieillards les plus fragiles meurent par temps de canicule, les protestations fusent : n'avaient-ils pas eux aussi « droit à la vie » ? Certes, mais de quelle vie parle-t-on ? La survie n'est pas la vie, disaient les anarchistes du XIXe siècle.Traquant les notions contemporaines les plus consensuelles pour comprendre ce qu'elles occultent, et à quoi (à qui) elles servent, Alain Brossat poursuit ici le travail de décodage idéologique entrepris avec Le Grand Dégât culturel (Seuil, 2008).
Sous l'égide du "droit à la vie" se trouvent rassemblées les deux conditions supposées de la gouvernementalité contemporaine: la promotion des droits humains et la mise en place des dispositifs destinés à assurer la prise en charge des populations. Alain Brossat enseigne la philosophie à Paris VIII-Saint-Denis. Il est notamment l'auteur de L'épreuve du désastre, Le XXe siècle et les camps (Albin-Michel, 1996), Les Tondues, Un Carnaval moche (Hachette « Pluriel », 1994), Le Corps de l'ennemi. Hyperviolence et démocratie (La Fabrique, 1998), L'Animal démocratique (Farrago, 2000), La Démocratie immunitaire (La Dispute, 2003), La Résistance infinie (Lignes, 2005) et Le Grand dégât culturel (Seuil, 2008).
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