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Des chrysanthèmes jaunes

Couverture du livre « Des chrysanthèmes jaunes » de Rafael Reig aux éditions Metailie
  • Date de parution :
  • Editeur : Metailie
  • EAN : 9791022610865
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Gouvernée par la main ferme des bonnes soeurs, l'enfance de Pedrito n'a pas été facile et l'adulte qu'il est devenu n'arrive pas à s'en défaire. Pourtant, c'est à ce moment-là qu'il rencontre ses meilleurs amis, Escurín, avec ses yeux de garçon de café portugais, et Pardeza, démocrate en devenir... Voir plus

Gouvernée par la main ferme des bonnes soeurs, l'enfance de Pedrito n'a pas été facile et l'adulte qu'il est devenu n'arrive pas à s'en défaire. Pourtant, c'est à ce moment-là qu'il rencontre ses meilleurs amis, Escurín, avec ses yeux de garçon de café portugais, et Pardeza, démocrate en devenir qui penche autant à gauche qu'à droite, ainsi que Mercedes, l'amour de sa vie, hautaine, légèrement exhibitionniste et à peine au courant de l'existence de Pedrito.
Tandis que l'Espagne de l'après-Franco découvre une vague érotique, la vie de Pedro est bouleversée lorsque ses grands-parents apparaissent pour lui offrir un « Grand Avenir » au beau milieu de la petite-bourgeoisie madrilène, là où pullulent les « gens charmants ». Loin de ses amis, « les invisibles », mais toujours accompagné de la Vierge Marie - qui lui apparaît régulièrement pour le conseiller, quoique parfois un peu dévêtue et toujours pressée - et d'un nouveau copain, le grand Carlón - un jeune Sherlock Holmes en surpoids -, Pedrito décide de devenir affreusement riche, malgré les risques que cela comporte.

Avec un humour féroce et un sens de la repartie inégalable, Rafael Reig dresse ici le portrait d'une génération désenchantée qui pense qu'elle en a peut-être fini avec le passé, mais le passé n'en a pas fini avec elle.

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Avis (1)

  • En 1975 à Madrid, Pedrito Ochoa a une douzaine d'années. Cela fait un bail qu'il grandit dans un orphelinat de bonnes soeurs, sans trop savoir ce qui est arrivé à ses parents. Sans doute des communistes, emprisonnés ou exécutés par le régime franquiste. En ces temps-là, peu lui importe, de toute...
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    En 1975 à Madrid, Pedrito Ochoa a une douzaine d'années. Cela fait un bail qu'il grandit dans un orphelinat de bonnes soeurs, sans trop savoir ce qui est arrivé à ses parents. Sans doute des communistes, emprisonnés ou exécutés par le régime franquiste. En ces temps-là, peu lui importe, de toute façon. Ce qui compte, c'est sa bande de copains. de la mauvaise graine qui va forcément mal tourner, c'est en tout cas ce que répètent à l'envi les religieuses (aux comportements sexuels pas toujours catholiques d'ailleurs), au point que Pedrito et ses amis ont intégré ce credo, convaincus que "les branlettes et la prison, la désolation et le confinement, la splendeur et la solitude étaient notre destin naturel, comme le pronostiquaient les bonnes soeurs ; nous répondions à l'appel d'un sang obscur, insistant et lointain".

    Et pourtant, en cet an de grâce 1975, Franco meurt, ce qui va radicalement changé la vie de Pedrito. Ses grands-parents maternels se rappellent tout à coup de ce "fils de communiste". Ils décident de le reprendre chez eux et de lui offrir un "Grand Avenir" petit-bourgeois. Et Pedrito de se retrouver désormais, non plus avec l'ivraie, mais avec le bon grain des "gens charmants", même s'il n'oubliera jamais ses amis de l'orphelinat. C'est à ce moment-là qu'il décide de devenir richissime, quoi qu'il lui en coûte.

    L'histoire est racontée par Pedrito lui-même, de nos jours, alors qu'il a passé la cinquantaine et se trouve mêlé à une enquête policière. Son récit va et vient dans le temps, alternant enfance, adolescence et âge adulte, et il n'est pas toujours simple de se repérer dans ces sauts de chronologie. Roman d'apprentissage, le texte balaie aussi les soubresauts de l'histoire espagnole récente, de la fin du franquisme à la Movida en passant par la Transition démocratique et le "destape" (suppression de la censure qui déclencha une vague d'érotisme). C'est donc un parallèle entre la libération d'un pays et celle d'un enfant sorti de l'enfermement de l'orphelinat et de sa classe sociale. Mais si l'ascenseur social permet à Pedrito de côtoyer la classe des "gens charmants", il comprend bien vite qu'il ne sera jamais l'un des leurs et se sentira toujours comme un imposteur parmi eux, profondément marqué qu'il est par la conviction que seule son enfance et les amitiés forgées alors étaient authentiques.

    Portrait d'une époque et d'une génération, ce roman m'a paru long et répétitif, et lassante l'obsession du narrateur et ses camarades pour le sexe. Si la quatrième de couverture parle d'humour décapant, j'y ai surtout vu de l'humour désabusé, voire de l'amertume, et de la nostalgie. L'amitié du narrateur pour Escurín et son adoration pour Mercedes sont très touchantes, mais globalement je reste sur une impression de confusion et d'incompréhension.

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