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Dans ce jardin qu'on aimait

Couverture du livre « Dans ce jardin qu'on aimait » de Pascal Quignard aux éditions Grasset Et Fasquelle
Résumé:

Le révérend Simeon Pease Cheney est le premier compositeur moderne à avoir noté tous les chants des oiseaux qu'il avait entendus, au cours de son ministère, venir pépier dans le jardin de sa cure, au cours des années 1860-1880.
Il nota jusqu'aux gouttes de l'arrivée d'eau mal fermée dans... Voir plus

Le révérend Simeon Pease Cheney est le premier compositeur moderne à avoir noté tous les chants des oiseaux qu'il avait entendus, au cours de son ministère, venir pépier dans le jardin de sa cure, au cours des années 1860-1880.
Il nota jusqu'aux gouttes de l'arrivée d'eau mal fermée dans l'arrosoir sur le pavé de sa cour.
Il transcrivit jusqu'au son particulier que faisait le portemanteau du corridor quand le vent s'engouffrait dans les trench-coats et les pèlerines l'hiver.
J'ai été ensorcelé par cet étrange presbytère tout à coup devenu sonore, et je me suis mis à être heureux dans ce jardin obsédé par l'amour que cet homme portait à sa femme disparue.

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  • Bonjour , Pascal Quignard nous présente ici, sous forme d'une pièce de théâtre, un moment crucial de la vie du révérend Siméon Pease Cheney, la perte de sa très jeune épouse, morte en couches ...ce décès qui le poursuivra toute sa vie et lui fera subir mille souffrances.
    La première partie est...
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    Bonjour , Pascal Quignard nous présente ici, sous forme d'une pièce de théâtre, un moment crucial de la vie du révérend Siméon Pease Cheney, la perte de sa très jeune épouse, morte en couches ...ce décès qui le poursuivra toute sa vie et lui fera subir mille souffrances.
    La première partie est annoncée par le récitant . On retrouve le révérend face à lui-même et cette douleur qui le dévore, sa femme disparue qui le hante dont il décrit chacune des qualités dont il se souvient
    La deuxième partie, le récitant est toujours là nous présentant la scène, les affres de la vie et le tourment du révérend. Le révérend est confronté à la seule enfant qu'il ait jamais eu, sa fille Rosamunde ,qui ,selon lui , est la cause de toutes ses souffrances, pour avoir provoqué la mort d'Eva , sa mère, vingt quatre ans à peine... C'est en écho que se répondent Rosamunde et Siméon, entrecoupés des propos du récitant.
    La troisième partie, le récitant et le révérend face à lui-même , toujours à la recherche de l'image de sa défunte femme, écrivant toujours ses compositions de chants d'oiseaux refusés par les éditeurs.
    La quatrième partie, le récitant, Rosamunde,la fille de retour , qui malgré ses douleurs, essaie de rendre hommage à son père, faisant publier à compte d'auteur les compositions du révérend sur le chant des oiseaux dédié à sa femme
    On entendait presque le glas sonnait tout le long de la pièce , glaçant, oppressant,la mort est partout,s'insinue dans chaque pore de la peau. Elle nous glace, nous souffrons pour le révérend et sa douleur est incurable.
    Belles lectures

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  • Il arrive parfois, au hasard d'une rencontre dans une libraire, qu'on vous aiguille vers un auteur que n'aviez jamais abordé.
    Touché ! Ce texte est sublime, d'une poésie, d'une minutie rare à notre époque.

    Pascal Quignard se penche sur Simeon Pease Cheney, révérend et musicien (?)...
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    Il arrive parfois, au hasard d'une rencontre dans une libraire, qu'on vous aiguille vers un auteur que n'aviez jamais abordé.
    Touché ! Ce texte est sublime, d'une poésie, d'une minutie rare à notre époque.

    Pascal Quignard se penche sur Simeon Pease Cheney, révérend et musicien (?) musicologue (?) au 19ème. Ce n'est pas une biographie, ce n'est pas un roman, ce n'est pas un essai. Abordé plutôt sous l'angle de pièce de théâtre, plus travaillé sous forme narrative et composé (techniquement, dans le texte, dans la coupure des lignes, dans la ponctuation) sous forme de poésie moderne, ce texte est magique.

    Format court de 160 pages, on ressent les bruits et les sons qui obsédaient le révérend, on partage son esprit, ses relations complexes avec sa fille unique et le deuil de sa femme morte en couche. (oui ! tout ça en 160 pages, ne me demandez pas comment, je suis encore sous le charme).

    Il évident que le travail du texte, tant sur la forme que le fond, fait toute la valeur de l'ouvrage. Arriver à pousser le lecteur à s'arrêter dans sa lecture, comme pour mieux saisir le grain de lumière qui flotte dans l'air, comme pour sentir vibrer une étoffe, comme pour appréhender le son d'une goutte d'eau, relève du génie littéraire. Alors, on rêve à ce qu'un réalisateur de talent arriverait à insuffler de vie sur scène ou sur grand écran .
    Si un jour je devais écrire un livre c'est cette perfection que je voudrais atteindre, cette grâce suspendue entre deux lignes, entre deux mots . L'oeuvre parfaite et ultime

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