Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Quand Max est mis aux arrêts pour trahison, sa vie bascule. Pilote dans l'US Air Force, Max dit "le Polak" a émigré aux États-Unis pour fuir la persécution nazie en Europe. Né en Haute-Silésie, de famille juive polonaise, Max s'est engagé dans l'armée américaine, où il sert sur une base aérienne du Pacifique. Pris pour un autre, il est soupçonné d'être un espion nazi, victime de sa ressemblance avec l'Allemand Werner Königsberg, né comme lui en Haute-Silésie, et qu'il a effectivement connu quand il était enfant, lorsqu'il rêvait d'aviation avec lui et la petite Hanna.
Et des lectures de mon enfance, me sont revenus à l'esprit les exploits de Buck Danny, Dan Cooper ou du duo Tanguy-Laverdure. Donc en abordant ce premier tome de Dent d'Ours, série qui en comprendra trois, j'étais, pensai-je, en terrain connu. Bien sûr, ce ne fut pas tout à fait le cas. Tout d'abord, l'action se déroule pendant la seconde guerre mondiale, en Silésie (une province polonaise, devenue allemande par la volonté d'Hitler). Ensuite, le thème n'est pas seulement l'aviation, mais également la situation politique et humaine de tout un peuple. A travers trois enfants, d'une douzaine d'années, Werner, Hannah et Max, le scénariste Yann expose la problématique de la race pure. Ces trois enfants veulent piloter. Pour y parvenir, Werner et Hannah entrent dans les Jeunesses hitlériennes, plus par opportunisme naïf que par conviction politique. Quant à Max, le petit juif, fuyant les persécutions, il part aux USA et y devient un pilote. Si bien qu'au plus fort des combats, Max est dans un camp ; Werner et Hannah, dans l'autre.
L'exposition des trois protagonistes principaux est habilement amenée par une alternance de flash-backs et de scènes contemporaines. Ce procédé permet d'introduire les différentes traits de caractère des enfants, et surtout le vénéneux mélange de fascination et de rivalité entre Hannah et Max.
Graphiquement moins réaliste que Hubinon ou Weinberg, Henriet rend pourtant avec brio, avec un soin tout particulier les formes des coucous de l'époque. Très bien documentée, riche en tous points (scénario et dessin), ce premier tome promet ...
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Découvrez les auteurs, autrices et libraires qui accompagneront le président du jury Jean-Christophe Rufin !
Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Sénèque écrit une ultime lettre, alors qu'il a été condamné à mort par celui dont il fut le précepteur, conseiller, et ami : l'empereur Néron