Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Lorsqu'en 1848, commence cette correspondance, George Sand (1804-1876) et Armand Barbès (1809-1870) se connaissent depuis longtemps.
Tandis que Sand publie ses romans " féministes " et poursuit sa réflexion socialiste, Barbès s'engage dans la contestation radicale. La Révolution de février 1848 les réunit.
A la journée du 15 mai 1848, sous prétexte de manifester en faveur de la Pologne occupée et persécutée, le peuple envahit l'Assemblée nationale. Des députés - dont Barbès - l'accueillent et demandent, avec lui, la dissolution de cette Assemblée jugée trop tiède.
Cette tentative de coup d'État manqué se termine de façon dramatique. Barbès, et bien d'autres, sont arrêtés et incarcérés. Sand et Barbès ne se reverront jamais. Libéré, Barbès choisira l'exil et mourra à La Haye, en juin 1870.
Cette correspondance, qui ne manque pas d'intérêt pour l'histoire du XIXe siècle et singulièrement du second Empire, constitue un témoignage de premier ordre sur les démocrates, leur proscription, leurs interrogations, leurs doutes et leur espoir, si tenace, en une République qui, un jour, viendra ; et sur une amitié dont cette République fut le ciment.
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