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De la terreur à l'extrême violence

Couverture du livre « De la terreur à l'extrême violence » de Guillaume Sibertin-Blanc et Petar Bojani''C aux éditions Epagine
Résumé:

La violence, dans l'unification de son signifiant et dans la distribution de ses manifestations, dans la communication de ses mécanismes ou la différenciation de ses effets, demeure au centre des préoccupations de la pensée politique. La philosophie politique moderne l'a posée comme l'état... Voir plus

La violence, dans l'unification de son signifiant et dans la distribution de ses manifestations, dans la communication de ses mécanismes ou la différenciation de ses effets, demeure au centre des préoccupations de la pensée politique. La philosophie politique moderne l'a posée comme l'état premier à partir duquel, et face auquel devaient être déterminées les conditions de la vie collective sous une institution civile ; la violence devenait un moment paradoxalement constitutif, toujours déjà présupposé comme cela même qu'il fallait refouler, tenir à distance, ou civiliser, pour rendre possible son autre, État, Société, ou Liberté. La philosophie contemporaine ne cesse d'être convoquée par des situations et des conjonctures qui nous obligent à réinterroger les significations politiques de la violence à partir de ses seuils « impolitiques », et à réexaminer les partages topiques que l'on supposait permettre de fixer des bornes à la violence en en différenciant les économies, ou de garantir sa consistance politique en dialectisant les oppositions des contre-violences, et les transformations institutionnelles et subjectives correspondantes : les partages du privé et du public, du physique et du symbolique, du social et de l'étatique, du droit et de la police, du national et de l'international, du religieux et du laïc, etc. En revenant aussi bien sur les textes de nos différentes traditions philosophiques que sur les conjonctures passées et présente qui en convoquent le réexamen critique, ce sont ces zones impolitiques, d'indiscernabilité ou d'indécidabilité, que les contributions ici rassemblées proposent de soumettre à nouveau à la réflexion, lorsque l'institution de la violence (sa codification, sa symbolisation, sa régulation) se heurte à de l'in-instituable, ou lorsque la politisation de la violence bascule dans son contraire et tend à « libérer » une violence intraitable.

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