En 2002, Corneille porte sur le phénomène Cobra, dont il a été l'un des fondateurs, un regard objectif et serein. Il se souvient, bien sûr, des dates extrêmes du mouvement, de sa fondation le 8 novembre 1948 au café Notre-Dame à Paris, l'exposition d'Amsterdam et ses scandales en 1949 et l'exposition de Liège, au Palais des Beaux-Arts en octobre-novembre 1951, qui en fut le chant du cygne. Si l'on regarde ses travaux les plus récents, le retour triomphal d'icônes familières étonne par une extrême liberté, comme un hommage aux primitifs. De phase en phase, l'oeuvre s'est enrichie sans jamais renier son pouvoir ludique. L'essentiel est toujours simple.
L' oeuvre de Corneille, que l'on croit à tort bien connaître, est l'une des plus séduisantes et des plus paradoxales de notre temps : plus neuve chaque jour des échos du passé. Cet ouvrage nouveau montrera même aux connaisseurs une partie moins connue de l'oeuvre protéiforme de Corneille : le champ immense de l'estampe dont l'artiste a utilisé, avec une égale boulimie, toutes les techniques.
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