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Dépistage prénatal de la trisomie 21 ; les premières victimes du transhumanisme

Couverture du livre « Dépistage prénatal de la trisomie 21 ; les premières victimes du transhumanisme » de Jean-Marie Le Mene aux éditions Pierre-guillaume De Roux
Résumé:

« Quand la trisomie vaudra de l'or, le ventre des femmes ne leur appartiendra plus » La pression médiatique en faveur d'un nouvel eugénisme Eté 2014 : à l'occasion de la journée mondiale de la trisomie 21, la fondation Jérôme Lejeune contribue à la réalisation d'une vidéo qui présente le... Voir plus

« Quand la trisomie vaudra de l'or, le ventre des femmes ne leur appartiendra plus » La pression médiatique en faveur d'un nouvel eugénisme Eté 2014 : à l'occasion de la journée mondiale de la trisomie 21, la fondation Jérôme Lejeune contribue à la réalisation d'une vidéo qui présente le témoignage de jeunes adultes trisomiques de tous les pays et de toutes les langues : ils disent leur bonheur de vivre.
La vidéo vue 6.7 millions de fois, primée à Cannes, gratifiée de plusieurs Lions d'Or au Festival international de la Créativité est un succès incontestable.
Jusqu'à cette injonction, quelques mois plus tard, du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel faite aux chaînes de télévision de cesser sa diffusion. Jean-Marie Le Méné est invité, ensuite, sur France Inter dans l'émission « La Tête au carré » qui porte, ce jour-là, sur l'utilité du test anténatal de la trisomie 21. Jean-Didier Vincent, neurobiologiste, professeur de médecine, plaide pour la suppression systématique des trisomiques en des termes très clairs : « Mais pourquoi conserver les trisomiques qui sont quand même un poison dans une famille ? » En Commission spéciale, lors de la révision de la dernière loi de bioéthique, le député Olivier Dussopt s'écrie : « Mais pourquoi il en reste encore 4 % ? » Comment le test devint une fantastique. « opportunité de marché ». L'hôpital américain de Paris a été un des tous premiers à proposer en France un dépistage anténatal de la trisomie révolutionnaire : révélant directement l'ADN du foetus dans le sang maternel, il est non invasif et ne comporte plus aucune incertitude. Voici son histoire.
En décembre 2007, Sequenom, société californienne, est la première à propager le test révolutionnaire et à s'enrichir de manière significative. Son PDG évoque « un mal nécessaire » et conquiert un marché international du dépistage de la trisomie. En faisant de l'Allemagne libérale le cheval de Troie de sa pénétration en Europe et de la France libertaire sa plage de débarquement, Sequenom est stratège. La biotech gagne sur tous les tableaux.
Quand l'éthique s'efface devant le « consensus » Jean-Marie Le Méné scrute le discours officiel des différents partenaires. Un discours étrangement uniforme.
Si une controverse juridique a bien eu lieu en Allemagne, soucieuse de ne pas renouer avec l'image eugéniste associée au régime nazi, il n'en est pas de même en France.
Il existe sur la question du dépistage et de sa conséquence immédiate - l'interruption volontaire de grossesse - une sorte de consensus général, un ordre si bien établi en faveur de cette décision que les couples concernés en arrivent à ne même plus se poser de question. On décide pour eux.
Quant aux centres pluridisciplinaires de diagnostic prénatal qui sont les autorités collégiales censées autoriser ou refuser les IVG, force est de constater qu'elles les autorisent «systématiquement ». Le monde médical s'exonère de sa pratique d'un eugénisme collectif en se défaussant sur une prétendue multitude de demandes d'eugénisme individuel à satisfaire qu'elle a, en réalité, pleinement suscitées. La terrible pression sociale qui accompagne l'opération de dépistage est telle qu'elle déteint sur les victimes.
Les associations de parents de trisomiques en arrivent à développer un invraisembable syndrôme de Stockolm.
La vraie question : choisir.
Qu'en est-il désormais de la défense du plus faible qui faisait jadis toute la vocation de la médecine mais défi nissait également notre équilibre social empreint d'humanisme ? Comment en est-on arrivé à considérer la trisomie comme une maladie alors que le trisomique, dûment accueilli et éduqué, peut tout à fait vivre en société et n'est jamais un danger pour autrui ? Comment enfin la décision de garder ou non un enfant trisomique est-elle désormais sortie du champ de l'arbitrage familial pour relever exclusivement de la prérogative médicale ?
Comment, enfin et surtout, la médecine s'est-elle désormais donnée pour mission de tuer à outrance ?

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