Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Athéisme, agnosticisme, athéologie, rejet contemporain de Dieu.
Mais aussi, chez les croyants, préjugés dogmatiques, certitudes sacrées, conformismes piétistes. C'est en tant que converti que Jacques Ellul dialogue ici avec les grands contradicteurs du christianisme : Celse, Holbach, Marx. Il leur répond avec vigueur. Pour ce protestant pétri d'esprit prophétique, l'événement de la foi se distingue radicalement du fait de croire. La croyance, sûre d'elle-même, bavarde et grégaire, fait de Dieu un objet de dévotion.
La foi, elle, suppose le doute, un Dieu personnel qui parle, un coeur qui écoute et qui se manifeste à travers le prochain. Jacques Ellul interpelle les incroyants mais il critique aussi les croyants. Méfiant envers un certain angélisme oecuménique, il récuse la mode aveugle du bouddhisme en Occident et n'épargne pas certaines rigidités de l'islam. Car seule la foi épurée peut, selon lui, sauver la révélation de la religion.
Une réflexion tonique et courageuse qui est aussi comme un bréviaire de l'espérance.
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