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Crépuscule des idoles ou comment philosopher à coups de marteau

Couverture du livre « Crépuscule des idoles ou comment philosopher à coups de marteau » de Friedrich Nietzsche aux éditions Folio
  • Date de parution :
  • Editeur : Folio
  • EAN : 9782070324743
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

«Il y a dans le monde plus d'idoles que de réalités : c'est ce que m'apprend le "mauvais oeil" que je jette sur le monde, et aussi la "méchante oreille" que je lui prête... Ce petit livre est une grande déclaration de guerre. Quant aux idoles qu'il s'agit d'ausculter, ce ne sont cette fois pas... Voir plus

«Il y a dans le monde plus d'idoles que de réalités : c'est ce que m'apprend le "mauvais oeil" que je jette sur le monde, et aussi la "méchante oreille" que je lui prête... Ce petit livre est une grande déclaration de guerre. Quant aux idoles qu'il s'agit d'ausculter, ce ne sont cette fois pas des idoles de l'époque, mais des idoles éternelles, que l'on frappe ici du marteau comme d'un diapason - il n'est pas d'idoles plus anciennes, plus sûres de leur fait, plus enflées de leur importance... Pas non plus de plus creuses... Cela ne les empêche pas d'être celles auxquelles on croit le plus. Aussi, surtout dans le cas de la plus distinguée d'entre elles, ne les appelle-t-on jamais des idoles...» F. N.

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Avis (1)

  • Nietzsche, une fois de plus, part en guerre contre les idoles éternelles, celles qui masquent de leur taille imposante la réalité du monde.

    Il commence par s'en prendre à Socrate, à qui il reproche de considérer la vie comme une longue maladie, d'être l'initiateur d'une dégénérescence de la...
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    Nietzsche, une fois de plus, part en guerre contre les idoles éternelles, celles qui masquent de leur taille imposante la réalité du monde.

    Il commence par s'en prendre à Socrate, à qui il reproche de considérer la vie comme une longue maladie, d'être l'initiateur d'une dégénérescence de la pensée en étouffant les instincts sous le vernis de la rationalité avec cette équation : « raison = vertu = bonheur », d'instruire son adversaire à l'aide de la dialectique (maïeutique) en lui démontrant par-là même qu'il n'est pas un crétin.

    Il en veut aussi aux philosophes pour leur absence de sens historique, leur croyance en l'être parce qu'en cherchant, ils nient complètement les sens qui nous induisent en erreur quant à la réalité. Nietzsche prétend que ce ne sont pas les sens qui nous mentent, c'est ce que nous faisons de leur témoignage, l'interprétation que nous en faisons qui en est la cause. Nous devons faire confiance à nos sens et écarter toute métaphysique, toute théologie, toute psychologie, toute épistémologie.
    Leur seconde erreur est de croire à la volonté comme cause. Ainsi, ces deux erreurs leur masque la réalité du monde, ce qu'il appelle « une illusion d'optique et de morale.

    Puis, il en remet une couche sur l'Église chrétienne qui fit « la guerre à la passion » en castrant les instincts naturels de l'être humain et donc, par cet anathème, dévalorise la vie.

    Nietzsche prétend que le libre-arbitre a été crée de toute pièce par les théologiens afin de rendre l'être humain responsable de ses actes et de son existence, à des fins de châtiment.

    Il réutilise, ensuite, certaines idées déjà formulées dans la « Généalogie de la morale » et attaque l'esprit allemand de son époque puis il s'en prend à certains noms célèbres de la littérature comme George Sand, Rousseau, Renan, Sainte-Beuve...

    Pour conclure, on se rend compte de sa grande érudition littéraire, de même, au regard de certains passages, c'est ici que son expression « philosopher à coup de marteau » prend vraiment tout son sens.

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